Les Français, le pouvoir d’achat et les enjeux de l’alimentation

Enquête Harris Interactive pour Edenred

Enquête réalisée en ligne du 6 au 13 juin 2022. Échantillon de 2 035 personnes issu d’un échantillon de représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. À l’intérieur de cet échantillon ont été interrogés 904 salariés. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et – le cas échéant – secteur d’activité de l’interviewé(e).

 

Paris, le 28 juin 2022,

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Pouvoir d’achat : des craintes qui se focalisent sur les prix de l’alimentation

 

Dans le contexte actuel de tensions économiques, les Français anticipent et redoutent une inflation principalement dans deux domaines : d’une part, l’alimentation (88%), d’autre part, les énergies (83%). Par comparaison, seuls 26% des Français mentionnent le prix des logements parmi les domaines dont ils redoutent le plus l’inflation. Quant aux autres secteurs de consommation (habillement, équipements technologiques, loisirs etc.), ils font nettement moins souvent l’objet d’inquiétudes (moins de 10%). Des craintes très localisées, qui amènent les Français à anticiper une hausse de leurs dépenses dans les domaines concernés, à savoir en premier lieu l’alimentation quotidienne (82%), les énergies utilisées pour le domicile (85%), et les transports (76%)… laissant peu de place à la capacité d’épargne, dont 51% de la population prévoit qu’elle va diminuer au cours des prochains mois. Aujourd’hui, les Français estiment dépenser pas moins de 30% de leurs revenus dans l’alimentation – et même davantage parmi les femmes et les plus modestes –, une part qui a augmenté au cours des derniers mois pour près de 8 personnes sur 10.

 

 

Les « chèques alimentation », une proposition bien accueillie par les Français

 

Mis en tension par la hausse des prix de l’alimentation, les Français accueillent favorablement l’idée des « chèques alimentation ». D’ailleurs, s’ils recevaient un complément de revenu de l’ordre de 100 € mensuels, ils alloueraient spontanément ce montant à leur alimentation pour 73% d’entre eux, ce qui en fait le domaine privilégié de la population, loin devant les autres postes budgétaires et loin devant l’épargne (35% seulement). Après une courte explication* du projet de chèques alimentation, une grande majorité (82%) de la population s’estime favorable à cette proposition, et ce, même parmi les catégories les plus aisées (70%), pourtant hors de la cible visée par cette aide. Aussi, face aux enjeux actuels, les Français préfèrent nettement l’option des chèques alimentation « libres » de conditions, et rejettent d’éventuelles contraintes sur la nature des achats permis par ces aides – fruits et légumes uniquement, produits locaux ou bios uniquement, etc.

 

 

La revalorisation des titres restaurant : une attente forte

 

Les tensions budgétaires autour de l’alimentation se ressentent aussi chez les salariés. En effet, la plupart des détenteurs de titres restaurant indiquent utiliser la totalité du montant disponible sur leur titre au cours du mois, et 1 bénéficiaire sur 3 déclare même épuiser ce montant longtemps avant la fin du mois, signe que les montants journaliers actuels ne réussissent pas à couvrir l’ensemble de leurs dépenses alimentaires liées au travail. Spontanément, les détenteurs de titres restaurant souhaiteraient idéalement voir le montant de leurs titres s’élever à 16 € par jour en moyenne, une somme nettement plus élevée que les montants actuels de la plupart des titres. Ils souhaiteraient également profiter d’un plafond d’utilisation quotidien plus haut que l’actuel : environ 28 € (contre les 19 € actuels dans les commerces), voire que ce plafond disparaisse tout à fait et qu’il n’y ait plus de limite, pour 29% d’entre eux. Des montants idéaux encore plus élevés chez ceux qui bénéficient d’une carte de titres restaurant (17 € pour le montant journalier et 31 € pour le plafond), par rapport à ceux qui utilisent encore des titres restaurants sous forme de tickets papier. Une augmentation des titres restaurant à 15 € par jour, une mesure soutenue par 92% des détenteurs de titres, signifierait plusieurs changements dans les habitudes alimentaires des salariés concernés. Pour 79% d’entre eux, cela leur permettrait d’utiliser leurs titres restaurant tout au long du mois, au lieu de les épuiser avant la fin du mois. Mais surtout, plus de 8 personnes sur 10 (83%) estiment que cela leur permettrait d’améliorer la qualité de leur alimentation au travail en choisissant de meilleurs produits, un enjeu particulièrement important en période de tensions sur les prix de l’alimentation.

 

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