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Un Président Epatant ? | Test d’une méthode de vote alternative à l’élection présidentielle – Vague 2

Enquête Harris Interactive pour Epatant

Enquête réalisée en ligne du 10 au 13 décembre 2021. Échantillon de 2613 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2159 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

La méthode alternative de vote suivante a été établie en collaboration entre Harris Interactive et Epatant. L’idée est de proposer une méthode de vote permettant à chaque citoyen d’exprimer avec son vote, non plus un seul choix, mais de faire 3 vœux, avec le principe dit « 1 + 1 – 1 = 1 ».

C’est-à-dire que les répondants à l’enquête se voyaient proposer de choisir non plus un seul candidat mais trois choix :

  • Un 1er choix pour le candidat de leur choix qu’il souhaitait le plus voir élu
  • Un 2nd choix pour le candidat de leur choix qu’il souhaitait le plus voir élu après le premier
  • Un 3ème et dernier choix négatif (ou « malus ») pour le candidat qu’ils souhaitent le plus ne pas voir élu

Ainsi, chaque candidat se voyait attribuer une voix lorsqu’un répondant lui attribuait son 1er ou son 2nd choix, et se voyait soustraire une voix en cas de choix négatif (« malus »).

Cette méthode présente l’avantage de conserver le principe « Un Homme = Une voix », les deux votes « pour » et le vote « contre » permettant de conserver cet équilibre.

Cette méthode et les résultats présentés sont proposés comme une alternative à la règle électorale actuelle, mais ne peuvent en aucun cas être assimilés à une intention de vote, et n’ont aucune valeur prédictive.

Les répondants à l’enquête se voyaient proposer le texte introductif suivant :

« Nous allons vous présenter une nouvelle manière de voter au premier tour de l’élection présidentielle. Il s’agit d’une méthode qui n’existe pas encore mais que nous souhaitons tester. »

Imaginez qu’au lieu d’avoir un seul bulletin de vote vous puissiez effectuer trois choix :

  • Un 1er choix pour le candidat que vous souhaitez le plus voir élu
  • Un 2nd choix pour le deuxième candidat que vous souhaitez le plus voir élu (après le premier)
  • Un 3ème choix (malus) pour le candidat que vous souhaitez le moins voir élu.

Puis la question :

« Quels sont les candidats parmi la liste suivante auxquels vous attribueriez vos deux choix et votre « malus » ? »

NB : Les répondants avaient également la possibilité de n’attribuer leurs choix à aucun candidat
  • Un répondant ayant donné sa première voix à un candidat ne pouvait pas donner sa seconde voix au même candidat ni, évidemment, un vote négatif à ce même candidat.
  • Un répondant ayant affirmé en première intention n’accorder sa voix à aucun candidat ne pouvait logiquement pas attribuer un second vote positif, néanmoins il pouvait attribuer un vote négatif (ou « malus ») au candidat de son choix.

 

Paris, le 20 décembre 2021,

 

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Voici, déjà, la deuxième livraison de l’enquête Harris Interactive/Epatant. Rappelons-le ici, le journal Epatant et Harris Interactive ont invité un échantillon représentatif de Français inscrits sur les listes électorales à se prononcer en votant différemment du mode de scrutin actuel. Avec trois bulletins à sa disposition, l’interviewé peut voter pour… et contre.

La méthode alternative de vote suivante a été établie en collaboration entre Harris Interactive et le journal Epatant. L’idée de départ était de proposer une méthode de vote permettant à chaque citoyen d’exprimer avec son vote, non plus un seul choix, mais de faire 3 vœux, avec le principe dit du « 1 + 1 – 1 = 1 ».

C’est-à-dire que les répondants se voyaient proposer de choisir non plus un seul candidat mais de disposer de trois votes : un pour le candidat qu’ils souhaitaient le plus voir bénéficier de leurs suffrages, un pour le candidat auquel ils souhaiteraient en second le plus accorder leur vote, un troisième et dernier choix « malus » pour le candidat qu’ils souhaitent le moins voir bénéficier de votes.

 

Cette fois encore, les Français ont joué le jeu. Que retenons-nous de cette étude ?

    1. Avec cette méthode, même en changeant un acteur, les résultats ressemblent à ceux de la vague d’étude précédente. Valérie Pécresse a été désignée candidate des LR. Alors que Xavier Bertrand (testé la fois précédente) recueillait 23% des suffrages, la candidate de sa formation politique en est créditée de 28%. Elle profite nettement de la dynamique du congrès et arrive en tête de notre étude ;
    2. Emmanuel Macron reste en deuxième position (20% contre 18% la fois précédente), Marine Le Pen en troisième (19% contre 18%). Ce sont pour les « petits » candidats que les évolutions sont nettes. A gauche déjà : Yannick Jadot (8%, -2), Anne Hidalgo (5%, -2) et Arnaud Montebourg (2%, -4) pâtissent de leurs débats internes. Jean-Luc Mélenchon « profite » de la situation en progressant (de 3% à 8%). A l’extrême-droite, Éric Zemmour voit son score de 7% réduit à… moins de 0,5% ;
    3. Ainsi, les Français poursuivent l’attitude adoptée précédemment : mêler choix « de cœur » et stratégie. En sachant que l’on a deux « chances » de dire que l’on apprécie, le premier choix ne correspond pas tout-à-fait à celui qu’ils auraient effectué s’ils n’avaient qu’un seul bulletin. Les petits candidats en profitent ;
    4. Éric Zemmour, qui générait le plus d’opposition lors de la première vague d’enquête, en génère encore plus cette fois-ci. Les 18% des personnes interrogées qui lui adressaient le bulletin de vote « malus » la fois précédente sont devenues 23% ;
    5. Les Français ne se précipitent pas plus qu’il y a deux mois pour se saisir d’un bulletin malus : près d’un sur cinq (22%) ne profite pas de l’occasion qui lui est offerte de disqualifier un candidat ;
    6. Emmanuel Macron reste le premier choix des Français et… le deuxième deuxième choix (derrière Valérie Pécresse cette fois-ci, Xavier Bertrand lors de la précédente mesure) ;
    7. Les candidats de gauche semblent susciter autant d’indifférence (voire un peu plus) que la fois précédente : ni franche adhésion, ni franche détestation ;
    8. Deux électorats privilégient un choix et n’optent pas, pour un cinquième d’entre eux, pour une autre personnalité que celle pour laquelle ils voteraient en première intention : ceux d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ;
    9. Les électeurs d’Éric Zemmour penchent nettement vers Marine Le Pen en seconde intention, et envisagent bien plus que ceux du Rassemblement National de voter pour le candidat Reconquête ! ;
    10. 10. A droite comme à l’extrême-droite, le vote « malus » se focalise contre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. L’un comme l’autre, pour des raisons différentes, sont des repoussoirs pour cette frange de la population.

 

Si l’on devait résumer cette étude nous pourrions dire :

    1. Premier choix des Français : Emmanuel Macron,
    2. Second choix : Valérie Pécresse,
    3. Candidat auquel on souhaite le plus « faire barrage » : Éric Zemmour.

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