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Les Français et la taxe financière Sondage Harris Interactive pour Jolpress

Les Français et la taxe financière

Sondage Harris Interactive pour Jolpress

Enquête réalisée en ligne du 10 au 12 janvier 2012. Echantillon de 1371 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

Paris, le 16 janvier 2012 – Harris Interactive a réalisé, à la demande de Jolpress (www.jolpress.com), une enquête interrogeant les Français sur le projet de taxe financière initié par le Gouvernement.

 

Que retenir de cette enquête ?

 

  • Partagés, les Français considèrent à une petite majorité que le « véritable pouvoir est aujourd’hui aux mains de la finance » (51%), estimant que les dirigeants politiques européens ne peuvent pas réellement prendre de décisions et les imposer aux établissements bancaires et financiers. Dans ce contexte, ils sont alors une majorité à se montrer favorables au principe de la création d’une taxe financière en France (69%), projet actuellement en discussion. Le principe d’une taxation des transactions financières ou plus directement des banques semble donc être accepté par les Français, qui indiquent en effet également être favorables à l’instauration d’une taxe sur les banques (81%), à l’instar de ce qui a été fait en Grande – Bretagne. Mais concrètement, une telle taxe est surtout envisagée à l’échelle mondiale ou européenne, une majorité de Français considérant sa mise en place uniquement en France comme une mauvaise chose. Ils ne sont en effet qu’une minorité à estimer possible et surtout souhaitable que la France instaure seule une telle taxe financière, taxe dont ils estiment majoritairement qu’elle entraînerait alors une délocalisation des transactions financières et une hausse des taux d’intérêts, même si elle permettrait d’augmenter les recettes de l’Etat, et dans une moindre mesure, de limiter la spéculation financière. Si le principe d’une telle taxe est donc bien admis et encouragé par les Français, la réussite d’un tel projet ne leur semble possible que collectivement, a minima dans un cadre européen, afin notamment de ne pas isoler et affaiblir la France, dans un contexte économique déjà difficile et selon eux dominé par le pouvoir financier.

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  • Si une telle taxe était adoptée, les Français préféreraient que l’Etat s’engage au préalable sur l’utilisation qui serait faite des recettes et non qu’il puisse les utiliser « en fonction de ses besoins ». Ils souhaiteraient alors en priorité que les recettes de la taxe soient affectées à la réduction des déficits publics (48%), avant le financement des retraites et/ou de l’Assurance Maladie. Cette priorité signe alors la focalisation et la véritable prise de conscience des Français sur la nécessité de réduire le déficit public du pays. A l’autre extrémité, le financement de la politique environnementale et de l’aide aux pays en développement sont les deux domaines les moins cités par les Français, alors qu’ils sont pourtant originellement les deux secteurs destinés à recevoir les recettes perçues dans le cadre de la taxe Tobin.
  • Finalement, alors que s’ouvre la campagne présidentielle, la taxe financière n’apparaît pas aux yeux des Français comme un sujet crucial dans leur choix en faveur d’un candidat lors de l’élection présidentielle. En effet, seule une minorité d’entre eux (44%) estiment que la position des candidats vis-à-vis de la taxe financière influencera leur vote lors de l’élection présidentielle, une majorité indiquant au contraire que ce positionnement n’impactera pas son choix le jour du vote.

 

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