Fort des résultats de la troisième vague de son baromètre sur Les services entre particuliers en France, l’Institut d’études marketing et de sondages d’opinion, Harris Interactive, démontre que l’économie collaborative a de multiples visages.
Plus local et plus solidaire, l’échange de services entre particuliers tend à se démocratiser fortement, avec notamment six Français sur dix qui y ont déjà participé. Un essor important, touchant davantage les jeunes générations et se monétisant de plus en plus, sans pour autant négliger l’éternel « échange de service rendu en retour».
Forte de son succès, l’économie collaborative a chamboulé l’ancienne économie, celle aux modes de consommation classiques. On peut même parler d’une déflagration, mondiale. pour des pans entiers de métiers. Comme toute économie émergent sur la toile, un vide juridique a tendance à se creuser rapidement.
Dans un article de l’Institut de recherches économiques et fiscales Europe (lREF-Europe) paru en mai 2016 dans le journal en ligne Contrepoints, Marc Lassort expliquait que
« le principal intérêt de cette mutation fondamentale de la nature du capitalisme est qu’elle facilite la coopération directe des particuliers en promouvant l ‘usage de biens autrement non alloués plutôt que leur simple détention. Ainsi, ces plate- formes permettent de lutter contre la sous-utilisation des biens, le gaspillage des ressources, les excès de consommation, le manque de durabilité des produits et les conséquences environnementales néfastes de certaines activités. [.. .]
On le constate donc avec amertume: l ‘économie collaborative est attaquée de toutes parts, bien quelle remplisse des objectifs utiles de durabilité, de recyclage des objets inutilisés, de respect de l ‘environnement ou encore de services divers rendus aux particuliers. Il faut faire le contraire de la stratégie de l ‘hyper réglementation et de la fiscalité confiscatoire ».
Article tiré de La Lettre de l’économie sociale n°1648 datée du jeudi 27 octobre 2016