Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 15 au 17 mai 2018. Échantillon de 1 007 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Les zooms de L’Observatoire Cetelem s’intéressent aux nouveaux modes de vie et proposent d’investiguer en profondeur des grands thèmes de société, sollicitant l’avis des Français sur chacun de ces thèmes au travers de trois vagues de sondage. Les zooms viennent ainsi compléter et enrichir le dispositif d’observation et d’études de L’Observatoire Cetelem.
La culture est-elle un objet de consommation comme les autres ? En choisissant la culture pour second grand thème des Zooms 2018, l’Observatoire Cetelem se propose d’explorer le rapport des Français à un objet dont les contours kaléidoscopiques sont définis aussi bien individuellement que collectivement. Élitiste ou ouverte, sclérosée ou toujours en mouvement, objet de contemplation ou de consommation, qu’est-ce après tout, que la culture et comment les Français entrent-ils en dialogue avec elle ? Après avoir travaillé à la définition du périmètre de la culture, le second sondage explore les tensions entre œuvres classiques et contemporaines, en cherchant à mesurer notamment l’impact du numérique et de la dématérialisation.
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Que retenir de cette enquête ?
Œuvres d’hier, œuvres d’aujourd’hui
S’ils comparent la production artistique actuelle avec les œuvres d’il y a 50 ans, la plupart des Français ne font pas d’opposition majeure. Néanmoins, ils imaginent quelques transformations de fond, imaginant une culture aujourd’hui plus diversifiée (43%), plus accessible (42%) mais également peut-être plus commerciale (61%), et dont la qualité et la capacité à produire des chefs d’œuvre sont davantage questionnées.
Classiques et contemporaines, une connaissance des œuvres contrastée
Les Français restent relativement modestes concernant leur connaissance des œuvres, et notamment celles issues de la création contemporaine, que seuls 27% déclarent bien connaître. Ils sont plus nombreux, mais à peine majoritaires (51%) à déclarer avoir une bonne connaissance des œuvres classiques, davantage chez les plus âgés et les catégories les plus aisées. Les canaux traditionnels comme les médias classiques et l’école apparaissent comme les premiers vecteurs d’appropriation, malgré un rôle plus important d’Internet chez les plus jeunes.
Une vision complexe de la culture entre référence et indépendance
75% des Français affirment que pour eux, la connaissance des œuvres classiques est importante, 23% allant même jusqu’à déclarer qu’un manque de culture classique leur a déjà porté préjudice. Néanmoins, ils mettent en valeur leur capacité d’indépendance face aux classiques, 45% affirmant qu’ils aiment chercher par eux-mêmes de nouvelles œuvres ou artistes, 70% allant même jusqu’à affirmer qu’ils ne conditionnent pas leurs goûts ou leur appréciation des œuvres à la valorisation extérieure (par la société, les médias, leurs proches).
La dématérialisation, un changement structurel
Pour la grande majorité des Français (80%), la dématérialisation est un bouleversement profond du rapport aux œuvres, qui agit non seulement pour les parties prenantes de la culture (artistes, producteurs, etc.) mais également à leur échelle personnelle, en tant que spectateurs. Les supports dématérialisés, s’ils ne représentent pas encore le mode principal d’accès aux biens culturels, occupent une place non négligeable dans leur consommation, notamment chez les plus jeunes.
La dématérialisation, quelle culture ?
La dématérialisation se présente comme un outil ayant surtout des effets positifs sur la vie culturelle, qu’il s’agisse de la diffusion (84%), de la conservation des œuvres (75%) ou encore de la culture générale (75%). Les avis sont néanmoins plus modérés quant à la capacité des œuvres numériques à atteindre la même valeur que les œuvres matérielles (57%) voire à devenir des chefs d’œuvre (55%)…
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