Perceptions et comportements des Français en matière de cybersécurité – Vague 2

Enquête Toluna Harris Interactive pour Fédération Bancaire Française

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 14 au 18 septembre 2023. Échantillon de 1 033 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

 

Paris, le 2 octobre,

 

Il y a un an, la Fédération Bancaire Française avait fait appel à l’institut Harris Interactive pour interroger le rapport des Français à la cybersécurité. L’étude avait notamment montré qu’ils reconnaissaient le caractère sensible de leurs données personnelles, et plus particulièrement de leurs données bancaires. Une majorité d’entre eux exprimaient une inquiétude prononcée concernant les risques de l’utilisation d’Internet à ce sujet. Néanmoins, si la plupart des Français affirmaient mettre en place des mesures de précaution, un certain nombre déclaraient malgré tout avoir des comportements imprudents. Un an après cette première mesure, la Fédération Bancaire Française a souhaité de nouveau sonder la population française pour analyser si la perception des risques numériques et les différentes pratiques mises en place par les Français pour se protéger avaient évolué.

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Les Français conscients du caractère sensible de leurs données personnelles, malgré une inquiétude en baisse

Parmi l’ensemble de leurs données personnelles, les données bancaires restent celles dont les Français ont le plus conscience du caractère sensible (87%) devant leurs numéros de documents d’identité (77%), malgré une légère baisse depuis un an. Si une large majorité d’entre eux se montrent par conséquent réticents à l’idée de communiquer leurs données personnelles à distance (84%), cette méfiance enregistre une baisse de 4 points par rapport à l’année dernière. Comme en 2022, cette crainte est moins prononcée tout en étant majoritaire lorsqu’il s’agit de transmettre ses données en physique (64%, -1 point). Plus précisément, l’inquiétude ressentie face aux différents risques que l’on peut rencontrer sur Internet reste largement répandue au sein de la population, qu’elle concerne l’usurpation d’identité (85%), les attaques visant les données bancaires (85%) ou les différentes arnaques (81%). On constate néanmoins à nouveau une légère baisse générale du niveau de préoccupation sur ces indicateurs. Comme cela avait déjà été mesuré l’an passé, les plus âgés expriment globalement davantage d’inquiétudes concernant les menaces pesant sur leurs données personnelles.

 

 

Des pratiques de cyberprotection qui restent répandues, malgré un léger relâchement

Cette légère baisse d’inquiétude observée vis-à-vis des risques que peut représenter l’utilisation d’Internet pour la protection des données personnelles se traduit également par une précaution moindre des Français dans leurs pratiques numériques. Ils sont en effet moins nombreux à déclarer vérifier la sécurité des sites qu’ils consultent (71%, -5 points), à se renseigner sur les sites avant d’y faire leurs achats (68%, -6 points) ou à vérifier les conditions générales de vente sur les sites marchands (51%, -7 points). Par ailleurs, chez ceux consultant leur compte bancaire en ligne, l’utilisation d’un mot de passe exclusif à ce compte est également en baisse (79% ; -5 points).

Néanmoins, si plusieurs de ces comportements de précaution sont moins adoptés par les Français qu’il y a un an, ils restent une majorité à suivre chacune de ces pratiques en matière de cybersécurité.

 

Lorsqu’ils font un achat en ligne, le moyen de paiement privilégié reste la carte bancaire pour plus de 6 Français sur 10 (62%). Parmi eux, peu se montrent adeptes du préenregistrement de leurs données bancaires en ligne (14%), une pratique qui reste stable par rapport à l’an dernier. Les Français consultant leur compte bancaire sur Internet sont en effet toujours une minorité à indiquer enregistrer leurs coordonnées bancaires sur les sites marchands afin de gagner du temps (26%) ou préenregistrer leurs identifiants et mot de passe sur le site ou l’application de leur banque (37%).

 

Malgré ce léger relâchement observé sur certaines pratiques en ligne, les Français témoignent donc toujours dans l’ensemble d’une certaine précaution face aux risques qu’ils peuvent rencontrer sur Internet.

 

 

Des comportements et des réflexes variés face aux tentatives d’arnaques

Si une large majorité de Français déclarent connaitre les différents types d’arnaques en ligne comme le « phishing » (87%), la fraude du faux conseiller bancaire (82%) ou la fraude aux sentiments (80%), ils n’en définissent pas pour autant parfaitement les contours, seule la moitié d’entre eux voyant précisément ce dont il s’agit. Ce déficit d’information peut les amener à adopter des comportements imprudents. En effet, 1 Français sur 2 déclare consulter ou transmettre les messages douteux qu’il reçoit (49%), une proportion stable depuis 2022.

 

De plus, si une majorité de Français restent prudents face aux sollicitations à distance de la part de leur banque, 24% déclarent tout de même répondre positivement lors d’un appel de leur conseiller bancaire les invitant à réaliser des opérations à distance, et 1 sur 5 lorsqu’ils reçoivent un message ou un email de leur banque les invitant à cliquer sur un lien. Comme en 2022, l’ensemble de ces comportements à risque restent bien plus fréquents chez les plus jeunes.

 

Lorsqu’ils ont un doute concernant une demande de contact de leur banque, qu’elle se matérialise par un SMS, un email ou un appel, les Français indiquent en majorité d’abord contacter leur banquier (67%). Mais un certain nombre d’entre eux préfèrent en premier lieu se renseigner par leurs propres moyens en consultant les sites officiels dédiés (30%). On constate peu d’évolution concernant ces comportements depuis un an.

 

Enfin, un peu plus d’1 Français sur 2 indiquent avoir déjà été victime d’une tentative d’arnaque aux données bancaires (sur Internet, par téléphone ou par SMS) et 8% avouent avoir été réellement arnaqués, des chiffres similaires à ceux enregistrés en 2022.  A nouveau, les plus jeunes ont davantage été exposés. Parmi les Français ayant déjà subi ce type d’arnaque, leurs principaux réflexes ont été de contacter leur banque (73%) et de faire directement opposition via le site ou l’application de leur banque (73%).

 

Au final, malgré une légère baisse de l’inquiétude exprimée par les Français vis-à-vis des risques encourus, ils restent majoritairement conscients et vigilants au regard des dangers concernant la sécurité de leurs données personnelles. De même, si des mesures de précaution sont employées par une majorité de la population, on observe un léger relâchement sur un certain nombre de pratiques numériques. Les comportements par rapport aux différentes attaques en ligne restent eux relativement stables, avec néanmoins la persistance de pratiques imprudentes.

 

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