Sondage Harris Interactive pour LCP-AN, Public Sénat et Le Parisien / Aujourd’hui-en-France
Enquête réalisée en ligne par l’institut Harris Interactive les 12 et 13 mars 2011. Echantillon de 1240 personnes inscrites sur les listes électorales dans les cantons renouvelables, issues d’un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive.
Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de l’interviewé, vote au 1er tour des élections cantonales de 2004 et au 1er tour de l’élection présidentielle de 2007.
Paris, le 15 mars 2011 — A la demande de LCP-Assemblée Nationale, Public Sénat et du Parisien/Aujourd’hui-en-France, Harris Interactive a interrogé un échantillon national représentatif de 1 240 Français inscrits sur les listes électorales des cantons renouvelables pour connaître leurs intentions de vote au premier tour des élections cantonales.
On le sait, en France, les élections cantonales font l’objet d’une faible médiatisation et d’un intérêt relativement peu soutenu du corps électoral. Tant et si bien qu’un certain nombre de Français ne savent pas encore s’ils seront appelés aux urnes dimanche prochain (le 20 mars). Notre enquête réalisée à un mois du scrutin faisait en effet apparaître que : 7 Français sur 10 avaient entendu parler des prochaines élections cantonales, la proportion étant légèrement différente que l’on soit concerné par le scrutin, car étant dans un canton renouvelable, (73%) ou ne l’étant pas (65%) ; les élections cantonales n’étaient pas identifiées comme étant le moment de renouvellement des conseils généraux par un peu plus d’un Français sur deux. En effet, seuls 48% des Français savaient que les élections cantonales permettent d’élire des conseillers généraux. 31% pensaient qu’elles servent à élire des conseillers régionaux et 14% déclaraient ne pas savoir. L’intérêt pour le scrutin était relativement faible, 44% des Français se déclarant intéressés par ces élections.
Aussi, Harris Interactive a déployé un dispositif exigeant et innovant : les enquêtés étaient invités à mentionner le code postal de leur lieu d’inscription électorale et, par la suite, à sélectionner sur une carte interactive leur canton. Il s’agissait ainsi d’être certains d’interroger les électeurs véritablement invités à être consultés en fin de semaine.
Afin d’être au plus près des électeurs, l’offre réelle des candidats a été soumise aux enquêtés. Ainsi, chaque électeur s’est prononcé au regard des différents candidats se présentant dans son canton et les résultats ont été agrégés nationalement.
Pour mémoire, rappelons que les élections de 2004 s’étaient traduites par :
Notons, que le Front National était présent dans 1850 cantons (sur 2035) tandis que cette année sa présence n’est avérée que dans 1450 cantons.
Cette intention de vote pour le premier tour fait apparaître que : 32% des Français envisagent de voter pour un candidat socialiste (ou Divers Gauche), 28% pour un candidat de Droite, 15% pour un candidat du Font National, 10% pour un candidat du Front de Gauche, 9% pour un écologiste, 2% pour le MoDem et 1% pour un candidat proche de l’extrême-gauche.
Il s’avère, qu’à une semaine du scrutin, 29% des Français inscrits sur les listes électorales des cantons renouvelables indiquent qu’ils pourraient changer d’avis… d’ici dimanche.
Dans le détail, on remarque que le Front National recueille davantage de suffrages parmi les catégories populaires (20%) ainsi que chez les moins diplômés (26%) et les sympathisants d’extrême-droite (73%). On observe que 7% des personnes ayant voté pour un candidat socialiste en 2004 ont l’intention, cette année, d’accorder leur vote à un candidat du FN, tout comme 12% des électeurs UMP de 2004 (16% des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2007) et 16% des électeurs UDF.
Les candidats de droite sont un peu plus appréciés des personnes âgées de 50 ans et plus (31%) quand les électeurs les plus jeunes, à savoir les 18-24 ans, donnent davantage leurs voix aux candidats du Front de Gauche (16%) ou aux candidats écologistes (14%) et les 25-34 ans à un candidat socialiste ou divers gauche (43%).
Rappelons, enfin que cette enquête a été réalisée alors que la mobilisation invitant à revenir sur une politique nucléaire ne soit fortement présente dans les débats et avant, notamment, le médiatique déplacement de Marine Le Pen sur l’ile de Lampedusa.
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