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Les Franciliens et la ville de demain

Enquête Harris Interactive pour Grand Paris Aménagement

Enquête réalisée en ligne du 22 novembre au 3 décembre 2018. Échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population d’Île-de-France âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et zone géographique de l’interviewé(e).

 

À la demande de Grand Paris Aménagement, Harris Interactive a interrogé un échantillon de 2 000 habitants d’Île-de-France sur leur perception de différents enjeux associés à leur environnement urbain : quel regard portent-ils aujourd’hui sur celui-ci ? À quoi s’attendent-ils demain ? Quels souhaits expriment-ils pour l’avenir ? Quelles innovations seraient les plus susceptibles de les intéresser ?

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Que retenir de cette enquête ?

 

Les Franciliens ont aujourd’hui le sentiment de vivre dans un cadre agréable, adapté à de multiples publics, mais dont le coût élevé représente la principale contrainte

  • Invités à décrire leur lieu de vie avec leurs propres mots, les Franciliens utilisent avant tout des termes positifs: ils ont le sentiment d’habiter dans un cadre « calme », « agréable », « tranquille ». Plus précisément, 79% d’entre eux se déclarent attachés à l’endroit où ils vivent. Ce panorama positif est complété par le sentiment d’habiter un endroit convivial selon 74% des répondants. D’ailleurs, la plupart des Franciliens ont le sentiment que leur lieu de vie ne s’adresse pas à une catégorie de population au détriment d’autres catégories. La plupart d’entre eux en effet pensent que leur cadre de vie actuel est adapté aux actifs (87%), mais aussi aux familles (87%), aux jeunes (75%) et aux personnes âgées (71%).

 

  • Pour autant, les Franciliens n’ont pas une vision unanimement positive de leur cadre de vie. Plus d’un Francilien sur deux (54%) a le sentiment de vivre dans un endroit « pollué ». Surtout, 72% le qualifient de « cher », et l’enjeu financier traverse d’ailleurs l’ensemble de cette enquête: les personnes disposant des revenus les plus élevés expriment systématiquement un jugement plus positif à l’égard de leur lieu de vie, quand les personnes issues des foyers les plus modestes portent un regard généralement plus méfiant. Autre indicateur allant dans le même sens : seuls 2 répondants sur 3 ont le sentiment d’avoir vraiment choisi la région (67%) et le quartier précis (69%) dans lesquels ils vivent actuellement. Un tiers des Franciliens admet donc que leur lieu de vie a été déterminé en grande partie par des contraintes, parmi lesquelles financières.

 

  • Dans le cadre de cette enquête, les personnes résidant dans Paris intra-muros expriment un jugement singulier par rapport aux autres Franciliens: plus nombreux à identifier leur cadre de vie comme « cher » et « pollué », elles le jugent également davantage « dynamique », « attractif » et adapté aux jeunes. Dans l’ensemble, elles se montrent surtout plus satisfaites : plus attachées que la moyenne à leur lieu de vie (84% contre 79%), elles ont aussi davantage le sentiment d’avoir choisi la ville dans laquelle elles vivent (82% contre 72%).

 

Les Franciliens sont très partagés sur la dynamique en cours à l’endroit où ils vivent : qu’ils la jugent positive ou négative, leurs attentes pour l’avenir convergent vers un cadre de vie proposant davantage de rapidité, de sécurité et d’espace pour la nature

  • Interrogés sur la dynamique à l’œuvre sur leur lieu de vie, les Franciliens ne regrettent pas majoritairement un âge d’or perdu, mais ils ne sont pas non plus convaincus que la situation a progressé: 27% estiment qu’elle s’est améliorée au cours des 10 dernières années, 31% qu’elle s’est dégradée, tandis que 42% n’identifient aucun mouvement particulier. Les personnes interrogées se montrent tout aussi divisées lorsqu’elles se projettent dans l’avenir de leur lieu de vie : 31% pensent que la situation va s’améliorer, 32% qu’elle va se dégrader, 37% ni l’un ni l’autre. Notons que les jeunes de moins de 35 ans se montrent plus optimistes que la moyenne : 46% d’entre eux pensent que la situation va s’améliorer.

 

  • Dans ce contexte ambivalent, les Franciliens n’assignent pas à la ville de demain uniquement une dimension de praticité, mais estiment qu’elle doit offrir plus de réponses aux défis environnementaux et sociaux actuels. Ils citent en effet 3 priorités principales pour l’avenir de l’endroit où ils vivent : que tous les services – notamment transports et commerces – y soient plus rapides (77% prioritaire), qu’il y ait davantage de sécurité (76%) et de place pour la nature (76%). Dans une moindre mesure, 3 Franciliens sur 4 jugent également prioritaire de tendre vers davantage de sobriété énergétique (74%), mais aussi vers plus de convivialité (74%) et de solidarité (70%) entre les gens.

 

En matière de mobilité et de propriété, les représentations des Franciliens évoluent vers plus de partage et de mise en commun, dans un futur où l’on imagine une ville plus respectueuse de l’environnement

  • Parmi l’ensemble des propositions pour l’avenir testées dans le cadre de cette enquête, c’est bien une solution de mobilité qui intéresse le plus les Franciliens : un service de transports publics qui garantirait l’heure d’arrivée (88%). Transports toujours, 80% se déclarent intéressés par un forfait unique de transports, qui serait valable à la fois dans les transports en commun traditionnels (bus, trains, etc.), dans des véhicules individuels autonomes, dans des voitures de location, etc. Enfin, auprès de ce public spécifique que constitue la population francilienne, la fin des voitures individuelles et leur remplacement par une flotte autonome partagée n’est aujourd’hui plus taboue (51% se déclarent intéressés). Malgré l’étendue de la région Ile-de-France, le transport individuel n’est donc pas forcément valorisé au détriment du transport collectif.

 

  • D’ailleurs, le partage est aussi, au-delà du cas spécifique des transports, au cœur des nouvelles pratiques susceptibles d’intéresser les Franciliens: partage d’un espace commun dans chaque immeuble, dont la fonction pourrait être choisie par les résidents (63%), mais aussi partage d’infrastructures multisports de proximité (73%). De façon plus marginale, un tiers des Franciliens (34%) se déclarent intéressés par l’idée de transformer une partie de leur logement en espace à louer (chambre, co-working, bureau, etc.). On ne se trouve donc pas face à un souhait de propriété consistant uniquement à rester dans le périmètre actuel : l’idée qu’il puisse y avoir des pièces / structures évolutives, ou bien des mises en commun d’espace, est accueillie favorablement.

 

  • À l’évidence, les Franciliens se montrent également sensibilisés au fait de contribuer, à leur niveau, à une meilleure préservation de l’environnement : 82% se déclarent intéressés par la perspective que leur habitation puisse devenir totalement autonome en énergie, 75% par le développement d’espaces permettant de cultiver des produits agricoles en ville et 72% par l’idée de pouvoir se faire livrer des produits alimentaires exclusivement issus de la production locale.

 

  • Enfin, les Franciliens restent aujourd’hui très nuancés quant au partage systématique de leurs données personnelles, fût-ce pour améliorer la qualité des services qui leur sont rendus. Ce point s’avère particulièrement clivant : 47% s’y montrent favorables (mais davantage parmi les jeunes), quand 52% y restent opposés (une majorité plus nette encore parmi les seniors).

 

De façon transversale, soulignons que les jeunes de moins de 35 ans et les actifs se déclarent souvent plus intéressés que la moyenne des Franciliens par la plupart des différentes innovations possibles. Or, ce sont eux qui habiteront la ville de demain. Davantage ouverts aux solutions de partage à tous les niveaux, leurs réponses laissent entrevoir une population future ayant un rapport différent à son environnement, aux équipements et aux services.

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