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Les Français et l’immobilier – Vague 4

Enquête Harris Interactive pour IMOP

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 16 au 18 février 2022. Échantillon de 1 045 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

 

 

Paris, le 15 mars,

 

À la demande de l’agence immobilière en ligne IMOP, Harris Interactive a lancé en 2021 un baromètre auprès des Français, concernant leur perception du marché immobilier, leurs éventuels projets et l’impact de la crise sanitaire sur leurs besoins. Les trois premières vagues d’enquêtes réalisées en 2021 ont pris le pouls des Français dans une période qui a vu s’enchainer des périodes de restrictions sanitaires et d’assouplissement des règles et ont montré la haute estime des Français quant à la solidité du marché immobilier. Alors que l’année 2022 voit s’éloigner ces temps d’incertitudes sanitaires pour les remplacer par d’autres non moins incertains, Harris Interactive a de nouveau interrogé les Français au mois de février, alors que la plupart des indicateurs de suivi de l’épidémie sont en recul. Dans ce contexte, les Français perçoivent-ils un changement dans la dynamique des prix de l’immobilier ? Se projettent-ils plus facilement dans un futur achat immobilier ?

Pour cette vague d’enquête Imop et Harris interactive proposent également une étude inédite sur l’état de connaissance et la perception des Français sur les diagnostiques immobiliers obligatoires, dans un moment où les règles sur le sujet sont en train d’évoluer.

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Les évolutions du baromètre : une dynamique positive du marché de l’immobilier en France perçue par les Français

 

Mesurée depuis 1 an, la perception (donc subjective) de l’évolution des prix de l’immobilier observe une hausse constante depuis le début du baromètre. Lors de cette nouvelle mesure, ce sont désormais 84% des Français qui estiment que les prix de l’immobilier ont augmenté lors des derniers mois en France. Cette opinion se confirme dans leur pronostic sur les mois à venir, puisque 74% anticipent une hausse des prix de l’immobilier. Parfois il y a une nette distinction entre ce que les Français projettent à un niveau national et ce qu’ils vivent au quotidien. Ça n’est pas le cas ici : 70% d’entre eux anticipent également une hausse des prix dans leur propre agglomération et 68% dans le quartier. Cette hausse n’est toutefois pas homogène, puisqu’elle s’exprime plus fortement dans les zones rurales (+7pts). Dans un contexte médiatique qui a beaucoup documenté une certaine appétence des Français pour un « exode urbain », peut-être faut-il y voir une inquiétude des ruraux vis-à-vis d’un phénomène inflationniste qu’ils identifiaient moins que leurs compatriotes jusqu’à présent ?

 

Plus spécifiquement, sur la perception du marché francilien, après la forte progression enregistrée à l’automne dernier (+19pts), on tend vers une stabilité des opinions puisque 75% (+4 pts depuis octobre 2021) des habitants de l’agglomération parisienne estiment que les prix ont augmenté. Le pronostic pour les mois à venir de son côté est en forte progression sur ce marché, laissant entendre que de plus en plus de Franciliens s’attendent à une hausse des prix dans les mois à venir. Rappelons qu’il y a un an, les Franciliens étaient les plus optimistes quant à l’évolution du marché de l’immobilier et qu’en mai ils étaient devenus les plus pessimistes (non sans lien avec l’état réel du marché dans la capitale). Cette nouvelle mesure permet aux Franciliens de redevenir les Français ayant le plus confiance en une hausse à venir des prix du marché (avec les personnes résidant dans les grandes métropoles en régions).

 

Dernier élément de ce baromètre, les projets d’achats immobiliers apparaissent stables : 15% déclarent avoir un projet immobilier pour l’année à venir (+1 pt depuis octobre 2021).

Plus précisément, si le projet certain ou non d’acheter une résidence principale reste à un niveau comparable aux enquêtes précédentes, l’investissement locatif est davantage mis en avant par les Français, 21% pensent à investir, ce qui représente une hausse de 5 points en 4 mois (sachant que la part de personnes se disant certaines de se lancer dans ce projet reste à 7%).

 

  

FOCUS : 

Une forte notoriété des diagnostics immobiliers obligatoires qui cache néanmoins de nettes disparités entre propriétaires (notamment) bailleurs et locataires

 

Pour ce 1er trimestre 2022, Imop a également souhaité connaitre l’état de connaissance et la perception des Français concernant les diagnostiques immobiliers obligatoires.

Premier enseignement, le principe des diagnostics est bien connu des Français puisque 81% déclarent en avoir entendu parler et près d’un Français sur deux déclare savoir « précisément de quoi il s’agit ».

 

Plus précisément, ce sont les diagnostics de « performance énergétique » et « amiante » qui apparaissent les mieux identifiés (respectivement 82% et 81% de notoriété), devant les diagnostics « termites », « plomb » et « électricité » connus par plus de 3 Français sur 4. Enfin, les diagnostics « assainissement non collectif » et « états des nuisances sonores aériennes » apparaissent comme les moins bien restitués (57% et 62%), subissant leur intérêt limité à certaines communes.

 

Derrière ces niveaux de notoriété plutôt élevés, se cachent des disparités très nettes entre les propriétaires qui lors de leur achat ont dû s’y soumettre (57% voient précisément ce dont il s’agit) et les locataires plus éloignés du sujet (35%). À ce titre, les propriétaires bailleurs aux prises directes avec ces enjeux sont même 80% à identifier précisément ce que sont ces diagnostics immobiliers obligatoires.

 

 

Une utilité incontestée des diagnostics, signe des fortes attentes de réassurance exprimées par les Français dans le cadre d’un projet immobilier

 

Les Français seraient opposés aux lourdeurs administratives qui pourraient parfois être associées à la réalisation de ces diagnostics ? « Non » répondent-ils. A l’inverse, ils sont perçus comme utiles par plus de 3 Français sur 4. Et cette utilité semble corrélée à la notoriété des diagnostics : ainsi ceux relatifs à l’amiante et à la performance énergétique sont jugés utiles pour 86% et même « très utiles » pour 53% et 47%, le diagnostic électricité complète ce podium et recueille 87% d’opinions favorables.

 

De leur côté, les diagnostics relatifs à l’assainissement collectif et aux nuisances sonores sont jugés utiles par 78% et 74% des Français. Une utilité qui fait consensus, tant au niveau des locataires que des propriétaires et permet d’émettre l’hypothèse que malgré l’engagement que demandent ces diagnostiques tant de la part des propriétaires actuels que des potentiels acquéreurs, les Français les jugent indispensables et attendus. Signe de la réassurance jugée nécessaire lors de la réalisation d’un projet de cette ampleur à l’échelle d’une vie.

 

Cette attente se matérialise par une forte importance déclarée dans le choix d’un bien, qu’il soit à l’achat ou en location. En effet, 88% des Français jugent que le diagnostic de performance énergétique est important, tout comme le diagnostic électricité, dans le choix d’un bien. De manière général, là encore, plus de 3 Français ayant un projet immobilier sur 4 jugent chacun de diagnostics importants, preuve que lors de l’achat ou de la location d’un bien, les acquéreurs restent sensibles aux éléments de certification, permettant de juger un bien en toute objectivité.

 

 

Des propriétaires inquiets de l’interdiction progressive de la location de biens mal notés en termes de classe énergétique qui, pour certains (notamment les bailleurs), pourraient aller jusqu’à la revente anticipée

 

L’étude s’intéresse plus précisément au Diagnostic de performance énergétique et à la perception des propriétaires des modifications apportées par la loi Climat et résilience votée en août 2021. Si le DPE, on l’a vu, est identifié par les Français, 48% des Français déclarent ne pas connaitre la classe énergétique à laquelle appartient leur logement. Pour ceux qui déclarent le connaître, la plupart déclarent vivre dans un logement classé C ou D, une évaluation qui, probablement, correspond à la réponse refuge médiane donnée par certains lorsqu’ils ont du mal à évaluer les performances énergétiques de leur logement.

 

Enfin, dans le cadre de la lutte contre les « passoires énergétiques », le gouvernement a pris des mesures coercitives limitant la vente et la location des logements les plus gourmands en énergie. Cette étude montre que dans ce cadre, la moitié des propriétaires sont inquiets quant à l’impact des mesures sur leur propre situation : 50% sont inquiets sur le prix de revente de leur bien et 48% craignent même des difficultés à la revente. Cette crainte est d’autant plus flagrante auprès des bailleurs : 65% appréhendent que leur bien soit dévalué et 61% craignent de ne pas pouvoir le louer à l’avenir. Ils sont donc favorables à une information mais bien moins à la prise de mesures coercitives.

 

Pour faire face à ces mesures, les propriétaires semblent davantage s’inscrire dans une stratégie d’adaptation que d’évitement : la rénovation est envisagée par 56% des propriétaires, dont 73% des bailleurs, loin devant la revente accélérée de leur bien qui n’est pourtant pas négligeable (37% des propriétaires et 59% des bailleurs indiquent qu’ils pourraient éventuellement y avoir recours). Entre l’intention et la réalité il y a toujours une différence. Mais si même une partie de ces propriétaires décidaient de se séparer de leur bien, il faudrait s’interroger sur les conséquences pour le marché de l’immobilier et l’état d’esprit des Français vis-à-vis de ce secteur.

 

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