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Thème 2 : « Des petits riens du quotidien à l’homme augmenté : vivre sa santé au jour le jour »

Enquête 3/3 – Septembre 2017 : « Et demain, la santé ?»

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 5 au 7 septembre 2017. Échantillon de 1 019 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

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Les zooms de L’Observatoire Cetelem s’intéressent aux nouveaux modes de vie et proposent d’investiguer en profondeur des grands thèmes de société, sollicitant l’avis des Français sur chacun de ces thèmes au travers de trois vagues de sondage. Les zooms viennent ainsi compléter et enrichir le dispositif d’observation et d’études existant de L’Observatoire Cetelem.

La deuxième édition des zooms de L’Observatoire Cetelem porte sur la santé, un thème à la fois central dans la vie des Français et un précieux indicateur de l’évolution des modes de vie. Après avoir exploré les habitudes des Français et les dynamiques de confiance qui opèrent dans le secteur de la santé, L’Observatoire Cetelem s’intéresse à l’avenir : « Et demain, quelle santé ? » Troisième et dernière étude du cycle, cette étude Harris Interactive met en lumière les espoirs et les craintes des Français pour le futur de la santé, où la technologie occupe une place de plus en plus importante.

 

Que retenir de cette enquête ?

  • Une appréhension positive de l’e-santé.
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    Une large majorité de Français (78%) sont favorables au développement de l’e-santé en mettant en avant deux principaux bénéfices : une meilleure transmission d’informations entre les professionnels de santé et un meilleur suivi médical au quotidien. 67% d’entre-eux considèrent également l’e-santé comme un outil efficace pour lutter contre les déserts médicaux.
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  • Les Français intègrent progressivement dans leurs habitudes de santé le recours aux technologies.
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    Un Français sur deux est favorable à la télémédecine mais n’envisage à l’heure actuelle la consultation à distance essentiellement que pour des actes médicaux anodins (renouvellement d’ordonnance, certificat médical, etc.). Les objets connectés sont déjà utilisés par 25% des Français.
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  • Santé et big data
    Les Français sont convaincus à 88% que la collecte des données personnelles de santé va s’accentuer avec le développement de l’e-santé, une évolution perçue positivement voire nécessaire par 70% des personnes interrogées. Pour autant 64% des Français se montrent inquiets de l’utilisation qui pourrait en être faîte ; les 25-34 ans étant les plus méfiants sur l’exploitation de ces données (76%). Au final, les Français attendent de voir davantage ce domaine encadré, et font entendre leur refus de partager ces données avec des entreprises privées.
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  • Des représentations de l’avenir de la santé contrastées… et quelques notes d’espoir
    Dans ce contexte l’avenir de la santé apparaît comme contrasté pour les Français, entre d’une part : l’espoir de voir les progrès technologiques au service de certains enjeux (54% seraient favorables à l’utilisation de robots à même d’assurer une présence et/ou assister au quotidien, pour des soins basiques, des personnes en situation de dépendance ou isolées), ou encore la possibilité d’envisager des alternatives médicales permettant au global de vivre plus longtemps (73% en sont convaincus) et d’autre part des doutes importants s’agissant de la capacité de la médecine à guérir les maladies graves (cancer, SIDA), à améliorer significativement la rapidité des diagnostics et enfin la crainte de voir se développer de nouvelles maladies (90%).Au global, le progrès et la science permettront toutefois selon les Français de nous permettre de vivre plus longtemps, 89 ans en moyenne pour les hommes et 94 ans pour les femmes à l’horizon 2050, soit 10 ans environ de plus qu’aujourd’hui.

 

 

Dans le détail…

L’e-santé, une source de progrès et d’amélioration à de nombreux niveaux

  • Les Français se disent aujourd’hui majoritairement favorables au développement de l’e-santé, c’est-à-dire à l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine de la santé. 78% d’entre eux estiment que cette évolution est une bonne chose pour l’univers médical, une appréciation particulièrement bien répartie au sein de la population. Si la plupart n’en sont pas d’ardents défenseurs (seuls 20% déclarent qu’il s’agit d’une très bonne chose pour 58% qu’il s’agit d’une plutôt bonne chose), les réponses des Français sont le signe d’un état d’esprit bienveillant par rapport à l’e-santé.
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  • Les Français perçoivent de nombreux domaines concrets de la santé où l’utilisation des technologies peut apporter des améliorations. En premier lieu, l’e-santé est perçue comme le moyen de fluidifier la transmission des informations médicales entre les différents professionnels de santé qui accompagnent les soins (médecins, pharmaciens, etc. ; 79%). C’est également, pour eux, la possibilité de mieux suivre sa santé au quotidien via des indicateurs de santé (pouls, tension, poids ; 77%) ou via des contrôles plus fréquents et plus rapides qui permettront de mieux suivre l’évolution des maladies (77%). Plus généralement, la majorité des Français estime que le développement de l’e-santé peut être efficace pour améliorer la qualité de la prise en charge et des soins (68%), et dans une moindre mesure pour permettre une meilleure prévention sur les risques sanitaires (tabac, alcool, drogues, 54%) voire même pour contribuer à limiter le déficit de la Sécurité Sociale (57%).
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  • Sujet d’importance pour les Français, la question de l’accès au soin est souvent mise en avant dans les préoccupations liées à la santé. L’e-santé a sur ce sujet un rôle important à jouer selon les Français : 75% estiment qu’elle peut permettre de limiter les déplacements des patients et 67% qu’elle peut aider à lutter contre les déserts médicaux, c’est-à-dire le manque de professionnels dans certaines régions géographiques. La télémédecine, une consultation à distance où le médecin et le patient échangent en vidéoconférence apparaît ainsi comme un moyen de résoudre des inégalités géographiques.

 

La télémédecine : vers une hiérarchisation des consultations ?

  • A l’heure actuelle, un Français sur deux perçoit positivement le développement de la télémédecine : 50% se disent favorables à ce que leur médecin traitant exerce en télémédecine (et plus particulièrement les hommes, les cadres ou professions libérales ou encore les personnes qui ont des enfants) et 49% s’y disent opposées (femmes, personnes de 50 ans et plus, Français les moins diplômés, etc.). On constate que la sensibilité à l’e-santé détermine particulièrement les prises de positions sur la télémédecine : plus les personnes déclarent être en faveur de l’e-santé, plus elles se prononcent en faveur des consultations à distance.
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  • Des réserves subsistent toutefois, notamment au regard de certaines situations pour lesquelles on peut être amené à consulter un médecin traitant.
    De manière générale, on constate que plus le motif de consultation est léger, plus la télémédecine est favorisée, quand la rencontre physique est privilégiée dans les cas plus complexes. Les Français choisiraient ainsi de se tourner vers la consultation à distance plutôt que le rendez-vous physique pour renouveler une ordonnance (62%), demander un certificat médical (57%) ou demander un conseil médical (51%), autant de motifs où l’intervention et l’expertise cliniques du médecin sont peu engagées. A l’opposé, les visites concernant des problèmes graves semblent exiger la présence physique d’un praticien (87% des Français choisiront ce type de consultation pour un mal qui leur semble grave, 73% pour une consultation d’urgence, 70% pour aborder un sujet intime ou sensible). Les consultations visant à soigner des maux qui semblent peu graves (angines, rhumes, etc.) sont à la croisée des représentations et comptent presque autant de personnes privilégiant la télémédecine (42%) que les rendez-vous physiques (39%), tout en comptant 18% de personnes qui pourraient choisir indifféremment l’un ou l’autre. Ce type de consultation apparaît ainsi comme l’une des plus intéressantes à surveiller à l’avenir pour comprendre l’évolution du recours à la télémédecine chez les Français.
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  • Pour les Français, attentifs au coût de leur santé, la télémédecine n’est pas nécessairement perçue comme un moyen d’alléger le prix des consultations. 46% déclarent que selon eux, son développement n’aura pas d’impact sur le tarif des prestations médicales, quand le reste de la population est partagée, de manière égale, entre une augmentation des tarifs (26%) et une diminution des tarifs (27%). On constate que les plus jeunes se montrent les plus optimistes : 44% des 18-24 ans et 34% des 25-34 ans estiment que la télémédecine pourra créer un allègement des tarifs. La perception qu’ont les personnes interrogées de la télémédecine influe également largement sur leur vision, 38% de ceux qui y sont favorables estimant qu’elle engendrera une baisse.

 

Santé et big data, la question épineuse du partage des données personnelles de santé

  • Pour les Français, il apparaît évident que la collecte d’informations personnelles dans le domaine de la santé va s’accentuer au cours des prochaines années (88%). Cette collecte est perçue assez positivement, 70% des interrogés (et 80% des personnes favorables à l’e-santé) estiment qu’il s’agit d’une évolution nécessaire permettant d’améliorer la qualité des soins et le suivi des patients. Pour autant, malgré leur intérêt sensible, ces données numériques de santé suscitent des craintes : 64% des Français se montrent inquiets de l’utilisation qui pourrait en être faîte et 47% se déclarent personnellement opposés à ce que ces données soient collectées. Par ailleurs, près de la moitié des Français (52%) semblent considérer que la collecte et l’utilisation des données ne sont pas suffisamment encadrées par la loi. Les personnes âgées de 25 à 34 ans, particulièrement sensibilisées aux enjeux numériques, se montrent les plus vigilantes, voire les plus méfiantes à l’égard de l’utilisation de ces données de santé : 76% n’ont pas confiance dans leur utilisation, 59% se disent opposés à la collecte de ces données.
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  • Les craintes persistant, tous les interlocuteurs n’obtiennent pas le même degré de confiance concernant les données personnelles de santé. Les Français se montrent ainsi très enclins à partager leurs données personnelles de santé avec leur médecin (91%) ou leur pharmacien (71%), quand les entreprises commerciales de la santé sont d’avantage mis en doute : 47% se disent prêts à partager leurs données personnelles de santé avec leur mutuelle et seuls 24% à les partager avec des entreprises offrant des services de e-santé. A nouveau, les personnes âgées de 25 à 34 ans se montrent plus réticentes à partager leurs informations, peu importe l’interlocuteur, quand, à l’inverse, les personnes favorables à l’e-santé s’y montrent plus ouvertes.
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  • Permettant d’obtenir de plus nombreuses informations et données sur son état de santé, les objets connectés sont au cœur de la question du partage. Aujourd’hui, 38% des Français estiment que ce type d’objets pourrait leur permettre d’améliorer / suivre leur état de santé, même si seuls 25% d’entre eux disent en avoir déjà utilisé pour s’informer ou suivre leur santé. L’utilisateur-type de ces objets connectés est plutôt masculin (31% utilisent un objet connecté au moins de temps en temps), jeune (49% chez les 18-24 ans et 33% chez les 25-34 ans), et travaillant en tant que cadre ou exerçant une profession libérale (40%). Et pour ces personnes qui y ont déjà eu recours, les objets connectés semblent avoir montré leur efficacité : 68% d’entre eux estiment qu’ils ont un effet positif sur la santé.
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Une lecture de l’avenir de la santé entre craintes et espoirs concernant la médecine

  • Interrogés spontanément sur les évolutions dans le domaine de la santé qu’ils imaginent pour les 20 prochaines années, les Français témoignent d’une foi certaine dans les progrès qui seront accomplis dans le secteur. La recherche et les nouvelles technologies – la robotique notamment – suscitent l’espoir d’améliorer les traitements et médicaments actuels pour favoriser la lutte contre les grands maux de société, incarnés particulièrement dans l’esprit des Français par le cancer et le SIDA. Mais si la conviction du progrès et l’espérance dominent, l’avenir contient encore certaines incertitudes, sur des points aussi pragmatiques que scientifiques. Les Français évoquent ainsi leurs craintes de voir se développer une médecine plus chère, à deux vitesses, où les difficultés d’accès aux soins actuelles n’auront pas été résolues. Ils évoquent également leur peur d’un avenir qui verrait les maladies (existantes ou nouvelles) se multiplier. Liant l’homme aux découvertes scientifiques, le domaine de la santé concentre les interrogations des Français face à l’avenir, où cohabitent le désir d’un monde meilleur et les craintes d’une dégradation des conditions d’existence.
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  • Les Français ont ainsi des représentations de l’avenir de la santé en général qui demeurent contrastées, et adhèrent plus ou moins à certaines espérances pour le futur. La plus partagée des croyances est que demain, des maladies qui n’existent pas aujourd’hui apparaitront (90%, dont 39% certainement s’en déclarent convaincus). De plus, la capacité du progrès à intervenir directement sur certaines maladies suscite des réserves importantes dans l’opinion, 53% estimant qu’existeront des diagnostics express identifiant en quelques secondes les maladies, 66% que le SIDA n’aura pas disparu et 59% que les cancers ne pourront pas être tous soignés.
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  • Cette perspective ne les condamne pas pour autant au pessimisme généralisé, la plupart adhérant à l’idée que les technologies permettront à l’homme de vivre plus longtemps (73%), notamment grâce au développement du transhumanisme (des organes artificiels plus performants permettant de remplacer les organes biologiques ; 73%) ou encore aux modifications génétiques évitant aux fœtus certaines maladies (67%). Enfin, 62% croient à la possibilité de recourir à des impressions 3D d’organes artificiels à l’avenir.
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  • Pour les Français, à l’horizon 2050, l’espérance de vie devrait ainsi atteindre en moyenne 89 ans pour les hommes et 94 ans pour les femmes en moyenne, soit 10 ans environ de plus qu’aujourd’hui, 15% des hommes et 27% des femmes devant atteindre – ou dépasser – la barre symbolique des 100 ans.

 

Le rapport

La note détaillée

 

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