Paris, le 12 mars 2015 – Dans le cadre de son festival de Géopolitique qui se déroulera du 12 au 15 mars 2015, Grenoble École de Management a souhaité réaliser un sondage auprès du grand public afin d’identifier la perception qu’ont les Français des frontières. Alors que la définition des frontières a été au cœur de l’actualité internationale au cours des derniers mois, avec notamment le conflit armé en Crimée, Harris Interactive a réalisé une enquête auprès d’un échantillon représentatif de la population française afin d’appréhender le regard porté sur le concept de « frontière » de façon générale.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
- Spontanément, les Français associent les frontières à des « passoires » inefficaces pour contenir les flux migratoires, des frontières qui sont devenues peu visibles à leurs yeux entre les différents pays d’Europe : 61% jugent qu’elles n’existent pas ou plus à cette échelle.
- Les personnes interrogées perçoivent l’existence de frontières d’un œil plus positif (36%) que négatif (25%), une majorité relative les abordant toutefois de manière neutre (39%) : selon les Français, les frontières participent au sentiment d’appartenance (83%), permettent des relations diplomatiques stables (74%) et, dans une moindre mesure, protègent les citoyens d’un pays de menaces extérieures (58%).
- Dans l’idéal, les Français estiment que l’enjeu des frontières doit être posé à un niveau international (73%) plutôt que strictement national (25%), et leur appréciation du concept repose principalement sur un cadre légal : une frontière sépare avant tout des espaces appliquant des lois différentes (49%).
- Sur le cas plus précis des frontières hexagonales, deux Français sur trois (64%) jugent qu’elles ne sont aujourd’hui pas assez surveillées, ce qu’ils considèrent pourtant quasi unanimement possible (91%, et même 52% « tout à fait possible »).
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