Visibilité et risques nocturnes sur la voie publique – Vague 2

Enquête Toluna Harris Interactive pour Assurance Prévention

Enquête réalisée en ligne du 26 au 28 septembre 2023. Échantillon de 2 005 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

 

Paris, le 26 octobre,

Les Français se sentent-ils vulnérables sur la voie publique ? Quels risques associent-ils à la baisse de visibilité ? Comment vont-ils adapter leurs comportements au regard du changement d’heure ?

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

La voie publique, pour l’ensemble de ses usagers, constitue un lieu de vigilance. La majorité des usagers déclarent s’y sentir vulnérables, à des niveaux différents selon le mode de transport employé, les utilisateurs de mobilités douces comme la trottinette (89% déclarent se sentir vulnérables au moins de temps en temps) ou le vélo (89%) partageant la sensation d’y être particulièrement fragiles. Ce sentiment de vulnérabilité est d’ailleurs stable pour l’ensemble des usagers.

 

Ces risques, déjà importants, l’apparaissent encore plus dans les situations où la visibilité baisse, par exemple la nuit ou à la tombée du jour. Dans ce type de situation, les Français se montrent plus inquiets qu’en temps normal sur la voie publique, que ce soit pour eux-mêmes (83%), pour les autres (73%) ou pour leurs enfants lorsqu’ils sont parents (89%), à des niveaux comparables à ceux mesurés l’an dernier. Ce sentiment d’inquiétude se traduit par une hausse du sentiment de vulnérabilité sur la voie publique en situation de baisse de la visibilité, phénomène particulièrement observable chez les cyclistes réguliers (89%), les piétons (85%) ou encore les usagers de trottinettes électriques (82%). Un phénomène ayant pu être encore renforcé depuis la mise en place du plan de sobriété énergétique l’an dernier, qui a conduit la moitié des Français à se sentir plus vulnérable sur la voie publique depuis sa mise en œuvre (50%).

 

Pour se prémunir de la dangerosité de la route, et particulièrement lorsque la visibilité baisse, les Français estiment pour la quasi-totalité d’entre eux appliquer les bonnes attitudes pour se protéger eux-mêmes et les autres : 93% pensent les mettre en œuvre au moins de temps en temps, et 71% fréquemment. Dans le détail, on observe que les usagers adoptent de nombreuses attitudes pour garantir leur sécurité lorsque la visibilité est réduite. Plus de 7 piétons sur 10 déclarent fréquemment emprunter uniquement les voies qui leur sont réservées (75%) ou augmenter leur vigilance vis-à-vis des autres usagers (71%). Une proportion similaire d’usagers du vélo ou de la trottinette disent respecter la priorité aux piétons (73%) ou allumer leurs feux (72%) – notons toutefois une adoption de ces différents comportements moins fréquente chez les plus jeunes ou chez les utilisateurs de la trottinette. Les automobilistes, qui affichent parallèlement une attitude plus vigilante que les autres usagers de la route, particulièrement orientée vers la sécurité des autres (respecter la priorité aux piétons : 83%, +4 points ; rester distant des autres usagers : 80%, +3 points).

 

Néanmoins, certains réflexes apparaissent moins ancrés que d’autres chez les usagers, notamment ceux concernant le port d’accessoires spécifiques pour les piétions, les cyclistes ou les usagers de la trottinette. Seuls 29% des piétons indiquent porter la plupart du temps des vêtements clairs et 26% des vêtements réfléchissants lorsqu’il y a une baisse de la visibilité. Porter des accessoires réfléchissants (51%), porter un casque (50%), réduire sa vitesse (46%), ou porter des vêtements clairs (42%) sont ainsi des comportements adoptés par un peu moins de la moitié des usagers des trottinettes ou des vélos seulement (même s’ils sont majoritaires à les porter au moins de temps en temps). Les enjeux d’attention vis-à-vis des technologies (ne pas écouter de musique, ne pas regarder son téléphone, etc.) sont également assez mal pris en compte, notamment par les plus jeunes. Des réflexes qu’il est pourtant important d’adopter, en témoigne le niveau d’exposition aux accidents des usagers de la route : si une part minoritaire d’entre eux indiquent avoir déjà eu un accident en raison d’une baisse de visibilité, les usagers de la trottinette (29%) et de deux-roues motorisés (27%) apparaissent davantage exposés à ce type de situation.

 

Conscients des enjeux de sécurité sur la route, les Français tiennent évidemment compte des effets du changement d’heure sur la baisse structurelle de la visibilité sur la voirie : 62% d’entre eux pensent que la cohabitation entre les différents usagers de la route sera plus difficile après le passage à l’heure d’hiver. 3 Français sur 4 envisagent même de renforcer leur vigilance sur la voirie, même si ce niveau d’alerte baisse sensiblement depuis l’an dernier. Dans le détail, les différents usagers de la route font globalement état d’une volonté de se montrer plus attentifs à l’adoption de certains comportements de sécurité. Enfin, qu’ils soient usagers du vélo ou de la trottinette, les gestes qu’ils adoptent aujourd’hui le plus dans les situations où la visibilité est réduite sont également ceux qu’ils ont le plus l’intention de renforcer : allumer leurs feux (63%), respecter la priorité des piétons (63%), etc.

 

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