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Les Français et les enjeux de l’aide au développement Etude Harris Interactive pour ONE

Les Français et les enjeux de l’aide au développement

Etude Harris Interactive pour ONE

 

Enquête réalisée en ligne du 22 au 26 mars 2012. Echantillon de 1377 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 3 avril 2012 – A la demande de l’Organisation Non Gouvernementale ONE, Harris Interactive à réalisé une enquête afin d’appréhender le niveau de préoccupation des Français à l’égard du développement des pays du Sud et de l’aide au développement qui leur est consacrée. Quels sont les enjeux auxquels sont aujourd’hui confrontés les pays en développement selon les Français ? Ces derniers sont-ils attachés à l’aide au développement ? Quelles doivent-être ses priorités et quels acteurs doivent, selon eux, y contribuer ? Quel engagement attendent-ils de la part de la France ? Enfin, ont-ils le sentiment d’être bien informés sur le sujet ?

 

Que retenir de cette enquête ?

  • Face aux enjeux de l’aide au développement, et malgré un contexte de crispation économique touchant à la fois leur pouvoir d’achat et les finances de l’Etat, les Français ne témoignent pas d’un repli sur eux-mêmes. Ils se montrent ainsi attachés à l’aide des pays dits développés en faveur des pays en développement, et soutiennent majoritairement un maintien ou une augmentation du montant de l’aide au développement fournie par la France. Si les Français ne remettent donc pas en cause le principe de l’aide au développement, notons qu’ils soulignent la nécessité d’une bonne gestion de cette aide. Ainsi, au-delà de l’augmentation des montants, il leur semble prioritaire d’améliorer qualitativement l’aide distribuée, notamment en luttant contre la corruption des Etats bénéficiaires, de sorte que l’aide bénéficie réellement aux populations de ces pays.
  • Plus de huit Français sur dix considèrent qu’il est important que les pays du Nord fournissent une aide au développement aux pays en développement (81%, dont 26% très important), quand 18% affirment au contraire que cela n’est pas important (dont 5% pas du tout important).
  • Spontanément, le manque -tant de ressources, d’eau, d’alimentation, d’infrastructures, d’éducation- serait pour les Français une des principales difficultés des pays en développement. Mais au-delà de ces situations, la corruption leur apparaît également comme un principal écueil auquel font face aujourd’hui les pays en développement. Et dans ce contexte, l’enjeu majeur auquel ils sont confrontés seraient les crises politiques internes, pour près d’un Français sur deux (49%), avant la crise alimentaire la sous-nutrition et la malnutrition (47%), les problèmes sanitaires et de santé publique (41%), et la pauvreté (39%).

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  • S’ils estiment qu’il est important que les pays du Nord apportent une aide aux pays en développement, une majorité de Français (65%) considère que l’ONU devrait être l’acteur y contribuant le plus, devant les Etats (32%), les ONG (29%), l’Union européenne (21%) ou les entreprises privées (16%). En revanche, ils font avant tout confiance aux ONG pour améliorer la situation des pays en développement (77%), devant l’ONU, les associations locales des pays en développement, l’Union européenne ou les populations des pays en développement. Les populations et les Etats des pays développés, tout comme les Etats des pays en développement, ne recueillent la confiance que d’une minorité de Français.

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  • Plus précisément, les Français attendent majoritairement de la France qu’elle maintienne à 0,5% du RNB ou qu’elle augmente à 0,7% du RNB ou au-delà le niveau actuel du montant de l’aide au développement qu’elle fournie (81%), contre 18% qui souhaiteraient qu’elle réduise ce montant. Dans le cadre de cette aide au développement, près d’un Français sur deux définit la lutte contre la corruption comme une priorité (49%), signe qu’ils attachent une forte importance à la bonne gestion de l’aide fournie. Ils sont ensuite plus d’un sur trois à considérer comme prioritaire l’éducation des populations et la lutte contre l’analphabétisme, l’aide à la bonne gestion des ressources naturelles et leur accessibilité, la lutte contre la sous-nutrition, la malnutrition et l’aide alimentaire, et l’amélioration des conditions sanitaires et la lutte contre les épidémies et les maladies. Au-delà des domaines d’action prioritaires, les Français considèrent majoritairement les pays d’Afrique comme la région du monde devant recevoir le plus d’aide au développement de la part de la France (73%).

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  • Face à tous ces enjeux et dans un contexte de campagne électorale, une majorité de Français considère que les candidats à l’élection présidentielle française ne parlent pas assez des relations et du rôle de la France vis-à-vis des pays en développement d’Afrique (53%).

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  • Enfin, si les Français portent un regard relativement cohérent sur les différents enjeux de l’aide au développement (associant des priorités, des attentes et des acteurs correspondants aux enjeux qu’ils perçoivent), une majorité d’entre eux s’estime mal informée sur les enjeux du développement et les aides qui y sont associées (77%), quand moins d’un quart se considèrent au contraire bien informés. Afin de combler ce déficit d’information, les Français aimeraient en priorité disposer d’informations relatives aux actions menées et notamment leurs résultats.

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