Enquête réalisée en ligne du 31 janvier au 1er février 2019. Échantillon de 1 023 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
À la demande de Groupon et à quelques jours de la Saint-Valentin, Harris Interactive a interrogé les Français sur leurs pratiques et leurs représentations en ce qui concerne les rendez-vous amoureux, pour lesquels le terme anglais de « date » rentre progressivement dans le langage courant.
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Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
Le date, une pratique répandue ?
- 91% des Français revendiquent avoir déjà eu au moins un date, une rencontre en tête-à-tête précédant une possible relation amoureuse ou sexuelle au cours de leur vie. Pour la majorité cependant, les dates papillonnants ne se sont pas multipliés : 51% affirment n’avoir rencontré qu’1 à 5 personnes différentes dans ce cadre. Les hommes cependant, se montrent plus nombreux que la moyenne à déclarer avoir eu davantage de rencontres : 22% en déclarent plus de 10, contre 13% parmi les femmes.
- Chez ceux qui sont aujourd’hui célibataires, et donc en situation d’effectuer des dates, un peu plus de la moitié (59%) affirme avoir eu un rendez-vous au cours des 12 derniers mois, mais peu (7% seulement) sont ceux qui déclarent avoir eu connu ce genre de rendez-vous au moins une fois par mois. Les hommes (63%), les jeunes de moins de 35 ans (72%) et a fortiori les utilisateurs d’applications de rencontres (80%), où sont surreprésentées ces deux populations, témoignent d’une intensité de dating beaucoup plus forte.
Le first date, premier rendez-vous de tous les enjeux
- Scène classique des comédies romantiques en tous genres, le premier rendez-vous amoureux apparaît comme le moment d’une véritable réflexion stratégique de la part des Français. Premier enjeu à considérer, l’apparence occupe les esprits : 66% indiquent avoir déjà hésité pour choisir les vêtements avec lesquels se présenter, un comportement qui concerne légèrement plus les femmes (70%) mais toujours la majorité des hommes (63%). Le lieu de rendez-vous apparaît également comme un casse-tête, 59% indiquant hésiter régulièrement sur le bon emplacement, la bonne activité à proposer à son partenaire. Cette charge, trouver le bon lieu, semble davantage incomber aux hommes (66%) qui sont plus nombreux que les femmes (54%) à s’en préoccuper. 45% affirment d’ailleurs avoir déjà eu le sentiment, après coup, que le lieu ou l’activité prévus pour le rendez-vous manquait d’originalité.
- Au-delà des enjeux d’organisation et de présentation de soi, le premier rendez-vous est également le moment de la première confrontation à l’autre, et donc la possibilité d’être déçu(e) par son partenaire potentiel. 51% des Français déclarent ainsi s’être déjà ennuyés au cours d’un premier date, notamment parce qu’ils ne savaient pas de quoi parler (55%). Il se peut également que le/la partenaire ne ressemble pas à la description préalable (45%), un aléa que les hommes (52%) ressentent davantage que les femmes, ou encore que le partenaire ne se présente pas au rendez-vous (26%), une mésaventure qui apparaît aussi plus fréquente du point de vue des hommes (36%) que de celui des femmes (17%).
- Alors que nombre d’entre eux déclarent hésiter sur le choix précis du lieu qu’ils vont proposer pour organiser le premier rendez-vous, le type de lieu dans lequel on préfèrera avoir ce rendez-vous est lui, bien identifié. 35% choisiront ainsi un restaurant, 34% plutôt un bar ou un café (37% chez les moins de 35 ans), 17% sélectionneront un lieu public comme une rue ou un parc, et 13% proposeront une activité plus précise. On note notamment que ceux qui utilisent des applications de rencontre sont plus nombreux à préférer des espaces ouverts, offrant davantage de liberté.
- S’ils devaient choisir d’organiser une activité pour leur premier date, les Français proposeraient pour la plupart à leur partenaire d’assister à spectacle d’humour (34%), à un concert (29%) ou à une visite de musée (22%), ces deux dernières activités étant d’ailleurs plébiscitées davantage chez les Français de 35 à 49 ans. S’ils suivent ces grandes tendances, les Français les plus jeunes se montrent également plus attirés par des activités moins conventionnelles, comme les cours de cuisine (18% contre 14% en moyenne), les cours de sport (16% contre 10%) ou les vols de découverte (14% contre 8%).
- La question financière, lors des premiers rendez-vous, divise largement les hommes et les femmes. 15% des Français, avec peu de différences selon leur genre, s’accordent pour considérer que c’est à la personne qui a proposé le date d’en régler la note, proposant une solution non genrée à la question. Néanmoins, si personne ne considère aujourd’hui qu’il incombe aux femmes, uniquement de régler la note, 57% des hommes estiment qu’ils ont eux-mêmes la responsabilité de régler les frais, 30% seulement d’entre eux considérant que chacun doit payer sa part. Les femmes au contraire, ont davantage tendance à considérer que chacun doit payer sa part (50%), seules 34% d’entre elles estimant que l’homme doit les inviter. L’aspect monétaire du rendez-vous amoureux apparaît ainsi comme un véritable enjeu et conduit les deux sexes à considérer différemment la somme qu’ils peuvent investir. Alors qu’en moyenne, le budget total (vêtements, activités, transports, etc.) envisagé pour un rendez-vous amoureux est de 73€, les hommes (90€) se déclarent en réalité prêts à dépenser bien plus que les femmes (58€).
Les applications et les sites de rencontres, quelle influence sur la vie amoureuse ?
- A l’heure actuelle, 38% des Français déclarent avoir déjà utilisé une app ou un site de rencontre, signe de leur forte démocratisation. Ce sont davantage des hommes (45%) ou des Français jeunes (59% chez les moins de 35 ans). Signe a priori de bon fonctionnement, ces utilisateurs déclarent davantage que la moyenne avoir eu des dates au cours des 12 derniers mois. Et pour cause, 41% d’entre eux confirment qu’utiliser des applications et sites de rencontre leur a permis d’augmenter le nombre de personnes avec qui ils obtenaient des rendez-vous. Point positif pour ces applications et sites, si le nombre de rencontres a augmenté, le temps consacré à chacun des rendez-vous est dans l’ensemble resté stable, tout comme l’importance accordée au rendez-vous.
- Si les rendez-vous amoureux sont plus nombreux, ils ne sont cependant pas automatiques: 6% des personnes ayant déjà utilisé une application de rencontre n’ont jamais accepté de rencontrer en personne un autre utilisateur. Pour la plupart, un échange de message, plus ou moins long, est nécessaire avant d’imaginer une rencontre. 30% déclarent accepter au bout de quelques messages, 34% accepter après plusieurs jours à échanger, et 23% indiquent devoir être courtisés pendant plusieurs semaines avant d’accepter un rendez-vous. On observe sur ce point une forte différence hommes-femmes. 38% des hommes déclarent ainsi se laisser convaincre au bout de quelques messages, contre 20% des femmes seulement, qui feront plus facilement durer les échanges sur plusieurs semaines (30% contre 18% des hommes).
- On a pu voir que pour la plupart des utilisateurs de sites ou applications de rencontre, l’importance accordée à chaque rendez-vous restait plutôt inchangée. La volonté de croire au grand amour y serait-elle pour quelque chose ? Lorsqu’on interroge les Français aujourd’hui, seuls 92% d’entre eux reconnaissent croire à « l’âme sœur », et 72% estiment qu’il est possible de la trouver via une application ou un site de rencontre. Chez ceux qui en utilisent, la conviction s’élève à 81%.
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