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Les Françaises et la contraception

Les Françaises et la contraception

Sondage Harris Interactive pour Grazia

Enquête réalisée en ligne du 31 janvier au 04 février 2012. Echantillon de 906 femmes représentatives des Françaises âgées de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région d’habitation de l’interviewée.

Paris, le 8 février 2013 – A la demande de Grazia, et dans un contexte de débat autour des conséquences des moyens de contraception hormonale sur la santé des femmes qui les utilisent, Harris Interactive a réalisé une enquête auprès d’un échantillon représentatif de Françaises : quel regard portent-elles sur le moyen de contraception qu’elles utilisent actuellement ? Envisagent-elles d’en changer ? Quel est leur niveau de confiance, que ce soit de façon globale ou à l’égard d’acteurs plus précis ?

 

On observe que le climat actuel est empreint d’une forme de préoccupation, sans pour autant laisser entrevoir de vent de panique : ainsi près de 6 femmes sur 10 recourant à la pilule comme moyen contraceptif connaissent la génération de celle-ci (dont près de 4 sur 10 se sont renseignées récemment) ; près d’une femme sur quatre utilisant un moyen contraceptif hormonal se déclare inquiète. Reste que, dans le même temps, elles ne déclarent que marginalement envisager de changer de mode contraceptif et surtout réaffirment leur confiance à l’égard de leur gynécologue.

 

Voici les principaux enseignements de cette enquête :

 

  • Parmi les Françaises utilisant la pilule comme moyen de contraception, 58% déclarent savoir de quelle génération de pilule il s’agit. Qui plus est, la plupart d’entre elles (38%) affirment ne l’avoir appris que récemment, quand seules 20% estiment qu’elles ont su la génération de leur pilule dès la prescription. Ainsi, 38% des Françaises déclarent s’être renseignées sur la génération de leur pilule au cours des dernières semaines, sans doute influencées par les prises de parole récentes de différents acteurs sur les conséquences de la pilule en matière de santé. Enfin, 42% des utilisatrices de pilule indiquent aujourd’hui ne pas savoir de quelle génération il s’agit.
  • 71% des femmes utilisant un mode de contraception hormonal (pilule ou assimilés, implant, stérilet, anneau vaginal, etc.) indiquent aujourd’hui être confiantes concernant les effets de leur moyen contraceptif sur leur santé – même si cette confiance est mesurée, puisque les Françaises se déclarent davantage « plutôt confiantes » (53%) que « très confiantes » (18%). Une Française sur quatre (25%) affirme au contraire être « plutôt inquiète », quand 4% des femmes se disent « très inquiètes ».

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  • Plus précisément, les femmes utilisant un mode de contraception hormonal se considèrent majoritairement préoccupées par les risques cardiovasculaires (57% « préoccupées ») et par la prise de poids (51% « préoccupées ») pouvant être liés à leur moyen contraceptif. En revanche, elles se déclarent moins préoccupées par les éventualités d’une baisse de leur état de forme (46% « préoccupées »), de risques accrus pour développer un cancer (45%) ou de la baisse de libido (41%). De façon générale, notons que les femmes ayant découvert récemment la génération de leur pilule se montrent davantage préoccupées par chacun de ces aspects que les femmes qui en avaient connaissance dès la prescription initiale.
  • Si les femmes n’occultent pas totalement certaines préoccupations, elles sont néanmoins peu nombreuses aujourd’hui à déclarer qu’elles envisagent de changer leur moyen de contraception : parmi les femmes utilisant aujourd’hui la pilule (ou un médicament utilisé comme pilule, à l’image de la Diane 35), 29% indiquent qu’elles envisagent d’en changer prochainement (dont 13% déclarant en être certaines), quand 17% affirment envisager de changer de moyen de contraception de façon plus générale (6% « certainement »). On le sait, déclarer n’est pas agir : les réponses à ces questions ne peuvent être considérées comme de réelles intentions d’action. Les femmes ayant répondu à ces questions s’interrogent, mais rien ne permet d’affirmer qu’elles vont effectivement entreprendre la démarche dont elles parlent.
  • Plus concrètement, si les Françaises utilisant aujourd’hui un contraceptif hormonal (principalement la pilule) devaient changer de moyen de contraception, elles se dirigeraient principalement vers une autre méthode liée à la contraception hormonale : l’implant ou le timbre contraceptif (21%). Deux autres moyens sont également envisagés par plus d’une personne sur six : le stérilet (18%) et le préservatif masculin (17%). Les autres moyens de contraception ne sont envisagés que par moins de 5% des femmes concernées aujourd’hui par la contraception hormonale, qu’il s’agisse de la stérilisation (4%), du préservatif féminin (2%), de l’anneau vaginal (1%), des méthodes naturelles (1%) ou des spermicides (1%) – signe que les femmes françaises envisagent peu avoir recours à la contraception masculine aujourd’hui. Soulignons que 10% des femmes utilisant aujourd’hui une contraception hormonale envisagent de ne plus utiliser de moyen de contraception à l’avenir. Rien ne permet, cependant, de directement lier cette déclaration au « climat » actuel.
  • Pour les protéger des risques liés à la contraception féminine, les Françaises déclarent aujourd’hui faire quasi unanimement confiance à leur gynécologue : 91% témoignent de leur confiance à l’égard de cet acteur de la santé de proximité, dont 37% lui faisant même « tout à fait confiance ». En revanche, dans un contexte global de défiance grandissante des Français à l’égard des « experts », les femmes portent un regard plus nuancé sur les acteurs institutionnels de la santé : 53% affirment faire confiance à l’agence nationale de sécurité du médicament (contre 47% pas confiance), et 44% à la Ministre de la Santé, Marisol Touraine (contre 56% pas confiance) – même si le regard porté sur Mme Touraine se structure autour d’un clivage politique, puisque celle-ci se voit accorder une confiance nettement majoritaire de la part des sympathisants de Gauche (71%), mais très minoritaire au sein des sympathisants de Droite (23%) . Les laboratoires pharmaceutiques recueillent quant à eux une confiance très minoritaire parmi toutes les catégories de population, avec 25% des femmes en moyenne déclarant leur faire confiance pour prendre des mesures limitant au maximum les risques liés aux moyens de contraception féminine.

 

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