Paris, le 20 janvier 2015 – A la demande de Télérama, Harris Interactive a interrogé les Français afin de connaître leurs opinions vis-à-vis des chaînes de télévision publiques, en particulier celles du groupe France Télévisions. Alors que le mandat actuel du président Rémi Pflimlin arrive à son terme, Télérama a voulu savoir quel rapport les Français entretiennent avec ce groupe, ainsi qu’avec l’idée même de service public télévisuel, son universalité, sa qualité et sa raison d’être dans un écosystème médiatique toujours plus dense.
Dans un contexte de concurrence accrue entre les différentes chaînes publiques et privées, la différence identitaire et programmatique est-elle en train de s’estomper ou bien de s’accroître ? Quels domaines portent cette similitude supposée entre ces deux types de chaînes télévisuelles ? Quelle image les Français ont-ils des chaînes du groupe France Télévisions, ainsi que de leurs concurrentes privées ? Alors qu’elles sont appelées à évoluer, quels chantiers les Français veulent-ils voir traités prioritairement ? Le travail entrepris pour le moment est-il considéré comme allant dans le bon ou le mauvais sens ? Comment a été vécue la suppression de la publicité après 20 heures ? Les Français voient-il d’un bon ou d’un mauvais œil le basculement de certaines chaînes sur le numérique, les rendant ainsi uniquement accessibles sur Internet ?
Que retenir de cette enquête ?
- Près de sept Français sur dix indiquent percevoir des différences entre les chaînes de télévision publiques et leurs concurrentes privées (68%), soit une proportion en augmentation de 8 points en près d’une décennie.

- Aujourd’hui, ces différences s’illustrent moins par les programmes que par le passé (-16 points entre 2005 et 2014), et plus par le volume de publicité et le mode de financement des chaînes (respectivement +4 points et +9 points).
- 69% des Français déclarent avoir une bonne image des chaînes de télévision publiques, soit une proportion supérieure de 8 points aux chaînes privées. Cette image s’avère davantage portée par des dimensions de qualité et de divertissement que par l’universalité, pourtant caractéristique la plus attribuée à ces chaînes.
- Le débat sur la suppression de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques n’apparaît plus aussi clivant qu’il a pu l’être lors de la mise en place de cette mesure. Globalement, les Français n’ont pas d’avis tranché. Une petite majorité considère qu’elle a permis d’améliorer l’image que les Français en ont (52%) et d’avancer l’heure de diffusion des programmes (51%), alors que 52% des Français perçoivent négativement son effet sur le montant de la redevance.
- Les Français sont très majoritairement défavorables à un basculement intégral des chaînes France 4, France 5 et France Ô sur le numérique (77%), en particulier les premiers concernés, c’est-à-dire les téléspectateurs de ces chaînes.
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