Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 07 au 09 août 2018. Échantillon de 1 002 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Thème 3 : « École, Éducation, quelle place dans la vie des Français ?» Enquête 2/3 – Août 2018
Les zooms de L’Observatoire Cetelem s’intéressent aux nouveaux modes de vie et proposent d’investiguer en profondeur des grands thèmes de société, sollicitant l’avis des Français sur chacun de ces thèmes au travers de trois vagues de sondage. Les zooms viennent ainsi compléter et enrichir le dispositif d’observation et d’études de L’Observatoire Cetelem.
De Platon à Dolto en passant par Rousseau, les théories et préceptes sur l’éducation des enfants ne manquent pas dans la littérature. Sujet ardemment débattu, encore aujourd’hui au sein des classes, des ministères et des universités, l’éducation apparaît, pour les zOOms de l’Observatoire Cetelem, avant tout comme une affaire de famille, une histoire d’organisation concrète de la vie et des règles au sein du foyer. Le troisième thème des zOOms se propose ainsi d’explorer ce qu’éduquer un enfant veut dire, non seulement dans le cadre de la vie scolaire mais également dans le développement de son identité.
Après avoir exploré la perception et les activités relatives aux vacances d’été, ce second sondage aborde la question de la rentrée scolaire : comment celle-ci est-elle appréhendée ? Quelles sont les préférences et les pratiques en matière d’achat de fournitures scolaires ? Quel impact sur le budget des Français et plus particulièrement les parents ?
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Des Français prêts pour la rentrée mais parfois déjà sous tension
- Spontanément, qu’ils y soient aujourd’hui directement confrontés en tant que parents, ou bien qu’ils se réfèrent à leurs souvenirs personnels en la matière, les Français associent l’organisation de la rentrée scolaire à une période d’ « achats », en particuliers de « fournitures scolaires », mais aussi la mise en place d’une nouvelle organisation dans leur vie quotidienne après la parenthèse des vacances, ce retour à la réalité pouvant susciter une certaine part de « stress ». Au global, une courte majorité d’entre eux se déclarent prêts pour la rentrée et sereins (52% dans les deux cas), et 44% se disent reposés.
- Si elle est plutôt positive dans l’ensemble, la perception de la rentrée est tout de même marquée par quelques ambivalences. Il s’agit certes d’un moment suscitant, chez certains, de l’enthousiasme (38%), voire même une forme d’impatience (22%). Mais pour d’autres, il s’agit également d’une période de bascule pouvant engendrer du stress (30%), de la fatigue (29%), ainsi que la nostalgie des vacances tout juste terminées (28%). Notons que 20% des Français, et même 31% parmi les parents ayant des enfants à charge, se disent déjà débordés par les obligations relatives à la rentrée scolaire.
Des listes de fournitures scolaires qui ne font pas l’unanimité
- Qu’ils soient parents ou qu’ils se réfèrent à leur propre expérience passée, les Français se montrent majoritairement critiques à l’égard des listes de fournitures scolaires que les établissements demandent à leurs futurs élèves de se procurer. Non seulement parce qu’ils estiment que certaines d’entre elles sont inutiles (79%), mais aussi parce que, de toute façon, ils pensent que les enseignants demandent souvent, après la rentrée, d’acheter des fournitures complémentaires qui n’étaient pas présentes sur la liste initiale (79%). Par ailleurs, même si 8 parents sur 10 trouvent facile de se procurer en magasin les fournitures demandées par les listes scolaires, la majorité d’entre eux (67%) considèrent que ces dernières sont trop précises.
Courses de rentrée : les parents tentent d’optimiser leur temps et leur argent
- Pour la plupart des parents, les achats de fournitures scolaires sont envisagés sous le signe de la rationalité. Une rationalité de type économique tout d’abord : le prix reste, juste devant la qualité, le premier déterminant dans le choix de ces fournitures, 92% des parents le considérant comme un critère très ou plutôt important. Ce qui pousse la majorité de ces derniers à privilégier les marques distributeur aux grandes marques (70%) mais aussi, quand ils le peuvent, à réutiliser les fournitures que leur enfant utilisait l’année précédente (82% déclarent le faire au moins de temps en temps), voire à réutiliser les fournitures scolaires des enfants plus âgés pour les plus jeunes (48%). Le fait de recourir à des solutions en ligne pour optimiser ses dépenses de rentrée (ex : sites d’échange/vente de fournitures de seconde main ou inutilisées) reste encore assez minoritaire en revanche.
Mais il s’agit également de rationaliser l’organisation et le temps consacré à ces achats. Ainsi, si la majorité des parents font uniquement leurs achats dans des magasins physiques, 67% d’entre eux privilégient de faire leurs courses dans le même magasin, et plus de la moitié les font en même temps que d’autres courses plutôt que d’y consacrer une sortie spécifique. Par ailleurs, 84% des parents achètent ces fournitures avant la rentrée (58% déclarant même les faire bien en amont, soit au cours de l’été, soit dès la fin de l’année scolaire précédente). Le tout en respectant le plus souvent les listes scolaires à la lettre quoi qu’ils pensent par ailleurs des instructions reçues (71%), pour éviter d’avoir trop d’ajustements et d’achats complémentaires à devoir effectuer ultérieurement.
- Si la rentrée scolaire, on l’a vu, peut engendrer du stress et des contraintes en matière d’organisation, la majorité des parents (70%), et en particulier des mères (73%), estiment que les courses de rentrée représentent (ou étaient, pour ceux dont les enfants sont aujourd’hui adultes) un moment de partage plutôt que de tension avec leurs enfants. C’est donc tout naturellement que, la plupart du temps, parents et enfants font ces courses ensemble (60%).
- Le souci majoritaire d’offrir à leurs enfants des fournitures de qualité et qui plaisent à ces derniers, tout en restant dans une échelle de prix abordable, oblige les parents à trouver un bon équilibre au sein des dépenses que les fournitures scolaires engendrent. Attentifs à ces différents aspects, la majorité des parents déclarent ainsi avoir déjà refusé à un enfant une fourniture qui lui faisait envie parce qu’ils la trouvaient trop chère (68%)… tout en admettant avoir déjà fait un écart à leur budget pour un achat « plaisir » (62%). Et seulement 34% disent avoir déjà mis leur veto à l’achat d’une fourniture qui faisait envie à leur enfant, parce qu’elle ne leur plaisait pas personnellement.
Un budget de rentrée jugé de plus en plus contraignant
- Au global, les parents estiment consacrer en moyenne un budget de 433€ par an et par enfant pour la rentrée scolaire, ce qui se situe légèrement au-dessus du niveau de l’allocation de rentrée scolaire qui concerne cette année près de 3 millions de familles françaises. Dans le détail (et en gardant à l’esprit qu’il y a des écarts individuels importants en fonction des familles et des différents types d’élèves), ce budget moyen déclaré est d’environ 112€ pour les outils technologiques nécessaires à l’apprentissage (même si celui-ci ne concerne en déclaratif qu’un peu plus de la moitié des parents), 97€ pour l’achat de nouveaux vêtements, 83€ pour l’inscription à des activités artistiques ou sportives, 78€ pour l’achat de fournitures scolaires et 63€ pour l’achat des livres et manuels au programme.
- De manière générale, la majorité des Français considèrent que les dépenses occasionnées par la rentrée ont tendance à augmenter chaque année (57%), et c’est encore plus vrai quand on s’intéresse plus spécifiquement à l’opinion des parents en la matière (63%). Près de 4 Français sur 10 déclarent même avoir du mal aujourd’hui à financer cette période de l’année (39%), et c’est encore plus vrai pour les personnes de 25-34 ans, celles issues des catégories populaires, et les parents. D’où la nécessité ressentie par beaucoup (et encore plus, là encore, pour les parents et les 25-34 ans) d’anticiper le budget relatif à cette période de l’année, que beaucoup estiment prioritaire par rapport au reste des dépenses de l’année (42%). Ainsi, 48% des Français déclarent se fixer un montant de dépenses qu’ils respectent quoi qu’il arrive et 42% disent même prévoir ce budget plusieurs mois à l’avance.
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