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Regard des Français sur les enjeux liés au vapotage

Enquête Harris Interactive pour France Vapotage

Enquête réalisée en ligne du 12 au 26 mai 2022. Échantillon de 3 003 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 4 juillet 2022,

 

En mai 2021, la France commençait, en plusieurs étapes, à tourner la page de trois confinements successifs et de plus d’un an de crise sanitaire. De longs mois qui ont profondément joué sur la mobilité des Français, leur alimentation, leurs plaisirs, leurs sorties, leur capacité à se projeter dans l’avenir et avaient parfois renforcé des comportements addictifs ou dangereux pour la santé (consommation d’alcool, de tabac, sédentarité, etc.). Menée un an plus tard, notre enquête se place dans un contexte où le poids de la crise sanitaire s’est allégé, mais où les enjeux politiques et économiques pèsent largement sur la vie et les décisions des Français, entre échéances électorales, guerre en Ukraine et tensions sur le pouvoir d’achat. Pour quel impact sur la perception des enjeux de santé ? Sur ses propres comportements de santé et notamment dans le cadre de la lutte contre le tabagisme ?

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Au sortir de la crise sanitaire, une perception renforcée de la dangerosité de certains produits… mais pas du vapotage

  • Effet ou non des mois de sédentarité forcée en 2020 et 2021, la plupart des produits considérés comme « dangereux pour la santé » par les Français ont tendance à l’être encore davantage aujourd’hui. Le tabac, que 90% (+6 points) considèrent comme dangereux et 61% très dangereux et l’alcool (83% dangereux, +7 points) apparaissent au sortir de la crise sanitaire comme particulièrement nocifs pour les Français, qui les classent tout en haut des produits les plus dangereux pour la santé, devant le cannabis (81%) et le sucre (60%).
  • Quoique toujours considéré comme nocif par une majorité (59% l’estiment dangereux), le vapotage est le seul produit dont la dangerosité n’a pas augmenté au regard des Français. On note même une baisse sensible (26%, – 6 points) de l’idée qu’il s’agisse d’un produit « très dangereux » pour la santé. Les craintes à l’égard de la e-cig se focalisent notamment sur deux points : les risques à long termes (encore peu connus, 48%) et la dangerosité présumée des liquides (44%), qui inquiètent davantage même que la présence de nicotine dans les liquides (31%). On note que les Français qui consomment à la fois du tabac et des cigarettes électroniques régulièrement ont un regard assez différent sur leurs deux pratiques. Quand la plupart sont convaincus de la forte dangerosité du tabac (48%), ils semblent faire beaucoup plus confiance à la cigarette électronique (10% seulement la considèrent « très dangereuse »).

 

Le vapotage, un allié dans la lutte contre le tabac qui reste fragile

  • Les Français, quoiqu’il s’agisse d’une pratique qu’ils considèrent comme nocive dans l’absolu, montrent ainsi une tolérance plus importante à l’égard de la cigarette électronique et notamment lorsqu’ils la considèrent comme un outil dans une démarche d’arrêt du tabac. 50% des Français (avec une légère augmentation depuis l’an dernier, +2 points) considèrent en effet que passer à la cigarette électronique peut être efficace pour arrêter totalement la consommation de tabac. Une perception que les vapoteurs eux-mêmes semblent largement soutenir (au-delà de 8/10 d’entre eux). Et pour cause, la plupart des vapoteurs lient leur pratique à une démarche anti-tabac. 62% des vapoteurs exclusifs expliquent ainsi être anciens fumeurs et vapoter pour ne pas reprendre leur consommation, et 88% des vapofumeurs (qui fument et vapotent) indiquent vapoter dans l’objectif de réduire (56%) ou arrêter totalement (32%) leur consommation de tabac. Au regard de cette efficacité dans une démarche d’arrêt du tabac, et même s’ils la mettent davantage en doute que la moyenne (38% contre 50% en moyenne), une part non négligeable des fumeurs envisagent d’augmenter leur usage de la e-cig (76% pour ceux qui vapotent déjà en partie) ou d’y passer alors qu’ils ne consomment pas du tout aujourd’hui (23% des fumeurs exclusifs)
  • La plupart des vapoteurs qui se positionnent dans une démarche d’arrêt du tabac indiquent ne pas avoir recours à des substituts nicotiniques en complément de leur recours à la e-cig (79%, dont 46% n’en n’ont jamais utilisé). Ils l’expliquent principalement par le fait de préférer le vapotage qui leur permet de conserver certains plaisirs associés à la cigarette (gestuelle, dimension sociale, etc., 59%), dans la perception que les substituts nicotiniques, pourtant remboursés, ne conviendraient pas à leur besoin (29%).
  • Les vapoteurs placent ainsi généralement le vapotage comme un allié important dans leur démarche de réduction / arrêt du tabac qui reste relativement fragile. Le risque de reprendre/augmenter une consommation de tabac existe, et ce, dès que l’accessibilité des produits du vapotage est remise en cause : plus de la moitié des vapoteurs indiquent qu’ils pourraient consommer davantage de tabac s’il devenait plus difficile de se procurer des produits (moins de boutiques, plus de boutiques en ligne, etc., 59%) ou que les prix de ces produits augmentaient pour rejoindre ceux du tabac (53%). La liberté associée à la e-cig ainsi que les différents goûts disponibles apparaissent également comme des enjeux importants pour plus de la moitié des vapoteurs afin de ne pas (ré)augmenter leur consommation de tabac.

 

Un support des pouvoirs publics qui reste essentiel pour le développement du vapotage

  • L’engagement de longue date des pouvoirs publics dans la lutte contre le tabac et le rôle important que le vapotage peut jouer dans cette lutte contribuent à la perception que les pouvoirs publics peuvent, voire, doivent jouer un rôle dans la promotion du vapotage comme outil contre le tabac. Largement perçu comme moins dangereux pour la santé et revendiqué comme efficace par les vapoteurs eux-mêmes, le vapotage apparaît comme une solution sur laquelle les Français sont en attente d’information, qu’elle soit scientifique (sur la composition, la fiabilité du produit, etc., 87%) ou opérationnelle (sur les bons usages et la réduction des risques, etc., 85%).
  • Si jamais ils n’écartent pas la dangerosité intrinsèque du vapotage, sa nocivité perçue comme nettement inférieure à celle du tabac encourage les Français à considérer que les pouvoirs publics pourraient recommander aux fumeurs un passage à la cigarette électronique (57%), voire que dans le cadre d’un sevrage tabagique, un remboursement des produits du vapotage par les mutuelles (52%) ou l’Assurance maladie (49%) devrait être envisagé. Des solutions que les vapoteurs eux-mêmes plébiscitent plus que l’ensemble et sur lesquels les fumeurs s’accordent également, malgré des restrictions un peu plus importantes. A noter que sur le temps long, le soutien du grand public à ces différentes actions tend à se renforcer légèrement.

 

Face au phénomène « puff », quelles actions attendues ?

  • Les cigarettes électroniques peuvent aujourd’hui se présenter sous forme jetable, une évolution que les Français (47%), mais surtout les vapoteurs (85%) ont notée, qu’ils l’aient testée ou non. Par leur caractère peu engageant, ces e-cig jetables apparaissent comme une solution intéressante pour les 36% de fumeurs qui ont l’intention de les essayer, notamment car ils les perçoivent comme un moyen de tester s’il s’agit d’une méthode qui leur convient pour arrêter le tabac, sans avoir acquérir tout le matériel nécessaire (43%). Les vapoteurs qui les ont essayées ou l’envisagent, de leur côté, mettent en avant plusieurs aspects complémentaires : simplicité d’usage (30%), attrait d’un nouveau produit (27%) ou encore possibilité de ne pas avoir à racheter l’intégralité de leur matériel en cas d’oubli (24%).
  • Conçues pour des adultes et présentant certains intérêts pour les fumeurs et vapoteurs actuels, les cigarettes électroniques, aussi connues sous le nom commercial de « puff » sont aujourd’hui consommées par des mineurs, auxquels la vente de ces produits est pourtant explicitement interdite. Pour faire face à ce problème, les Français sont largement en attente d’une action de la part des pouvoirs publics (89%), qui consisterait moins à interdire totalement la vente de ces produits (30%) qu’à mieux réguler leur vente et à renforcer l’information auprès des mineurs pour les empêcher de consommer ces produits (59%). A ce titre, les pouvoirs publics (71%) sont les premiers acteurs attendus pour renforcer la protection des mineurs face aux dangers du tabac et de la nicotine, sans pour autant que toute la responsabilité leur soit confiée : les parents (65%), mais aussi les distributeurs (buralistes, vape-shops, etc., 45%) sont également des acteurs attendus dans un meilleur engagement dans la protection des mineurs.

 

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