Les zOOms de L’Observatoire Cetelem s’intéressent aux nouveaux modes de vie et proposent d’investiguer en profondeur des grands thèmes de société, sollicitant l’avis des Français sur chacun de ces thèmes au travers de trois vagues de sondage. Les zooms viennent ainsi compléter et enrichir le dispositif d’observation et d’études de L’Observatoire Cetelem.
En ce début d’année 2020, les zOOms de l’Observatoire Cetelem ont choisir de poser leur focus sur ce thème à la fois universel et intime, à la fois éternel et toujours en mouvement : l’amour. Il occupe le cœur des adolescents autant, comme le dit la chanson, que le coeur des enfants de 77 ans, a nourri les plus grands récits et inspiré d’innombrables œuvres d’art. Mais comment l’amour se manifeste-t-il en ce début de décennie ou la technologie s’est immiscée dans toutes les interactions sociales ? Autrement dit, à l’heure des applications de rencontres, les Français croient-ils encore au grand amour ? Après avoir étudié comment les Français se représentent l’amour et le définissent aujourd’hui, la seconde vague des zOOms, à l’approche de la Saint Valentin, les interroge sur leur perception de cette fête, sous le prisme notamment de la révolution digitale. Les Français sont-ils prêts aujourd’hui à utiliser des applications de rencontres ? Quels sont pour eux, les effets des technologies sur les relations amoureuses ?
Les Français portent un regard ambivalent sur la Saint Valentin, spontanément perçue sous deux angles : la célébration de l’amour, et la fête commerciale. Alors qu’ils se montrent souvent romantiques dans leur perception de l’amour, les Français sont ainsi 64% à estimer que la dimension marketing prévaut sur l’amour lors de cette fête. Ils se défendent également d’y accorder trop d’importance, la majorité estimant qu’une fête de l’amour une fois dans l’année n’est pas utile puisqu’il se démontre plutôt au quotidien (65%).
Les Français qui sont actuellement en couple ne s’interdisent pas pour autant d’apprécier cette fête. 64% des couples déclarent prendre du plaisir plutôt que de se sentir contraints – par la société ou leur conjoint – à célébrer quelque chose dont ils n’auraient pas envie. Plus précisément, ils sont près de la moitié (48%) des couples a avoir déjà prévu d’organiser une soirée de Saint-Valentin à deux, pour un budget moyen de 111€.
Aujourd’hui, la majorité des Français en couple indiquent avoir rencontré leur conjoint via des amis (32% et 36% chez les Français de 50 ans et plus). En seconde place, et avant le travail ou les études, 17% des Français déclarent aujourd’hui avoir rencontré leur conjoint via une application de rencontre. Un phénomène marqué plus encore chez les moins de 35 ans (23%) et les 35-49 ans (23%).
37% des Français déclarent avoir déjà eu recours à des applications de rencontres, qu’il s’agisse de rencontres sérieuses (36%) ou de rencontres d’un soir (26%), la plupart mélangeant les deux usages, et les plus jeunes, jusqu’à 50 ans, étant à nouveau largement prescripteurs. Ce recours aux applications, pour ceux qui les utilisent actuellement, représente un budget non négligeable: 57€ par mois, pensés comme des frais annexes (restaurants, activités, fonctionnalités payantes, etc.).
Si, dans l’ensemble, les Français estiment que l’émergence du digital n’a pas changé leur expérience de l’amour et leurs relations amoureuses (seuls 42% estiment que c’est le cas), les fractures générationnelles se montrent très importantes. Alors que les Français de 50 ans et plus s’estiment particulièrement préservés des impacts du digital (21% mesurent un impact), les plus jeunes vivent l’expérience de plein fouet (70% chez les Français de moins de 35 ans). Elles impactent leur façon de vivre leur couple, entraînant à la fois des comportements plus vertueux et des comportements plus controversés.