Enquête réalisée en ligne le 28 août 2018, après l’annonce par Nicolas Hulot de son départ du gouvernement. Échantillon de 1 028 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Quels enseignements retirer de ce sondage réalisé le 28 août 2018, après l’annonce par Nicolas Hulot de son départ du gouvernement ?
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- Que, quelques heures après l’annonce de Nicolas Hulot, 84% des Français approuvent sa décision, quand seulement 16% la désapprouvent. L’approbation est particulièrement marquée parmi les Français se déclarant proches des formations politiques d’opposition (92% à la France Insoumise, 94% au Rassemblement National). Même au sein des sympathisants de La République En Marche, plus de 6 personnes sur 10 approuvent cette décision de l’ex-Ministre de la Transition écologique et solidaire. Le choix de Nicolas Hulot est donc perçu comme la conséquence logique de ses divergences avec l’exécutif.
- Que le bilan de Nicolas Hulot au Ministère de la Transition écologique et solidaire apparaît mitigé : 45% tirent un bilan positif de ces 15 mois écoulés, quand 55% portent un regard plutôt négatif. Les jugements à cet égard s’avèrent relativement homogènes, quelle que soit la sensibilité politique des personnes interrogées. À l’exception notable des sympathisants de La République En Marche : ceux-ci sont 63% à identifier une action positive de Nicolas Hulot au Ministère.
- Qu’à l’avenir, 77% des Français s’attendent à ce que les enjeux écologiques et environnementaux soient mal pris en compte dans la politique menée par le gouvernement. Seulement 23% des personnes interrogées s’attendent à une bonne prise en compte de cette dimension à l’avenir, même si les sympathisants LREM se montrent une nouvelle fois plus optimistes : 54% d’entre eux pensent que ces enjeux seront bien pris en compte.
- Que la présence de Nicolas Hulot sur la scène politique continue de susciter des jugements contrastés : 30% souhaiteraient qu’il occupe un rôle plus important qu’aujourd’hui dans la vie politique française, quand 26% souhaiteraient au contraire le voir moins présent, 44% privilégiant une forme de continuité. De façon transversale, les sympathisants de gauche (et tout particulièrement ceux d’Europe Écologie Les Verts) espèrent davantage que Nicolas Hulot jouera un rôle plus important à l’avenir, quand ceux du Rassemblent National souhaitent au contraire un effacement plus marqué. Pour autant, seuls 28% des sympathisants de LREM souhaitent que Nicolas Hulot joue un rôle moins important en politique à l’avenir.
Si elle a surpris par son timing les observateurs et les responsables politiques, l’annonce par Nicolas Hulot de son départ du gouvernement n’apparaît donc pas comme un bouleversement aux yeux des Français : ils approuvent cette séparation, qui vient selon eux sanctionner un bilan mitigé et des perspectives réduites pour la suite du quinquennat. Seuls les sympathisants LREM revendiquent à la fois un soutien du chemin parcouru par le gouvernement et un optimisme pour l’avenir des politiques écologiques.
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