Enquête réalisée en ligne du 27 au 30 mai 2022. Échantillon de 2 371 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Paris, le 1er juin,
À quelques semaines de la fin de la présidence française de l’Union européenne, CommStrat et Harris Interactive ont réalisé une 4ème vague de leur observatoire de la Présidence Française de l’Union européenne. Cette étude barométrique permet d’interroger à intervalles réguliers le regard que portent les Français sur l’Union européenne, la présidence française, et les sujets prioritaires que la France devrait, selon eux, mettre en avant durant cette période.
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Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
- La bonne opinion de l’Union européenne, en hausse depuis la première mesure de novembre, se stabilise depuis mars autour de 6 Français sur 10. Une perception qui reste meilleure auprès des jeunes générations (76% des 18-24 ans).
- Selon les Français, un certain nombre de sujets devraient être mis en avant par la France au cours de sa présidence de l’Union européenne. Si avant le début du mandat, les Français considéraient la santé et la lutte contre le terrorisme comme les principaux sujets à mettre en avant par la France pendant sa présidence, les priorités des Français ont légèrement changé au tournant de l’année 2022. Depuis mars, c’est désormais le pouvoir d’achat qui doit à leurs yeux être mis en avant de manière prioritaire par la PFUE (69% « tout à fait prioritaire », +10 points depuis septembre). Si les autres sujets ont semblé perdre en importance au fil des vagues, la santé se maintient néanmoins parmi les toutes premières priorités (66%, -5 points depuis septembre), tandis que d’autres sujets semblent avoir été relégués un peu plus à l’arrière-plan, comme la lutte contre le terrorisme (54%, -19 points depuis septembre). Après le sursaut de mars, qui avait resserré la focale autour des enjeux de défense de l’UE dans le contexte du début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, on note un net déclin de ces sujets : -7 points pour la politique européenne de défense (41%), -15 points pour l’accueil des réfugiés ukrainiens (31%).
- Plus de 7 Français sur 10 estiment que la PFUE est une bonne chose pour l’Union européenne (72%) et pour la France (74%). Une perception plutôt positive donc, mais qui tend à décliner depuis septembre dernier.
- À un mois de la fin de la PFUE, les Français sont nombreux à ne pas avoir d’avis sur son futur impact en Europe. 57% estiment en effet que ce mandat ne va pas vraiment faire changer les choses, ni dans le bon sens, ni dans le mauvais, en hausse de 5 points par rapport à la vague précédente. Cependant, pour la minorité de ceux qui émettent un avis, celui-ci est le plus souvent positif (29%, contre 13% d’avis négatifs).
- Cette enquête interrogeait par ailleurs l’équilibre à maintenir dans les relations entre la France et l’Union européenne. 2 Français sur 3 (66%) estiment qu’à l’avenir, il faudrait que la France ait plus de poids que l’Union européenne, quand 33% sont de l’avis contraire. Une tendance toujours majoritaire et relativement stable tout au long du baromètre (entre 63% et 70% selon les vagues d’enquête). Aussi, même parmi les sensibilités politiques les plus favorables à l’Union européenne, une majorité (plus ou moins nombreuse) penche pour le renforcement du poids de la France par rapport à celui de l’UE plutôt que l’inverse : une préférence qui va de 51% chez les sympathisants EELV à 80% chez les sympathisants RN.
- Incertains quant à l’impact futur de la PFUE pour l’Europe, les Français rechignent également à juger le bilan de cette présidence, alors même qu’elle touche à sa fin. Invités à qualifier ce mandat de réussite ou d’échec, 47% de la population choisit de ne pas se prononcer. Les autres sont très divisés et plutôt moins convaincus qu’en mars dernier, 27% estimant qu’il s’agit plutôt d’une réussite (-4 points), 25% plutôt un échec (+3 points). Un bilan nettement plus sévère chez les sympathisants RN et Reconquête que chez les autres Français. Plus nuancés, les partisans de LR et du PS sont, quant à eux, particulièrement nombreux à ne pas se prononcer sur la question.
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