Enquête réalisée en ligne du 10 au 13 janvier 2020. Échantillon de 3 028 personnes représentatif de la population française âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Quelle est la perception des Français sur l’automobile aujourd’hui ? Quel regard ont-ils sur le renforcement du malus écologique ? Quel comportement d’achat auraient-ils dans le cas d’une acquisition automobile ?
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Que retenir de cette enquête ?
- Spontanément, les Français associent la voiture à un moyen de transport qui leur est, encore aujourd’hui, indispensable. Cependant, ils ne peuvent pas nier les enjeux écologiques qui lui sont liés et la pollution créée par les voitures apparaît comme un enjeu central. D’autant plus central que les solutions envisagées pour réduire l’impact environnemental des véhicules, à savoir l’achat de véhicules hybrides ou électriques, ne semblent pas financièrement accessibles ; les Français étant nombreux à décrire ces voitures comme trop chères.
- Dans ce contexte, le renforcement du malus écologique, en place depuis janvier 2020, s’avère illustratif du paradoxe automobile aujourd’hui. D’une part, ce malus est majoritairement perçu comme nécessaire face aux enjeux environnementaux (63%) et représente une bonne chose (58%), notamment dans la perspective de faire changer les comportements des constructeurs automobiles (61%). Mais d’autre part, il représente très largement dans les esprits une nouvelle taxe qui va pénaliser le budget des consommateurs (79%). Les Français sont ainsi tiraillés entre deux impératifs qui opposent leurs finances et leur responsabilité sociale, et finissent pas considérer le renforcement du malus d’avantage comme un moyen détourné pour leur imposer une nouvelle taxe (58%) que comme une véritable mesure pour rendre l’industrie automobile plus vertueuse (36%).
- Ce double impératif prix / responsabilité est d’autant plus sensible lorsqu’on met les Français en situation d’achat d’un véhicule. Prix (73%), type de carburant (54%), sécurité (42%), impact environnemental (41%) et confort de conduite (40%) font ainsi partie des 5 critères les plus observés par les Français lorsqu’ils souhaitent acheter un véhicule. A l’achat d’un véhicule neuf, le coût des véhicules hybrides et/ou électriques apparaît comme un frein majeur à leur adoption par les Français. Ils confient, pour l’électrique, que bien plus que l’autonomie (29%), le nombre de bornes de recharge (16%) ou les modèles disponibles (6%), le prix serait le facteur central les empêchant d’opter pour l’électrique (47%).
- On voit également une véritable différence entre les aspirations des Français en termes de modèles qu’ils voudraient acheter dans l’idéal, et ceux qu’ils choisiraient, dans les faits, s’ils étaient demain dans la situation d’acheter une voiture neuve. S’ils étaient totalement libres de contraintes et dans l’idéal, 67% des Français estiment qu’ils choisiraient une voiture hybride (48%) ou électrique (19%), davantage encore chez les hommes, les cadres, les habitants d’Ile-de-France ou encore ceux qui, satisfaits, possèdent déjà un véhicule de ce type et souhaiteraient renouveler l’expérience. Mais face à la réalité de leurs besoins et de leur budget, ils sont nettement moins nombreux (33%) à déclarer pouvoir envisager l’achat d’un véhicule de hybride ou essence. Leur choix, à date, porterait plutôt sur une voiture essence (38%).
- Quelle place, alors, pour les voitures diesel ? Elles ne représentent une aspiration que pour 16% des Français dans le cas de l’achat d’une voiture neuve, quoique 28% estiment qu’ils devraient, compte tenu de leur budget et de leurs besoin, choisir un modèle de ce type. Toutefois, ceux qui possèdent aujourd’hui ce genre de véhicules, et même face à l’augmentation des contraintes qui pèsent sur le diesel, ne souhaitent pas pour autant changer de véhicule dans l’immédiat. La plupart (55%), souhaitent conserver leur véhicule le plus longtemps possible, 38% veulent le conserver encore quelque temps avant d’en changer, 6% seulement déclarant vouloir changer le plus rapidement possible (9% en région parisienne). Ils ne se montrent pas non plus prêts à envisager de brader leur véhicule pour pouvoir s’en séparer le plus rapidement possible (89%).
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