La méthode alternative de vote suivante a été établie en collaboration entre Harris Interactive et Epatant. L’idée est de proposer une méthode de vote permettant à chaque citoyen d’exprimer avec son vote, non plus un seul choix, mais de faire 3 vœux, avec le principe dit « 1 + 1 – 1 = 1 ».
C’est-à-dire que les répondants à l’enquête se voyaient proposer de choisir non plus un seul candidat mais trois choix :
Ainsi, chaque candidat se voyait attribuer une voix lorsqu’un répondant lui attribuait son 1er ou son 2nd choix, et se voyait soustraire une voix en cas de choix négatif (« malus »).
Cette méthode présente l’avantage de conserver le principe « Un Homme = Une voix », les deux votes « pour » et le vote « contre » permettant de conserver cet équilibre.
Les répondants à l’enquête se voyaient proposer le texte introductif suivant :
« Nous allons vous présenter une nouvelle manière de voter au premier tour de l’élection présidentielle. Il s’agit d’une méthode qui n’existe pas encore mais que nous souhaitons tester. »
Imaginez qu’au lieu d’avoir un seul bulletin de vote vous puissiez effectuer trois choix :
Puis la question :
« Quels sont les candidats parmi la liste suivante auxquels vous attribueriez vos deux choix et votre « malus » ? »
Paris, le 3 novembre 2021,
« Notre démocratie est malade ». Le constat, implacable, endémique et… récurrent depuis plusieurs dizaines d’années prend une consonance particulière à quelques mois de l’élection présidentielle. La faible participation (euphémisme) aux dernières élections municipales comme départementales et régionales ont sonné comme un coup de tonnerre. Ces « avertissements » s’inscrivaient dans un bruit tu de l’abstention record au deuxième tour de l’élection présidentielle (1 Français sur 4 ne s’étant pas déplacé) comme des élections législatives (record – là encore – de non-participation et ce tant au premier qu’au second tour). Ils s’inscrivent dans ce même contexte de bulletins blancs et nuls glissés dans les urnes (12% des personnes s’étant déplacé au deuxième tour de la dernière élection présidentielle n’ont pris ni un bulletin Emmanuel Macron, ni Marine Le Pen). Ils s’inscrivent enfin dans un contexte d’interrogation forte de notre système représentatif : des revendications du référendum d’initiative citoyenne à la révocation des élus en passant par violences verbales ou physiques envers les représentants politiques on voit bien les signes d’une fracturation.
Pour répondre à cela, de nombreuses réflexions ont été entamées. Comment redonner confiance dans notre système démocratique ? Telle est la question taraudant acteurs comme observateurs. Une question même posée par l’Assemblée Nationale consacrant, ce mercredi 10 novembre, une journée de travail à la lutte contre l’abstention.
Certaines approches ont été déjà mises dans le débat public. On retiendra, par exemple, la diversification des modes participation électorale (vote électronique, vote par correspondance, accroissement du nombre de procurations accordées à une même personne…). On observera que la question du mode de scrutin n’est que très peu évoquée. Certes revient comme une arlésienne la proportionnalité ou la comptabilisation des votes blancs et nuls. La question des modalités de vote reste si ce n’est un impensé un thème peu abordé dans l’espace public.
S’appuyant notamment sur les réflexions de Michel Balinski et de Rida Laraki, le journal Epatant et Harris Interactive ont invité un échantillon représentatif de Français inscrits sur les listes électorales à se prononcer en votant différemment. Avec trois bulletins à sa disposition, il peut voter pour… et contre.
La méthode alternative de vote suivante a été établie en collaboration entre Harris Interactive et le journal Epatant. L’idée de départ était de proposer une méthode de vote permettant à chaque citoyen d’exprimer avec son vote, non plus un seul choix, mais de faire 3 vœux, avec le principe dit du « 1 + 1 – 1 = 1 ».
C’est-à-dire que les répondants à l’enquête se voyaient proposer de choisir non plus un seul candidat mais trois choix : un pour le candidat qu’ils souhaitaient le plus bénéficier de leurs suffrages,un pour le candidat auquel ils souhaitaient en second le plus accorder leur vote, un 3ème et dernier choix « malus » pour le candidat qu’ils souhaitent le moins voir bénéficier de votes.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français interrogés ont compris la règle et se sont pris au jeu.
Que pouvons-nous retenir ?