Sondage Harris Interactive pour La Vie – 09/12/2010
Enquête réalisée en ligne par l’institut Harris Interactive du 6 au 7 Décembre 2010. Echantillon de 1026 individus issus de l’access panel Harris Interactive, représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé et taille d’agglomération.
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A la demande de La Vie, Harris Interactive vient de réaliser une enquête auprès d’un échantillon de Français. Il s’agissait, quelques jours avant Noël, de savoir ce que représente cette fête à leurs yeux, de connaitre un certain nombre de pratiques et de mesurer la part de sa dimension chrétienne.
Que retenir de cette enquête ? Que dans une société souvent présentée comme trop mercantile, les cadeaux ne constituent pas la première des représentations associées à la période de Noël ; que dans une société souvent vécue comme individualiste, la famille est mise en exergue ; enfin que, dans une société souvent analysée comme matérialiste, la dimension chrétienne n’est pas tout à fait absente.
1.Noël : un moment familial
Que représente pour les Français la période de Noël ? « une réunion de famille » (71%), loin devant « les cadeaux » (23%), un bon repas (22%), « l’occasion de penser aux autres » (22%) voire « un moment au cours duquel on peut mettre du « spirituel » dans sa vie » (9%).La « réunion de famille » est citée en premier par l’ensemble des Français quel que soit leur profil : hommes, comme femmes, jeunes comme personnes âgées, catégories supérieures comme populaires, sympathisants de Gauche (voire d’extrême-gauche) comme de Droite, catholiques comme non catholiques, tous mobilisent plus ce terme que les autres. Il s’agit d’un moment de plaisir partagé.
Le message d’un Noël spirituel est cité par les catholiques pratiquants réguliers (51% évoquent la spiritualité), ainsi que par les Français célébrant un Noël Chrétien.
Dans les faits, 87% des Français envisagent de passer le prochain réveillon de Noël en famille, 10% anticipant de se retrouver seuls lors du dîner du 24 décembre. D’ailleurs, le fait de se retrouver entourés lors de ce moment est important pour 84% des Français et même très important pour 55% d’entre eux. Ici, peu de clivages générationnels, mais une petite surprise. Aux « familles, je vous hais ! » vociférées au cours des années soixante et soixante dix, se substitue un « famille retrouvons nous » clamé par les plus jeunes (90%) et décroît avec l’âge des interviewés. Peut-être qu’un certain nombre de contraintes ou tensions ont quelque peu altéré le plaisir des retrouvailles. Relevons qu’il est d’autant plus important de se retrouver en famille que l’on est catholique pratiquant ou que l’on adopte des comportements chrétiens au cours de la période de Noël.
Notons enfin que pour 41% des personnes anticipant une solitude le soir du réveillon, il est important de se retrouver en famille ou avec des amis. Soit près de 4% de la population française.
2. Noël pour soi certes, mais également tourné vers les autres
Si seulement 22% des Français caractérisent avant tout la période de Noël comme « l’occasion de penser aux autres », 46% estiment que, malgré tout, la fête de Noël devrait être « plus solidaire ». On retrouve ici notamment les jeunes (50% des 15-24 ans), les personnes issues des catégories populaires (48%) et les sympathisants de Gauche (54%). 13% des Français affirment que la fête de Noël devrait être plus spirituelle. Il s’agit là de la première réponse (39%) apportée par les Français pratiquant au moins trois activités en relation avec le Noël chrétien ainsi que 51% des catholiques pratiquants réguliers.La solidarité peut également s’exprimer à travers le don ou le temps consacré à une action bénévole. 37% des Français affirment se comporter de la sorte lors des fêtes de Noël. Ces réponses sont plus marquées chez les femmes (41%), les personnes âgées de 50 ans et plus (47%), les catholiques pratiquants réguliers (69%).
3. Un Noël chrétien ?
60% des Français adoptent, peut être sans le savoir, une attitude les amenant à « pratiquer » un Noël chrétien. 12% des Français indiquent ainsi aller à la messe lors des fêtes de noël (20% des catholiques, 98% des catholiques pratiquants réguliers), 41% affirment construire ou installer un crèche chez eux (47% des femmes, 49% des personnes âgées de 50 ans et plus, 92% des catholiques pratiquants réguliers et, près d’un catholique non pratiquant sur deux) et enfin 37% donner ou mener une action bénévole.
Au total, six Français sur dix citent au moins une de ces trois propositions. Comme on pouvait s’y attendre les catholiques pratiquants réguliers répondent pour leur quasi-totalité de la sorte (98%), plus inattendues sont les réponses des catholiques pratiquants occasionnels (90%) voire même les catholiques non pratiquants (65%).
Noël constitue donc un vrai « moment à part ». S’il ne peut être caractérisé de pleinement religieux, la dimension spirituelle – plus vécue que théorisée – est présente et dépasse le strict cadre des catholiques les plus pratiquants. Dans une France en quête de valeurs et de repères la famille constitue, encore, un socle. Et cette « valeur » n’est pas remise en cause par les plus jeunes. Ces derniers semblent même être attachés à un rituel qui, en aucun cas, n’est perçu par eux comme désuet.
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Résultats détaillés
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