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Les nouveaux outils de communication : vers une totale disponibilité des cadres ? Une enquête Harris Interactive pour Courrier Cadres

Les nouveaux outils de communication : vers une totale disponibilité des cadres ?
Une enquête Harris Interactive pour Courrier Cadres

 

Téléphone mobile, e-mails, accès internet en mobilité, e-mail mobile, … les modes de communication électroniques fixes et mobiles sont de plus en plus présents dans le quotidien des cadres. Pour Courrier Cadres, Harris Interactive a fait le point auprès des cadres sur leur degré et leur perception de la disponibilité en dehors des heures de travail habituelles, et l’impact éventuel des nouveaux outils de communication sur ce phénomène.

 

Ordinateur fixe et téléphone mobile connecté 3G/GPRS sont les outils communicants les plus fréquemment utilisés à des fins professionnelles en dehors des heures de travail habituelles

Au delà du taux de cadres utilisateurs des différents outils de communication étudiés, des différences marquées apparaissent sur la fréquence d’utilisation de ces outils en dehors des heures de travail habituelles.

Le téléphone mobile avec accès data (surf sur Internet, emails, …) est l’outil le plus souvent utilisés par les cadres : 50% des personnes l’utilisant à des fins professionnelles en dehors des heures de travail habituelles déclarent l’utiliser en permanence. C’est l’outil personnel par excellence.

L’ordinateur suit d’assez près, avec un taux d’utilisation permanente de 47%, devant l’ordinateur portable connecté 3G/GPRS (41%).

Le téléphone fixe à domicile et l’ordinateur portable non connecté 3G/GPRS sont utilisés de façon plus occasionnelles, environ un cadre sur deux déclarant les utiliser de manière exceptionnelle.

Ces fréquences d’usage des différents outils communicant étudiés sont homogènes sur la population cadre : âge et localisation ne sont pas des critères segmentant en termes d’usage. Seul point à souligner : un taux d’usage permanent de l’ordinateur portable non connecté 3G/GPRS supérieur au sein des cadres masculins (36% contre 16% des cadres féminins).

 

La disponibilité : une cause de stress acceptable si le cadre peut en rester maître

Le souhait de disposer du droit de se déconnecter, de ne pas nécessairement être disponible en permanence : s’avèrent être unpoint commun à la quasi-totalité des cadres utilisant ces équipements à des fins professionnelles en dehors des heures de travail habituelles . 78% d’entre eux sont en effet tout à fait ou assez d’accord pour dire que celui qui possède ce type d’outils de communication doit avoir le droit de se déconnecter.

La raison invoquée apparaît de façon tout aussi nette : être joignable en permanence est une cause de stress pour les cadres, 68% sont tout à fait ou assez d’accord sur ce point. Les conséquences sur la vie personnelle se font d’ailleurs souvent sentir : 61% des cadres sont tout à fait ou assez d’accord pour dire qu’utiliser ces outils en dehors des heures de travail habituelles a un impact négatif sur la vie privée.

La conséquence logique de ce stress perçu et du souhait de pouvoir se déconnecter est qu’il vaut mieux choisir des moments de connexion privilégiés dans la journée plutôt qu’une disponibilité permanente (64% d’accord).

Les cadres sont bien conscients de la généralisation de cette tendance à davantage de disponibilité (70%), mais ne l’encouragent pas pour autant : seul un sur deux trouve normal de rester joignable à tout moment, ou est d’accord pour dire qu’il est normal qu’une entreprise impose à ses cadres d’être disponibles en cas d’urgence.

Au global, les cadres acceptent sans trop d’illusion cette attente croissante de disponibilité et peuvent accepter le stress qui en découle si tant est qu’ils puissent rester maître de leur disponibilité et encadrer leurs moments de joignabilité. Ce frein traduit unvéritable attachement à la qualité de vie, à la vie privée, à tel point qu’aucun consensus ne se dégage sur l’éventuelle compensation financière des contraintes subies et du stress engendré.

 

Les cadres les plus jeunes, et donc a priori les plus réceptifs envers les nouveaux modes de communication, sont aussi les plus réfractaires à l’usage professionnel de ces outils dans le cadre privé !

L’affirmation suivant laquelle il est normal qu’une entreprise impose à ses employés d’être disponibles en cas d’urgence est davantage partagée par les cadres de 50 ans et plus (28% de tout à fait d’accord) que par les cadres de 25 à 34 ans (9%), tendant ainsi à nuancer le score de 18% de cadres tout à fait d’accord : plus les cadres sont âgés, et donc potentiellement dotés de pouvoirs de direction plus élevés, plus ils tendent à trouver normal qu’une entreprise impose à ses employés d’être disponibles en cas d’urgence. Autre hypothèse pouvant expliquer ce différentiel d’acceptation lié à l’âge : des différences culturelles, générationnelles, entre les cadres les plus âgés et les plus jeunes.

Cette différence d’acceptation se ressent sur de nombreux axes mesurés :

  • 35% des 50 ans et plus trouvent normal de rester joignables à tous moments (tout à fait d’accord), contre 12% des 25/34 ans,
  • 28% des 50 ans et plus trouvent normal d’être dérangés pour des raisons professionnelles urgentes même pendant les week-ends ou les vacances (tout à fait d’accord), contre 7% des 25/34 ans,
  • 58% des 50 ans et plus sont tout à fait ou assez d’accord pour dire qu’être joignable en permanence est une cause de stress pour les cadres/actifs, contre 73% des 25/34 ans,
  • 69% des 50 ans et plus sont tout à fait ou assez d’accord pour dire que celui qui possède ce type d’outils de communication doit avoir le droit de se déconnecter, contre 87% des 25/34 ans.

 

Les femmes sont plus attachées à leur vie privée et moins enclines à rester disponibles en permanence

17% des cadres féminins sont tout à fait d’accord pour dire qu’il est normal de rester joignable à tous moments. Les hommes sont moins nombreux sur ce point : 25% sont tout à fait d’accord avec cette affirmation.

De la même façon, 13% des cadres féminins trouvent normal d’être dérangés pour des raisons professionnelles urgentes même pendant les week-ends ou les vacances, tandis que 20% des hommes les rejoignent sur ce point.

En corollaire, 30% des femmes – contre seulement 21% des hommes – sont tout à fait d’accord pour dire qu’il vaut mieux choisir des moments de connexion privilégiés dans la journée plutôt qu’une disponibilité permanente.

Sans remettre en cause les résultats observés sur l’ensemble des cadres, les différences observées entre les hommes et les femmes mettent en évidence une acceptation plus grande au sein des cadres masculins.

 

Cadres parisiens et cadres provinciaux : une approche différente de la disponibilité imposée

26% des cadres provinciaux sont tout à fait d’accord pour trouver normal de rester joignable à tout moment. Seuls 15% des cadres parisiens les rejoignent.

22% des provinciaux trouvent normal d’être dérangé pour des raisons professionnelles urgentes même pendant les week-ends ou les vacances. A Paris, 11% des cadres sont de cet avis.

Sur les autres axes mesurés, cadres provinciaux et cadres Parisiens se rejoignent. Au global, tous s’affirment donc relativement réticents envers cet impératif de disponibilité mais les cadres Provinciaux acceptent d’avantage de rester joignables en cas de véritable urgence professionnelle.

 

Fonction publique, secteur privé… peu de différences au final

Cadres de la fonction publique et cadres du secteur privé se rejoignent sur l’ensemble des attitudes mesurées envers cette attente de disponibilité et sur leur niveau d’acceptation des contraintes et du stress engendré. Seul réel point de divergence : l’affirmation qu’il vaut mieux choisir des moments de connexion privilégiés dans la journée plutôt qu’une disponibilité permanente. 41% des cadres de la fonction publique sont tout à fait d’accord sur ce point, tandis que seuls 29% des cadres du secteur privé les rejoignent.

L’attachement à la vie privée dépasse donc l’attachement traditionnel au secteur privé ou au secteur public, et va même au-delà de ce distinguo : les attitudes des cadres sont similaires d’un secteur d’activité à l’autre. Industrie, services aux entreprises, services aux particuliers, BTP, banque/finance/assurance sont autant de secteurs dont les cadres adoptent les mêmes types d’attitudes envers cette attente de disponibilité et le stress qui en découle dans leur vie privée.

 

Le smartphone, outil de disponibilité engendrant la plus forte adhésion

Ordinateur portable, ordinateur fixe à domicile, téléphone fixe à domicile sont autant d’outils véhiculant des niveaux comparables de contraintes et de stress perçus.

Le smartphone, ou téléphone mobile permettant non seulement de téléphoner mais aussi de répondre à ses emails ou de surfer sur Internet, déclenche quant à lui des niveaux de stress et de contraintes relativement moindres et se révèle donc être l’outil communicant qui perturbe le moins les cadres en dehors des heures de travail habituelles.

En effet, les cadres équipés d’un tel téléphone mobile ou smartphone sont aussi significativement plus nombreux à être tout à fait ou assez d’accord pour dire que :

  • En tant que cadres, il leur semble normal de devoir rester joignable en permanence : 69% contre, par exemple, 55% des cadres utilisant un ordinateur portable,
  • En tant que cadres, il leur semble normal d’être dérangés pour des raisons professionnelles urgentes même pendant les week-ends et les vacances : 65% (ordinateur portable : 52%),
  • Il est normal qu’une entreprise impose à ses cadres d’être disponibles en cas d’urgence : 62% (ordinateur portable : 51%).

Les résultats de cette étude sont publiés dans le Courrier Cadres de novembre 2009.

 

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Méthodologie

Ce sondage a été réalisé en ligne par Harris Interactive entre le 29 juillet et le 9 septembre 2009, auprès d’un échantillon de 5000 personnes représentatives de la population française, âgées de 15 ans et plus. 644 cadres ont répondu à l’enquête et constitue l’échantillon sur lequel les résultats suivants sont délivrés. Les répondants ont été sélectionnés au sein de l’Access panel de Harris Interactive et gérés par quotas et redressements sur les critères de sexe, d’âge, de région, et de catégorie socioprofessionnelle.

Merci de noter que toute diffusion de ces résultats doit être accompagnée d’éléments techniques tels que : la méthode d’enquête, les dates de réalisation, le nom de l’institut, la taille de l’échantillon.

 

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