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Représentations de l’engagement citoyen et de l’appartenance républicaine : les principaux enseignements de la seconde vague d’enquête

Etude Harris Interactive pour l’Assemblée Nationale, la Fondation pour l’innovation politique et la Fondation Jean Jaurès

Paris, le 15 avril 2015 – Suite au premier volet d’étude mené pour l’Assemblée Nationale dans le cadre de la mission confiée par le Président de la République et visant à explorer notamment la relation des Français à la notion d’engagement citoyen et d’appartenance républicaine, Harris Interactive a réalisé une deuxième vague d’enquête. Cette dernière avait pour objectif d’approfondir la réflexion sur les moyens de promouvoir l’engagement citoyen en interrogeant à nouveau les citoyens ayant participé à la première enquête. Plus précisément, les résultats de cette étude permettent de dresser un état des lieux de l’opinion à l’égard des mesures proposées par des experts auditionnés parallèlement par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) et la Fondation Jean Jaurès, think tank au cœur du dispositif d’étude, et d’identifier celles qui sont perçues par les Français comme les plus à mêmes d’être efficaces pour renforcer l’engagement citoyen en France, voire de les inciter eux-mêmes à s’investir davantage dans ce domaine.

Que retenir de cette seconde enquête ?

  • D’une manière générale, les propositions testées sont accueillies favorablement par les Français, et plus précisément 17 par plus des deux tiers d’entre eux. Dans le détail, la mesure recueillant le plus large consensus est la généralisation des formations offertes aux jeunes, comme le brevet de secourisme, le BAFA ou le permis de conduire (92%, dont 41% de Français y étant tout à fait favorables). Cette proposition devance de peu celles visant à développer la mise à jour automatique des listes électorales tout au long de la vie (90%), à simplifier les procédures de validation des acquis de l’expérience (VAE) d’un engagement bénévole (89%), à encourager l’accompagnement et les actions de tutorat entre élèves (89%) et à renforcer dans les institutions scolaires la présence des sections de jeunes sapeurs-pompiers et des cadets de la protection civile (87%).

A l’inverse, trois propositions apparaissent comme moins consensuelles : l’instauration d’une cérémonie d’entrée dans la citoyenneté ne convainc « que » 62% des Français, mais davantage parmi les plus âgés (70% des plus de 65 ans), alors que la désignation d’un quart des conseils de quartier au tirage au sort et plus encore l’abaissement à 15 ans de l’âge minium pour créer et administrer une association sans autorisation parentale se voient opposer l’avis d’une majorité de Français (respectivement 52% et 75%), bien que les moins de 25 ans apparaissent moins sévères envers cette dernière proposition (66% s’y disent opposés).

Dans le détail, les sympathisants de Gauche se montrent davantage favorables que les sympathisants de Droite à l’ensemble de ces propositions, sauf en ce qui concerne la cérémonie d’entrée dans la citoyenneté, particulièrement retenue par les proches de l’UMP (69% contre 62% dans l’ensemble de la population).

  • Lorsqu’il s’agit de déterminer l’efficacité des 20 propositions testées, les Français font preuve de cohérence en conservant, globalement, l’ordre des propositions auxquelles ils sont favorables. Ainsi, 85% d’entre eux trouvent que la généralisation des formations offertes aux jeunes serait une mesure efficace, tout comme la mise à jour automatique des listes électorales (80%) et la simplification des procédures de validation des acquis (VAE) d’un engagement bénévole (80%).

  • Ici encore, se retrouvent en fin de classement des propositions à caractère solennelles, telles que la cérémonie d’entrée dans la citoyenneté et l’instauration d’une journée de la citoyenneté, jugées efficaces par une majorité des Français moindre que sur les autres sujets (respectivement 57% et 53%), ou encore le tirage au sort des membres des conseils de quartiers (40%) et l’abaissement de l’âge minimum pour gérer une association (26%).
  • Pour chacune des propositions testées, les Français sont plus nombreux à adhérer au projet qu’à estimer qu’il serait réellement efficace. Cette différence apparaît particulièrement marquée en ce qui concerne les propositions nécessitant un engagement collectif, qu’il s’agisse de l’ouverture de maisons de la citoyenneté (un différentiel de 11 points entre le niveau d’adhésion et celui plus faible de l’efficacité perçue), de conseils locaux d’usagers de services publics (-12 points), ou de la mise en place d’une journée de la citoyenneté (-13 points).
  • La hiérarchie des mesures les plus citées parmi les trois retenues car incitant à l’engagement personnel est, dans l’ensemble, proche de celle des propositions auxquelles les Français sont les plus favorables, notamment la généralisation des formations offertes aux jeunes (28% des Français indiquent que cette mesure fait partie des trois qui les inciteraient le plus à s’engager), devant l’intégration de l’engagement bénévole dans le calcul des heures du compte personnel de formation (25%) et la facilitation de l’aménagement du temps de travail afin de favoriser l’engagement associatif (24%), des mesures dont les conséquences seraient concrètes et avant tout individuelles. Par ailleurs, l’efficacité plus relative prêtée par les Français à des mesures impliquant une participation collective se retrouve dans la hiérarchie des propositions incitant à l’engagement personnel des répondants. En effet, la création de communautés éducatives et de conseils locaux d’usagers des services publics ne sont sélectionnées parmi les 3 mesures les plus incitatives que par respectivement 7% et 10% des Français, alors qu’à un niveau général, plus des trois quarts d’entre eux s’y disent favorables.

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