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Les Français et les produits aquatiques

Enquête Toluna Harris Interactive pour France Filière Pêche, le CIPA et le comité national de la conchyliculture

Enquête réalisée en ligne du 26 au 27 avril 2023. Échantillon de 1 112 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 5 juillet,

Poissons, coquillages et crustacés : quelle image, quelle consommation chez les Français ?

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Poissons, coquillages et crustacés : une excellente image mais une consommation qui ne suit pas toujours

  • Diversifiés, sains, et même indispensables à une alimentation équilibrée aux yeux de près de 9 Français sur 10, les produits aquatiques ont une excellente image auprès de la population. On leur attribue volontiers de nombreuses vertus comme l’apport en vitamines et minéraux (93%), avec des bénéfices à plusieurs facettes : tant pour le cerveau (92%) que pour le système cardio-vasculaire (92%) ou pour la ligne (92%) mais également pour les muscles (86%) et les os (84%).

 

  • Ils sont appréciés pour leur goût (87% des Français, dont 46% tout à fait) mais également en cuisine (79% dont 31% tout à fait). S’ils sont jugés « faciles à cuisiner » par une majorité de Français (75%), ils peuvent néanmoins être un peu plus difficiles d’accès pour une partie de la population (25%), d’autant que seuls 23% des Français se montrent tout à fait d’accord avec l’idée qu’ils sont faciles à cuisiner.

 

  • Poissons ou coquillages, les produits aquatiques sont porteurs de qualités qui sont reconnues par l’unanimité des Français ou presque… 2/3 des Français indiquent ainsi en consommer au moins une fois par semaine, dont près de la moitié (48%) indiquent en consommer 1 à 2 fois par semaine. Si la plupart des Français indiquent consommer au moins de temps en temps des produits aquatiques (seuls 3% déclarent ne jamais en consommer) on constate de fortes disparités entre générations (1/4 des jeunes de moins de 25 ans indiquent en consommer 1 à 2 fois par semaine, contre plus de la moitié des Français âgés de 65 ans et plus). Par ailleurs les foyers Français disposant de revenus faibles indiquent une consommation de produits aquatiques nettement plus faible que parmi les foyers plus aisés.

 

  • Parmi les principaux produits aquatiques consommés : saumon, thon, et crevettes figurent en haut du podium, en particulier chez les plus jeunes. Chez les plus âgés, la consommation se fait plus diversifiée (cabillaud, moules, sardines, coquilles Saint-Jacques, etc. étant davantage consommés par les 50 ans et plus que par les moins de 35 ans). Qu’il s’agisse de poissons ou de crustacés, on les consomme plutôt frais et bruts que préparés, et ce encore plus chez les plus âgés. Néanmoins, l’achat « frais » recule légèrement (-3 points pour les poissons) au profit de l’achat de plats préparés (+5 points), et de produits surgelés (+3 points) par rapport à 2021. Mais quel que soit le niveau de transformation du produit, la fraîcheur reste de loin le premier critère d’achat des Français lorsqu’ils achètent des produits aquatiques, un critère sur lequel ils ne peuvent pas vraiment transiger (75% mettent avant ce critère d’achat, dont 39% en premier).

 

 

Une consommation de produits aquatiques limitée par le prix, mais pas uniquement

  • Derrière la fraîcheur, le prix apparaît comme le deuxième critère d’achat, mentionné par 63% des Français, dont 20% en premier. Les autres critères, comme l’origine France ou le type de production (pêche ou élevage), apparaissent quant à eux davantage comme des éléments négociables et rarement cités comme premier critère d’achat. De plus, on observe que depuis la première mesure en 2019, une attention de plus en plus forte est prêtée au prix (+7 points depuis 2019), au détriment d’autres critères comme le type de production (-11 points).

 

  • Aussi, nombreux sont les Français qui ont le sentiment d’avoir diminué leur consommation de produits aquatiques au cours des 3 dernières années (37%), et plus encore au cours des 6 derniers mois (40%), marqués par une inflation record. Une tendance à la baisse plus forte encore auprès des catégories de revenus les plus faibles. Enfin, chez les Français qui consomment rarement des produits aquatiques, le prix apparaît de loin comme la première raison de ne pas en consommer davantage.

 

  • Tous ces éléments pointent du doigt le prix comme un facteur limitant dans la fréquence de consommation… Néanmoins, il n’est pas le seul déterminant. La question du goût des produits aquatiques en lui-même entre en ligne de compte, notamment chez certaines populations. Ainsi, les 18-24 ans mentionnent le goût (47%) avant le prix (30%) comme raison de ne pas consommer davantage de ces produits. Enfin, outre le prix et le manque de goût pour ces aliments, la fragilité des connaissance sur les produits aquatiques peut également expliquer en partie la faiblesse de leur consommation.

 

 

Des connaissances encore perfectibles

  • Malgré la multiplication des sources d’information, notamment auprès des jeunes générations, on note encore une connaissance imparfaite des produits aquatiques et des recommandations quant à leur consommation. Certes, les Français semblent s’informer davantage auprès de différentes sources (leur poissonnier, +13 points depuis 2019 ; leurs proches, +12 points ; ou encore les émissions culinaires, +12 points). Cependant, seuls 57% indiquent connaitre la recommandation de consommation de produits aquatiques de l’ANSES (2 fois par semaine). Un chiffre comparable aux niveaux mesurés lors des précédentes enquête de 2019 et 2021, voire en légère augmentation. Mais surtout, cette connaissance est bien plus faible chez les générations les plus jeunes (moins de 35 ans, et encore plus chez les 18-24 ans). On note également une confusion sur la quantité maximale de poisson qu’il est possible de consommer à chaque repas.

 

  • Les Français montrent aussi une connaissance imparfaite quant aux types de poissons et leurs caractéristiques nutritionnelles. S’ils affirment dans l’ensemble connaître la distinction entre poissons gras et poissons maigres (83%), seuls 35% pensent pouvoir catégoriser correctement l’ensemble des poissons qui leur ont été présentés… et dans les faits, seuls 11% de l’ensemble des Français parviennent à bien classer au moins 10 poissons (sur un ensemble de 15 poissons mentionnés) dans la bonne catégorie. Parmi les poissons qui font particulièrement l’objet d’une confusion, on peut mentionner certains poissons gras comme la truite, le thon ou encore le maquereau, qui sont à tort classés parmi les poissons maigres par plus d’1/3 des interrogés. Cette relative méconnaissance est d’autant plus forte chez les 18-24 ans, qui sont 35% à reconnaitre ne pas distinguer du tout la notion de poissons gras ou maigres (vs. 16% en moyenne sur l’ensemble des Français).

 

  • Ainsi, le prix n’est pas le seul et unique frein à la consommation de poissons et de coquillages/crustacés, mais le manque de connaissances semble également jouer un rôle. C’est pourquoi un travail de pédagogie, notamment auprès des plus jeunes, pourrait contribuer à améliorer les connaissances des Français sur les produits aquatiques : à la fois sur le versant des connaissances théoriques et nutritionnelles (comme la distinction gras/maigre ou la fréquence de consommation recommandée) mais également sur celui des savoir-faire pratiques (comme l’apprentissage de recettes).

 

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