Les parents et les injonctions du quotidien

Enquête Harris Interactive pour OmnicomGroup & WaterWipes

Enquête réalisée en ligne du 06 au 13 octobre 2022. Échantillon de 1 168 parents ayant au moins un enfant de moins de 10 ans. Cet échantillon est issu d’un échantillon de 3 540 Français âgés de 18 à 55 ans, représentatif de cette population. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 17 novembre,

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Pour les parents, les trois premières années de la vie de l’enfant se révèlent compliquées : dans leur grande majorité, ils reconnaissent régulièrement avoir eu peur de mal faire (80%), douter de leurs choix (66%) ou ne pas savoir quoi faire (62%) au regard de la gestion de leurs enfants. Ces doutes fréquents ne sont pas pour autant synonymes de paralysie : les parents finissement souvent par les dépasser et 94% se disent le plus souvent fiers des choix faits concernant la gestion de leurs enfants.

 

Dans ce contexte de doutes et, simultanément, d’envie de bien faire, le besoin d’accompagnement exprimé par les parents est fort, et traverse toutes les catégories d’âge, quoiqu’il soit légèrement plus élevé chez les parents les plus jeunes. Au global, 63% des parents d’enfants de moins de 10 ans indiquent avoir ressenti régulièrement un besoin de conseil au cours des trois premières années de la vie de leur enfant (dont 66% chez les hommes et 67% chez les 18-24 ans). Pour obtenir ces conseils, les parents se tournent vers de nombreux interlocuteurs différents. Cependant, le ou la conjoint(e) est l’interlocuteur privilégié par 85% des parents en couple, suivis des proches (ses propres parents, d’autres proches, d’autres parents, 85%), et des professionnels de santé (67%). Les conseils restent ainsi avant tout dans une sphère rapprochée, peut-être en raison de la nature des demandes. Elles concernent avant tout la vie quotidienne : les soins médicaux (72%), l’alimentation (70%) et les produits de soins et d’hygiène adaptés pour les enfants (60%), qui sont les principaux sujets des requêtes parentales. Cette thématique de soin et d’hygiène révèle d’ailleurs des interrogations profondes des parents sur les produits qu’ils utilisent pour leurs enfants : 6 parents sur 10 indiquent avoir souvent hésité dans leurs choix de produits d’hygiène pour leurs enfants face à la complexité des listes d’ingrédients et une proportion semblable indique avoir du tester de nombreuses marques avant de trouver celle qui convienne.

 

Si demander des conseils est récurrent, le fait de recevoir des conseils non-sollicités l’est également. Lors des trois premières années de la vie de leur enfant, nombreux sont les parents qui déclarent avoir reçu des conseils non-demandés : 68% indiquent en avoir reçu de leur conjoint(e), une proportion semblable de leurs propres parents et 66% de leurs proches – c’est-à-dire les personnes vers qui les parents se tournent à l’origine pour demander des conseils. La sphère rapprochée se révèle ainsi source d’injonctions, notamment pour les parents les plus jeunes qui estiment plus que les autres recevoir des conseils non-sollicités (par exemple, 72% des moins de 35 ans indiquent recevoir des injonctions de la part leurs propres parents, contre 64% chez les plus de 35 ans). A l’instar des conseils demandés, ces injonctions portent en priorité sur l’alimentation (66%) et les soins médicaux (61%). Interlocuteurs, thèmes : conseils et injonctions sont liés… Et suscitent des réactions partagées chez les parents : les conseils non-sollicités énervent (64%), culpabilisent souvent (45%) mais ils poussent aussi à se renseigner davantage (60%) à tel point que 53% des parents déclarent en tenir compte.

 

En dehors des interlocuteurs physiques, ces pressions proviennent également des réseaux sociaux : 46% des parents déclarent ressentir un sentiment de pression concernant leurs enfants lorsqu’ils regardent ces réseaux, et une proportion semblable un sentiment de ne pas être à la hauteur et de ne pas faire ce qu’il faut. Les parents de moins de 35 ans s’y montrent également plus sensibles que la moyenne. Irrigués par les contenus et les possibles publicités attenantes, 63% des parents présents sur les réseaux disent avoir déjà acheté un produit pour leurs enfants suite à des recommandations.

 

Focus sur le rôle des pères

 

De manière unilatérale, l’investissement grandissant des pères dans la gestion des enfants est perçu comme bénéfique : 94% des parents pensent que cela est bénéfique pour les mères et 92% pour les pères eux-mêmes. Cette implication croissante se matérialise notamment par la prise de congé paternité : 9 pères qui travaillent sur 10 déclarent avoir pris un congé paternité pour leur dernier enfant et, parmi eux, 83% disent l’avoir pris en une seule fois.

 

Loin d’être vu comme un élément handicapant, ce congé constitue un atout aux yeux des pères : 80% pensent que cela a rendu plus facile de s’occuper de leur enfant et 78% le fait d’apprendre à le connaître. Au-delà de la relation avec l’enfant, la relation avec le conjoint est également facilitée par ce congé. C’est un peu moins le cas pour le retour au travail, qui représente une des raisons principales de prise partielle (ou de refus) du congé paternité. Parmi les 33% indiquant ne pas avoir pris leur congé paternité ou seulement partiellement pour la naissance de leur dernier enfant, 30% disent ne pas l’avoir pris pour des raisons financières et 29% pour ne pas s’absenter trop longtemps du travail.

 

Ainsi, bien que démocratisé, le congé paternité reste un sujet de tensions : 40% déclarent avoir ressenti des pressions pour prendre leur congé paternité en entier et à
l’inverse, un peu plus d’un tiers indique en avoir ressenti pour ne le prendre que partiellement ou ne pas le prendre.

 

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