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Les contours du plaisir en temps de crise

Enquête Harris Interactive pour les zOOms de l'Observatoire Cetelem

Enquête réalisée en ligne du 14 au 16 juin 2022. Échantillon de 1 021 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 7 juillet 2022,

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Le plaisir, une place à part entière dans l’agenda des Français

  • Comme l’ont révélé les enquêtes précédentes, les Français accordent au plaisir une place importante dans leur vie. Concrètement, ils réservent même des moments spécifiquement dédiés au plaisir dans leur quotidien : un temps sacré sur lequel 35% d’entre eux refusent de rogner, même face à d’autres obligations, quand 59% indiquent pouvoir l’écourter si besoin. Seuls 6% des Français déclarent ne jamais se réserver de moments dédiés au plaisir dans leur vie quotidienne. Les générations les plus jeunes sont davantage susceptibles de sanctuariser le temps qu’ils dédient à leur plaisir (46% des moins de 50 ans), quand les 50 ans et plus se montrent nettement moins fermes sur la question (23% d’entre eux seulement). En termes de discipline, les Français sont assez divisés : 54% d’entre eux indiquent ne s’accorder ces moments de plaisir que lorsqu’ils ont rempli toutes leurs obligations, quand 46% avouent être moins disciplinés sur la question.
  • Les Français privilégient-ils l’immédiateté et le confort ou l’attente et l’effort dans leur rapport au plaisir ? S’ils préfèrent en général s’acheter un produit tout fait (73%) plutôt que de le créer eux-mêmes, en revanche ils apprécient prendre le temps de le choisir (65%), sans nécessairement recourir aux solutions les plus confortables comme la livraison immédiate à domicile. De même pour la préparation de leurs repas, qu’ils préfèrent plutôt cuisiner eux-mêmes (68%) que de se faire livrer un repas à domicile. Ainsi, l’hédonisme des Français ne rime pas nécessairement avec immédiateté et facilité… Deux tendances qu’on retrouve néanmoins un peu plus chez les plus jeunes.

 

Le plaisir, entre effort et réconfort

  • Socialement, il existe certains comportements considérés comme vertueux : travailler dur, faire des économies, manger sainement, etc. Mais ces comportements représentent-ils plutôt un effort, une contrainte, ou un plaisir pour les Français ? Force est de constater que travailler dur et faire des économies évoquent davantage la notion d’effort que celle de plaisir (72% et 61% respectivement), quand lire ou apprendre – bien que ces activités nécessitent un certain effort elles aussi – sont nettement davantage associés à un plaisir (73% et 72% respectivement). Entre ces deux extrêmes, certaines activités divisent davantage, à l’instar du sport, synonyme d’effort pour les uns (48%, et jusqu’à 57% chez les femmes) ou de plaisir pour les autres (52%). Manger sainement, en revanche, évoque davantage un plaisir (65%) qu’un effort (35%)…
  • Ce qui n’empêche pas les Français d’être gourmands : en effet, 91% d’entre eux estiment que manger des plats réconfortants (gras, salés, sucrés) constituent un véritable plaisir, auquel 73% succombent au moins de temps en temps. Seuls 18% indiquent que c’est un plaisir qu’ils ne s’offrent que rarement ou jamais. Parmi les plaisirs que les Français s’offrent le plus rarement : le fait de faire des excès et de dépenser son argent. Respectivement, 28% et 27% considèrent ces activités comme des plaisirs mais indiquent ne se les offrir que rarement ou jamais. En revanche, rester assis ou fumer sont nettement moins souvent vus comme des plaisirs par les Français.

 

Le plaisir, un budget fragile

  • Nombreuses sont les dépenses synonymes de plaisir aux yeux des Français : un cadeau à un proche, un repas au restaurant, un vêtement, un produit alimentaire qui sort de l’ordinaire sont autant de dépenses plaisir pour près de 9 Français sur 10. Mais tous ces objets ne sont pas également accessibles aux yeux de tous. Ainsi, s’offrir un livre, un abonnement Internet ou à une plateforme de streaming, un produit de beauté, apparaissent parmi les plaisirs les plus accessibles, à l’inverse d’une voiture, un meuble, un produit hi-tech ou encore une séance de spa ou de massage. D’une manière générale, plus les revenus sont élevés, plus les différents achats plaisir évoqués semblent accessibles, quelle que soit leur valeur. Quel que soit leur objet, le montant des dépenses plaisir varie très fortement selon le niveau de revenu. En moyenne, les Français estiment consacrer 203 € par mois à des dépenses plaisir, un chiffre qui atteint 336 € chez les plus aisés contre 151 € chez les plus modestes. Aussi, les femmes estiment un montant nettement inférieur à celui des hommes – 154 € pour elles contre 257 € pour eux –, une différence que les écarts de revenus entre hommes et femmes ne semblent pas pouvoir justifier à eux seuls.
  • Aisés ou plus modestes, les Français sont amateurs de bonnes affaires. En effet, il est important pour plus de 9 Français sur 10 d’avoir le sentiment d’avoir fait une bonne affaire après un achat, un enjeu qui s’avère même « très important » pour 35%. Bien que cette attention soit particulièrement forte chez les revenus les plus faibles (41%), les revenus les plus élevés ne sont pas en reste (35%), et ce sont plutôt les revenus intermédiaires qui semblent légèrement moins attentifs à dénicher les bonnes affaires (29%). Le sentiment d’avoir fait une bonne affaire procurerait même davantage de plaisir que celui d’avoir fait une folie pour s’offrir l’objet de ses rêves, pour près de 7 Français sur 10. Aussi, lorsque les Français font un achat qu’ils estiment bon marché, ils y voient davantage un plaisir, celui d’avoir fait une bonne affaire (77%), que la contrainte de ne pas pouvoir dépenser plus que la somme en question (23%). Et ce, même chez les plus modestes (70% y voyant un plaisir contre 30% une contrainte).

 

Plaisir et compromis face aux tensions économiques

  • Aujourd’hui, la plupart des Français (83%) indiquent qu’il peut leur arriver de renoncer à des dépenses qui leur feraient plaisir pour pouvoir maintenir leur budget à l’équilibre, des dépenses qui sont le plus souvent (dans 79% des cas) reportées à plus tard, et non définitivement abandonnées. Ces renoncements et reports sont en partie à lier au contexte économique actuel : en effet, pas moins de 6 Français sur 10 (59%) estiment leur budget dédié au plaisir plus faible aujourd’hui qu’il y a 6 mois, quand 35% le jugent stable, et 6% seulement plus élevé.
  • Mais si une large majorité de Français déclarent restreindre leur budget face à la situation économique actuelle, tous ne recourent pas à la même stratégie : ainsi, 40% visent d’abord de réduire leurs dépenses plaisir, ce qui en fait la stratégie la plus répandue, quand 25% tentent de répartir l’effort sur l’ensemble des postes budgétaires, et 19% essaient surtout de ne pas réduire leur budget plaisir.

 

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