Sondage Harris Interactive/Le Parisien – Aujourd’hui-en-France
Enquête réalisée en ligne les 15 et 16 mai 2011. Echantillon de 802 individus issus de l’access panel Harris Interactive, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé.
Paris, le 17 mai 2011 – A la demande du Parisien/Aujourd’hui-en-France, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de 802 Français. Cette enquête a été réalisée du dimanche 15 mai 2011 20h00 au lundi 16 mai 20h00. Il s’agissait de voir, alors que la nouvelle de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn était connue, dans quelle mesure les Français modifiaient ou non leur préférence de candidat désigné à l’issue des primaires socialistes.
En aucune manière ce sondage ne visait à connaître la réaction des Français à l’arrestation à proprement parler de Dominique Strauss-Kahn, ni même à entrevoir leurs perceptions de « l’affaire ».
L’enquête a exploré deux hypothèses : celle, aujourd’hui peu probable mais qu’il était difficile d’exclure, selon laquelle Dominique Strauss-Kahn pourrait se présenter ; une seconde sans la présence de cette personnalité politique. Ce sondage est à comparer avec la précédente étude menée par Harris Interactive pour Le Parisien/Aujourd’hui-en-France les 13 et 14 mai. On le voit, François Hollande est la personnalité que les sympathisants de Gauche, et singulièrement du Parti Socialiste, souhaitent aujourd’hui voir désignée par les électeurs des primaires.
Dans l’hypothèse où Dominique Strauss-Kahn pourrait, malgré tout, concourir, 27% des sympathisants de Gauche et du Parti Socialiste souhaitent qu’il représente le Parti Socialiste. Ce score, bien qu’en baisse par rapport à la mesure réalisée quelques jours plus tôt (-7 points parmi les sympathisants de Gauche et -14 points parmi les sympathisants du Parti Socialiste), reste relativement élevé au vu de la gravité des faits qui lui sont reprochés. Il est désormais devancé par François Hollande (avec respectivement 30 et 38% de préférence). Les autres candidats ne semblant pas bénéficier, dans l’instant, de la baisse d’attrait de « DSK ».
Lorsqu’est soumise aux interviewés l’hypothèse sans Dominique Strauss-Kahn, François Hollande semble le plus bénéficier du report de la préférence initialement exprimée en faveur du Directeur Général du FMI. En effet, l’ancien Premier secrétaire du Parti Socialiste recueille le soutien de 37% des sympathisants de Gauche et de 49% de ceux se déclarant proches du Parti Socialiste. Les autres candidats potentiels ne profitant, actuellement, que faiblement du retrait de DSK. Notons que 21% des sympathisants de Gauche et 14% des sympathisants du PS n’optent dans cette configuration pour aucun des candidats.
Cette enquête permet ainsi de montrer, dans des moments judiciaires particulièrement troublés, que François Hollande est le principal bénéficiaire des déboires rencontrés par Dominique Strauss-Kahn. Reste que ce sondage ne préjuge en rien de l’avenir. Et que les positions des uns et des autres, dont la Première secrétaire du Parti Socialiste, seront de nature à faire évoluer des opinions exprimées, aujourd’hui, sous le coup de l’émotion et de la stupeur.
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