Les zOOms de l’Observatoire Cetelem | PetCare, de l’alimentation aux accessoires en passant par les assurances, quel business autour des animaux domestiques ?

ENQUÊTE HARRIS INTERACTIVE POUR LES ZOOMS DE L'OBSERVATOIRE CETELEM

L’enquête a été réalisée en ligne du 2 au 4 novembre 2021, auprès d’un échantillon de 1 015 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 1er décembre,

 

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Points clés : que retenir de cette enquête ?

  • Davantage synonymes de plaisir que de contraintes dans l’esprit des Français, les animaux de compagnie n’en restent pas moins des sources de dépenses importantes à leurs yeux : 74% pensent en effet qu’un animal a besoin qu’on dépense beaucoup pour lui, tandis que seuls 26% estiment qu’il a besoin de peu, et que l’amour de ses maîtres lui suffit. Interrogés eux-mêmes sur la question, les Français accompagnés d’animaux déclarent consacrer à leurs compagnons un budget d’environ 1 224 € annuels – un montant un peu plus élevé dans l’ensemble chez les plus jeunes, qui se sont déjà démarqués dans les enquêtes précédentes par la place particulièrement importante qu’occupent leurs animaux au sein de leur foyer.
  • Premier poste de dépense lié aux animaux de compagnie, l’alimentation est également le plus incompressible. Les possesseurs d’animaux estiment y consacrer environ 51 € par mois, choisissant le plus souvent des produits transformés (95%), achetés plus souvent en grande surface (48%) ou dans des magasins spécialisés (33%). En matière d’alimentation animale, les Français gardent des habitudes traditionnelles, préférant le plus souvent une alimentation classique (81%) à des produits innovants (19%). Avec une estimation moyenne de 30 € mensuels, l’hygiène apparaît comme le deuxième poste de dépense dédié aux animaux de compagnie chez les Français.
  • La santé des animaux domestiques, enjeu de première importance dans l’esprit de leurs maîtres, pèse un poids non négligeable dans la balance budgétaire : 148 € par an en moyenne. Face à ces coûts qui peuvent s’avérer importants, les possesseurs d’animaux sont nombreux à pouvoir envisager aujourd’hui la souscription s’assurances (47%), qui complèteraient un usage déjà régulier d’applications (permettant de s’informer sur la santé et les comportements animaux, etc.)
  • Outre les dépenses incontournables, les animaux de compagnie conduisent aussi leurs maîtres à acheter des accessoires, gadgets, et autres jouets pour améliorer leur bien-être. Des dépenses qui à leurs yeux s’élèvent en moyenne à 42 € par an, et dont ils sont majoritairement satisfaits : 88% n’hésitent pas à considérer les jouets et accessoires achetés comme de bons investissements, dans l’ensemble ou en partie.
  • Enfin, s’il y a une chose pour laquelle les possesseurs d’animaux préfèrent ne rien dépenser, c’est pour les faire garder. En effet, ils comptent surtout sur leurs proches (90%) ou sur des voisins (65%) pour s’en occuper en leur absence. Ainsi, seuls 22% d’entre eux indiquent avoir des frais de garde pour leurs animaux, dont les estimations sont nettement plus élevées dans l’agglomération parisienne (64 € annuels en moyenne) qu’ailleurs (26 € annuels en moyenne).

 

Avoir un animal de compagnie : un budget à part entière ?

  • Lorsqu’on choisit d’avoir un animal, la question du budget se pose dès l’adoption. Avec ou sans pedigree ? Quand certains reconnaissent préférer un animal de race, quitte à le payer cher (32%), une majorité de Français (68%) envisageraient plutôt, à choisir, d’accueillir un animal sans pedigree. Une préférence qui ne dépend pas tant des revenus que de l’animal par le prisme duquel on envisage cette question : ainsi, ceux qui ont un chien attachent globalement plus d’importance au pedigree que ceux qui ont un chat.
  • Avoir un animal de compagnie représente-t-il un vrai budget aux yeux des Français ? Très nettement, une majorité d’entre eux (74%) répondent oui lorsqu’ils jugent qu’un animal de compagnie a besoin qu’on dépense beaucoup pour lui – seuls 26% étant au contraire plutôt d’avis qu’un animal de compagnie a besoin de peu, et que l’amour de ses maîtres lui suffit. Un constat partagé par l’ensemble de la population de manière assez homogène : qu’on ait un animal de compagnie ou pas, que l’on soit jeune ou plus âgé, on pense le plus souvent qu’un animal est synonyme d’effort financier.
  • Un vrai budget donc, que les Français pensent calibrer plutôt justement, ni trop haut, ni trop bas : 53% de la population estime que les personnes ayant des animaux de compagnie dépensent « juste ce qu’il faut » pour eux, les autres se montrant très partagés quant au diagnostic. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, avoir un animal de compagnie dans son foyer ou non n’a qu’un léger effet sur cette perception. Si les personnes qui n’ont pas d’animaux domestiques chez elles (et a fortiori celles qui n’en n’ont jamais eu) ont un peu davantage tendance à penser que les propriétaires en font « trop » pour leur animal (30%), cette représentation est loin d’être majoritaire chez eux.
  • Interrogés eux-mêmes sur leur budget, les Français ayant des animaux de compagnie déclarent leur consacrer environ 1 224 € par an, toutes dépenses comprises. Cette moyenne recouvre des estimations très variables selon l’âge (de 981 € chez les 50 ans et plus à 1 581 € chez les moins de 35 ans), les revenus (on dépense plus lorsqu’on gagne plus), le lieu de vie (on dépense plus dans les grandes villes), et le type d’animal. En particulier, ceux qui ont des chiens déclarent un budget sensiblement supérieur (1 535 €) à ceux qui ont des chats (1 198 €). Les premiers postes de dépenses sont les plus quotidiens, à savoir l’alimentation et l’hygiène, deux dépenses qui s’envisagent dans un budget mensuel. Suit la santé, qui reste un poste de coûts importants, tandis que les autres figurent à l’arrière-plan : jouets et accessoires, assurances et frais de garde ne représentent pas plus d’une cinquantaine d’euros annuels en moyenne aux yeux des Français qui ont des animaux de compagnie.

 

Alimentation et hygiène : des postes de dépense incontournables

  • L’alimentation constitue le premier poste de dépense des possesseurs d’animaux, et le plus incompressible. Il représente 51 € par mois en moyenne, et jusqu’à 63 € chez ceux qui ont un chien (contre 52 € chez les possesseurs de chats), en étant naturellement plus élevé chez ceux qui hébergent plusieurs animaux. Le budget estimé dédié à l’alimentation est également fonction du revenu, allant de 45 € à 59 € selon la tranche de revenus examinée, mais dépasse rarement un certain seuil : les ¾ des possesseurs d’animaux (74%) indiquent en effet dépenser entre 1 € et 50 € par mois pour nourrir leur(s) compagnon(s).
  • Dans l’immense majorité des cas (95%), les maîtres font le choix d’une alimentation transformée plutôt que de nourriture faite maison. Ces produits sont achetés le plus souvent en grande surface (48%), mais aussi parfois dans des magasins spécialisés (33%, et jusqu’à 40% chez les plus jeunes). En revanche, qu’importe leur niveau de revenu ou leur animal, la plupart des possesseurs (75%) choisissent une alimentation adaptée aux spécificités de leur compagnon : bébé ou adulte, stérilisé ou non, à poils courts ou longs, etc. Les Français gardent par ailleurs des habitudes traditionnelles en ce qui concerne l’alimentation de leurs animaux : ainsi, seuls 19% indiquent privilégier une nourriture innovante (végétarienne, à base d’insectes, etc.) plutôt qu’une alimentation traditionnelle, à base de viande. Un attrait pour l’innovation qui se fait légèrement plus ressentir chez plus jeunes (26% chez les moins de 35 ans).
  • Quant à l’hygiène et la beauté de leur animal (toilettage, litière, etc.), les maîtres estiment leur consacrer environ 30 € mensuels. Là encore, les ¾ d’entre eux (78%) déclarent y dédier entre 1 € et 50 € par mois. Mais contrairement aux dépenses alimentaires, certains indiquent réussir à faire l’impasse sur ces frais (12%).

 

Santé : une dépense nécessaire, vers une tentation de l’assurance ?

  • La santé de leur animal constitue un enjeu de première importance pour les maîtres (comme ont pu le montrer les vagues précédentes des zooms), et, sans surprise, elle pèse un poids non négligeable dans la balance budgétaire. En effet, avec une estimation moyenne de 148 € annuels, la santé est le 3e poste de dépense aux yeux des possesseurs d’animaux, derrière l’alimentation et l’hygiène. Si 53% estiment y consacrer moins de 100€ par an, cette moyenne élevée montre que pour certains, l’addition peut très vite monter : 38% indiquent ainsi y consacrer plus de 100€ par an, dont 14% plus de 200€.
  • Aujourd’hui, la plupart des possesseurs d’animaux de compagnie n’indiquent pas avoir souscrit à des assurances spécifiques pour la santé de leur animal (seuls 5% sont dans ce cas et la plupart – 66% – indiquent n’avoir aucune dépense dans ce domaine). Mais, alors même qu’il s’agit d’une solution encore récente, elle se révèle relativement attractive : près de la moitié des possesseurs d’animaux se montreraient intéressés par des offres leurs permettant d’assurer les soins de santé liés à leurs animaux. Une attractivité des assurances qui se mesure particulièrement chez les plus jeunes (pour qui les frais médicaux peuvent radicalement impacter un budget), mais également les populations les plus aisées ou les plus urbaines.
  • La santé étant un élément central de la vie de l’animal (et donc de ses possesseurs), utiliser des applications pour le suivi santé de son animal est fréquent chez les Français. En effet, pas moins de 51% des possesseurs d’animaux indiquent utiliser une application pour s’informer sur les questions relatives à la santé de leurs animaux. Au total, 64% des possesseurs indiquent s’aider applications pour faciliter le quotidien avec leur animal, via des informations de santé, des solutions de suivi médical, ou encore des informations sur le dressage et les comportements, etc.

 

Jouets et accessoires : du superflu essentiel

  • Outre les postes de dépense indispensables comme l’alimentation, l’hygiène et la santé, les possesseurs indiquent également acheter des objets, accessoires, jouets et gadgets pour leurs animaux. En moyenne, ils pensent consacrer environ 42 € par an à ce poste de dépense, qui comprend également les colliers, laisses, et autres paniers. Les catégories populaires semblent plus friandes de ce genre de dépenses (56 € en moyenne) que les catégories supérieures (44 € en moyenne), mais ces dépenses dépassent rarement un certain seuil : seuls 16% des personnes indiquent dépenser plus de 50 € par an pour ce type d’objets. A l’opposé, 15% affirment ne pas en acheter du tout.
  • La plupart des acheteurs de ces accessoires liés au bien être de leur animal se montrent satisfaits de leurs investissements. En effet, 88% jugent que les jouets et accessoires achetés pour leur animal ont été de bons investissements, notamment parce que leur animal s’en sert ou s’en est servi fréquemment (48%, jusqu’à 58% chez les possesseurs de chiens). Cependant, une grande partie d’entre eux nuancent leur opinion, certains objets s’avérant plus utiles que d’autres à leurs yeux.
  • Quoi qu’il en soit, les possesseurs d’animaux montrent un certain goût pour des innovations et des objets « gadget » pour leur animal : ainsi, 57% seraient intéressés par un distributeur automatique de nourriture ou d’eau pour leur animal, et jusqu’à 63% parmi les possesseurs de chats. Mettre un collier connecté, permettant de localiser son animal, pourrait séduire 50% des possesseurs (59% parmi ceux qui ont des chiens). Enfin, une litière auto-nettoyante pourrait séduire 57% des possesseurs de chats. Si ces différents objets peuvent sembler superflus à certains (notamment aux plus âgés qui leur accordent moins d’intérêt), ils suscitent malgré tout un certain attrait, en particulier chez les plus jeunes et chez les habitants de l’agglomération parisienne – qui ont peut-être moins le loisir de s’occuper de leur animal ou des espaces plus restreints que les autres.

 

Faire garder son animal : les solutions gratuites avant tout

  • Quand il s’agit de faire garder son animal, les Français privilégient les solutions gratuites, fondées sur la confiance. En effet, 78% d’entre eux déclarent ne rien dépenser pour faire garder leur animal. Ce sont surtout les habitants de l’agglomération parisienne qui rapportent avoir recours à des solutions payantes : ainsi, leur budget estimé de 64 € par an est nettement plus élevé que celui des autres populations (26 € en moyenne). Là encore, les possesseurs de chiens indiquent des dépenses supérieures (33 €) à ceux qui ont des chats (26 €).
  • Si les possesseurs d’animaux ne dépensent que très peu pour la garde de leur animal, c’est parce qu’ils préfèrent souvent faire appel à un proche pour le garder. Ainsi, 90% d’entre eux se tournent en priorité vers un proche ou un voisin (65%) quand il s’agit de faire garder leur animal de compagnie. Les solutions payantes comme le recours à un(e) pet-sitter ou une pension animalière ne sont envisagées que par 50% ou moins, et rarement en premier recours
  • Quant au mode de garde privilégié, les possesseurs d’animaux sont loin d’être unanimes sur la question. 41% d’entre eux préfèrent que la personne passe chez eux de temps en temps pour s’occuper de leur animal (48% chez les possesseurs de chats), quand 35% préfèrent le faire garder chez la personne (41% chez ceux qui ont des chiens). Un peu moins nombreux sont ceux qui préfèrent héberger leur gardien(ne) provisoirement chez eux en leur absence (24%).
  • Les propriétaires d’animaux pourraient-ils à l’avenir avoir recours à des pet-sitters « amateurs », c’est-à-dire des particuliers sans animaux qui choisiraient de prendre le leur en garde de temps en temps ? La question reste ouverte alors que les applications le proposant se développent : parmi les Français qui n’ont pas d’animal de compagnie, une moitié (49%) serait intéressée par ce type d’arrangement, dont 32% pourraient s’y engager même sans rémunération. On note un intérêt particulièrement marqué de cette solution chez les Français les plus jeunes (souvent plus contraints dans leur lieu de vie et leur budget) et ceux qui ont eu par le passé un animal, quoiqu’ils n’en aient plus (ou ne puissent plus en avoir aujourd’hui).

 

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