Les jeunes et les métiers du transport et de la logistique

Enquête Harris Interactive pour Heppner

Enquête réalisée en ligne du 7 au 18 mars 2019. Echantillon de 1 008 personnes, représentatif de la population Française âgée de 18 à 29 ans. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Dynamique et en pleine mutation, le secteur du transport et de la logistique apparaît comme un domaine majeur de l’économie française et cherche à attirer de nouveaux talents. Dans ce contexte, Heppner souhaite mieux connaître la façon dont ce secteur et ses métiers sont perçus par les jeunes générations et a sollicité Harris Interactive afin de réaliser une enquête quantitative auprès de cette population.

Quelle image les jeunes Français ont-ils des métiers du transport et de la logistique ? Se sentent-ils bien informés sur ces métiers ? Aimeraient-ils travailler dans ce secteur ?

 

Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?

 

Un manque d’information à l’égard du secteur du transport et de la logistique

  • De manière générale, le secteur du transport et de la logistique reste aujourd’hui assez mal connu des jeunes Français. En effet, moins d’un jeune sur deux (43%) se considère aujourd’hui bien informé sur ce secteur, et seulement 9% se déclarent même très bien informés. Les hommes et les jeunes actifs issus des catégories populaires se déclarent un peu mieux informés que la moyenne (respectivement 49% et 48% pour ces deux populations), quand les femmes et les étudiants apparaissent en retrait sur ce point.
  • De fait, les jeunes Français semblent surtout avoir une vision assez réductrice de ce secteur. En effet, invités à exprimer spontanément ce que leur inspire le secteur du transport et de la logistique, ils ont tendance à évoquer des termes avant tout liés au seul domaine des transports. Les termes les plus fréquemment cités se réfèrent ainsi d’abord à des moyens voire des sociétés de transport (« camions » « bus » « routiers », « trains », « SNCF »), à la « livraison » de « marchandises », ainsi qu’à des problèmes souvent associés à ce secteur comme les « retards » et la « pollution ». Les évocations spontanées sont donc avant tout associées à un imaginaire de la mobilité et, quand on leur parle du secteur du transport et de la logistique, il semble bien que les jeunes aient tendance à le réduire au domaine des transports.

 

Une bonne image d’ensemble à l’égard d’un secteur jugé dynamique et en pleine mutation, mais qui n’empêche pas certaines idées reçues de perdurer à propos de ses métiers

  • Néanmoins, il semble que ce manque de connaissance précise n’ait pas d’impact négatif sur leur perception de ce domaine d’activité. En effet, ils sont 71% à déclarer avoir une bonne image du secteur du transport et de la logistique. Cela le place derrière des secteurs à forte appréciation comme l’artisanat (91% de bonne image), les nouvelles technologies (86%) et la restauration et l’hôtellerie (83%), mais devant l’industrie automobile (68%), la grande distribution (56%), la presse (51%) et la banque et l’assurance (50%). Notons que cette perception est encore plus positive que la moyenne chez les jeunes de 22-25 ans (bonne image : 75%), ceux issus des catégories populaires (74%) et les jeunes habitants de zone rurale (78%). Par ailleurs, quand on s’intéresse plus précisément à différents types d’activités du monde de l’entreprise, 79% des jeunes Français disent avoir une bonne image de la fonction gestion de la chaîne logistique / supply chain, derrière la recherche et développement (bonne image : 86%), le domaine de l’informatique (85%) et la fonction qualité (82%), mais assez loin devant d’autres fonctions comme les ressources humaines (69%), le marketing (68%), les fonctions commerciales (68%) et la finance (57%).
  • Comment expliquer cette image positive à l’égard d’un secteur sur lequel une majorité de jeunes admettent se sentir plutôt mal informés ? Il semble bien que le manque de connaissance précise n’empêche pas une grande partie d’entre eux d’être conscients de la place centrale de ce secteur au sein de l’économie, ce qui tend à rejaillir sur l’opinion favorable qu’ils en ont. En effet, une très grande majorité des jeunes estiment que celui-ci a un rôle majeur pour le fonctionnement de l’économie française (91%) et a un poids important dans celle-ci, en termes de nombre d’employés et de chiffre d’affaires notamment (89%). D’où une utilité de ce secteur pour la société reconnue par 90% d’entre eux. Notons également qu’une majorité de jeunes estiment qu’il s’agit d’un domaine dans lequel l’ambiance de travail est plutôt bonne (71%).
  • Par ailleurs, la plupart des jeunes identifient également bien les enjeux d’un secteur jugé dynamique, en pleine mutation et offrant des perspectives. Ainsi, 87% le voient comme un secteur ouvert à l’international, 88% comme un secteur qui recrute, et 71% comme un secteur qui évolue (types de métiers, de fonctions, organisation du travail, etc.). En particulier, ils identifient bien le rôle des bouleversements technologiques dans cette évolution: 77% d’entre eux estiment que les métiers de ce domaine utilisent les nouvelles technologies et 85% que celles-ci vont avoir un impact important sur l’avenir de ce secteur.
  • Néanmoins, malgré une bonne image d’ensemble, certaines idées reçues demeurent tenaces à l’égard des métiers du secteur transport / logistique. Sur la difficulté des conditions de travail propres à ce domaine d’activité tout d’abord: 79% des jeunes jugent ses métiers stressants, 77% pensent qu’ils sont pénibles physiquement, et seuls 54% considèrent qu’ils proposent un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Sur le caractère « réducteur » des métiers de ce secteur ensuite. En effet, 69% des jeunes pensent que ceux-ci sont en grande majorité manuels et, de manière corrélée, seuls 49% les jugent bien payés, 45% épanouissants, et 45% reconnus et valorisés dans la société. De fait, une majorité de jeunes estiment que ce secteur propose des métiers avant tout ouverts aux personnes peu diplômées (87%, contre 70% pour les personnes très diplômées).

 

Un enjeu d’attractivité pour l’avenir de ce secteur d’activité

  • Si les jeunes Français ont une bonne image d’ensemble du secteur du transport et de la logistique, s’ils estiment majoritairement que celui-ci recrute (88%) et propose des métiers ouverts aux jeunes (85%), c’est-à-dire à eux-mêmes, ils sont seulement 44% à déclarer qu’ils auraient envie de travailler dans ce secteur. C’est que, en dépit de son utilité et de son importance reconnue pour l’économie, ce secteur est, on l’a vu, avant tout associé à des métiers plutôt manuels, difficiles, ouverts avant tout à des personnes moins diplômées, pas forcément bien valorisés, et offrant des perspectives d’évolution limitées. En résumé, il semble qu’une certaine partie des jeunes se sentent peu concernés par ce secteur et les perspectives professionnelles qu’il propose. De fait, les jeunes issus des catégories populaires sont ceux qui en ont la meilleure image, et sont les plus nombreux à déclarer avoir envie d’y travailler (52%, contre 44% en moyenne). Ceux que le secteur n’attire pas évoquent avant tout un manque d’intérêt pour ses métiers (52%), mais aussi la représentation de conditions de travail difficiles (36%) et une connaissance insuffisante (33%).
  • Dès lors, compte tenu des idées reçues sur les métiers et les types de populations auxquels ceux-ci s’adressent en priorité, il semble que l’enjeu pédagogique soit important pour mieux faire connaître le secteur du transport et de la logistique. De fait, il y a comme on l’a vu un manque d’information, mais aussi une certaine demande : les jeunes Français sont en effet 63% à souhaiter en savoir plus sur ce secteur, et davantage même parmi les hommes (66%), les jeunes de 22 à 25 ans (69%) et ceux issus des catégories populaires (68%). Ils aimeraient notamment être mieux informés concernant les salaires moyens du secteur (53%), les différents types de métiers existants (52%), les perspectives de carrières (48%, un peu plus chez ceux issus des catégories aisées), mais aussi les innovations du secteur (47%) et son impact sur l’environnement (47%)
Share

  • Heppner
  • jeunes
  • logistique
  • transports