A la demande des agences de l’eau, de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et du Ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie, Harris Interactive a réalisé la troisième édition du baromètre sur l’eau.
La qualité de l’air constitue toujours la deuxième préoccupation la plus forte dans l’opinion, stable à 43% depuis 2011.
Enfin, le niveau de préoccupation à l’égard de l’état des rivières, des lacs et du littoral est moindre, cité à hauteur de 24%, et confirmant ainsi le recul sensible amorcé en 2013 (- 5 points).
la garantie de la qualité de l’eau du robinet (46%, -5 points par rapport à 2011) et la bonne gestion de l’eau à l’échelle de la planète (44%, -7 points). Ces sujets reculent au profit de la préservation de tous les milieux aquatiques, qui s’imposent désormais aux yeux des Français comme un enjeu principal, cité à hauteur de 51% (+3 points par rapport à 2011). La réduction de la pollution des rivières, figure toujours parmi les quatre enjeux jugés les plus importants par les Français, quoiqu’en net recul, à 44% renouant ainsi avec le niveau d’importance mesuré en 2011, après un pic à 52% en 2013.
Sans doute influencés par les évènements climatiques des mois passés, ils sont ainsi nettement plus nombreux que lors des éditions précédentes à citer cet item (28%, soit +13 points en 4 ans). Viennent ensuite la stabilisation du prix de l’eau potable (27%) et le fait de s’adapter aux situations de sécheresse (21%), deux enjeux pour lesquels on n’enregistre pas d’évolution significative. Enfin, on relève que l’information du consommateur, tout en restant perçu comme un enjeu secondaire, tend toutefois à s’affirmer avec plus de force qu’en 2013, cité à hauteur de 20%, soit +2 points.
les Français font état dans l’ensemble d’un sentiment de dégradation sur l’ensemble des dimensions testées, à l’exception de la qualité de l’eau du robinet jugée stable par 57% d’entre eux, près d’un quart (23%) percevant même une amélioration.
C’est à l’égard de la qualité de l’eau des rivières et des lacs et de la quantité des ressources en eau disponibles que les jugements sont les plus sévères, 56% (-1 point par rapport à 2013) et 50% (+1 point) des personnes interrogées ayant le sentiment que la situation s’est dégradée, contre seulement 17% – stable- et 11% (+2 points) qui partagent l’avis contraire. Enfin, le constat à l’égard de la qualité des eaux de baignade est plus partagé. Si 23% des Français estiment que la situation tend à s’améliorer, une proportion non négligeable continue toutefois à penser que la situation s’est plutôt dégradée (39%, – 1 point), 36% la qualifient de plutôt stable.
Identifiée par les Français comme un enjeu prioritaire, la qualité de l’eau du robinet est jugée satisfaisante par 78% des personnes interrogées (+1 point) dont 22% qui l’estiment « tout à fait satisfaisante ».La baisse de satisfaction la plus importante concerne la prévention des inondations, à 58%, soit -11 points.
La principale conséquence concerne de leur point de vue les répercussions sur la faune et la flore aquatiques (91% dont 50% en sont convaincus). Ils sont également plus de huit sur dix à partager l’idée selon laquelle l’intensité et la fréquence des sécheresses (89%), les risques d’inondations et le recul des côtes, l’érosion du littoral (88% respectivement) vont évoluer en fonction du climat. En outre, on observe que les Français apparaissent particulièrement convaincus du lien étroit pouvant exister entre climat et eaux (de 45% à 50% d’entre eux jugeant ces impacts « très importants »). Enfin, si 81% estiment que de tels changements sont également susceptibles d’avoir des répercussions sur la qualité de l’eau des rivières, des lacs et des nappes d’eau souterraines, cet impact est appréhendé de manière sensiblement plus relative (seuls 37% le jugeant « très important »).
Les autres causes de dégradation de l’état des rivières sont envisagées de manière plus secondaires : les aménagements perturbant la vie des rivières (21%, en recul de -5 points par rapport à 2013, renouant avec le niveau observé en 2011 – 22%-), le changement climatique entrainant sécheresses et inondations (19%, – 5 points en 4 ans) et l’accroissement de la demande en eau (17%, – 9 points par rapport à 2011).
Le goudronnage et bétonnage des sols (37% de citations) et les constructions dans des zones à risques (36%, stable par rapport aux éditions précédentes) portent pour les Français la plus grande responsabilité dans l’augmentation des inondations ces dernières années. La transformation des rivières par des digues (3%) et la disparition des zones humides (6%) apparaissent comme des causes plus secondaires.
Les distributeurs d’eau et les citoyens eux-mêmes bénéficient de niveaux de confiance plus relatifs.
Vient ensuite la politique du pollueur-payeur considérée comme une action prioritaire par 24% des Français et dans une moindre mesure, le fait de faire appliquer strictement la règlementation (17%).
73% y sont même tout à fait prêts contre 3% qui n’y sont plutôt pas et 4% pas du tout.