Enquête réalisée en ligne du 9 au 11 octobre 2018. Échantillon de 1 000 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
À la demande de Cyclofix, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de Français sur leur pratique du vélo et leurs représentations associées à ce mode de déplacement. Quelles conditions pourraient les inciter à prendre plus souvent leur vélo ? Par ailleurs, quelles conditions les cyclistes estiment-ils indispensables pour leur pratique ? Quels effets anticipent-ils pour l’environnement urbain (notamment) en cas de développement de la pratique cycliste ?
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Que retenir de cette enquête ?
- Si tout le monde a déjà pratiqué le vélo comme un loisir ponctuel, il s’impose également comme un mode de déplacement régulier pour un certain nombre de Français. 14% déclarent ainsi utiliser le vélo dans leurs déplacements chaque semaine, dont 6% affirment même en faire un usage quotidien. Des chiffres variables suivant les catégories de population, les hommes indiquant par exemple être bien plus adeptes du vélo pour leurs déplacements (20% l’utilisent chaque semaine, contre 9% chez les femmes), de même que les personnes habitants une agglomération de 100 000 habitants et plus (16%), les plus diplômées (18%), et les jeunes (16%).
- Dès lors, quelles conditions apparaissent comme nécessaires pour choisir de faire un déplacement à vélo ? Disposer d’un vélo en bon état et bien entretenu apparait comme une priorité (89% jugeant cette condition importante dont 54% tout à fait prioritaire), au même titre que les attentes centrales en matière de sécurité, comme le fait que les conducteurs de voiture soient attentifs (72% tout à fait prioritaire) et que des espaces de circulation puissent être réservés aux cyclistes (62%).
- Les cyclistes considèrent d’ailleurs plus encore qu’un vélo bien entretenu est une condition prioritaire (63%, contre 54% auprès de l’ensemble des Français), tout comme des conducteurs vigilants (78% contre 72%) et des espaces de circulation réservés (72% contre 62%). Autre point important pour ces cyclistes, la qualité de l’air dans leur environnement constitue à leurs yeux une condition particulièrement indispensable (64% contre 51%). Autre catégorie de population attentive à certaines conditions, les urbains estiment davantage nécessaire également d’avoir accès à des espaces de circulation réservés et à des endroits sécurisés pour stationner leur vélo. Enfin, au-delà d’une nécessaire bonne condition physique, les personnes plus âgées mettent encore davantage en avant les conditions de sécurité et d’entretien du vélo.
- Que se passerait-il par ailleurs si la part de la population faisant du vélo pour ses déplacements augmentait ? Selon une majorité de Français, cela permettrait d’abord de diminuer le bruit causé par la circulation (76%), les embouteillages (71%) et l’encombrement dans les transports en commun (63%). En revanche les Français restent partagés concernant l’impact sur les accidents de la circulation: si 31% pensent que l’augmentation de la part de cyclistes permettrait de diminuer les accidents, 35% estiment au contraire que ce risque augmenterait, quand 34% n’anticipent pas d’effet particulier. Les cyclistes portent tous un regard plus positif que la moyenne et anticipent plus d’évolutions positives dans l’ensemble de ces domaines.
- Interrogés enfin sur le « Plan vélo », annoncé par le gouvernement, ayant pour ambition de tripler les déplacements à vélo en France d’ici 2024, les Français estiment dans leur grande majorité que cet objectif sera difficile à atteindre (84% dont 22% selon qui cela sera « très difficile »). Le public le plus concerné aujourd’hui, à savoir les cyclistes, se révèle en revanche un peu plus optimiste. Aux yeux d’1 cycliste sur 3 (32%), cet objectif parait « facile » à atteindre.
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