Paris, le 20 janvier,
Innovante quoique depuis longtemps ancrée dans les pratiques médicales françaises, thérapeutiquement reconnue quoique que souvent associée aux médecines douces, la médecine thermale se positionne à la croisée des chemins de nombreuses spécialités et spécificités. Afin de mieux comprendre les représentations des Français à son égard, Toluna-Harris Interactive a interrogé pour le Conseil National des Etablissements Thermaux un échantillon représentatif de la population française.
Quelle est la notoriété du thermalisme en France ? Quelle perception en ont les Français ? Pour quelle place dans le système de soins ?
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Que retenir de cette enquête ?
Une adhésion forte des Français aux bénéfices du thermalisme
Le thermalisme apparaît comme un secteur assez bien connu des Français : près de 3 Français sur 4 déclarent en avoir entendu parler, dont 43% qui estiment se représenter précisément ce dont il s’agit. Plutôt bien identifié, le secteur du thermalisme jouit d’une très bonne image auprès des Français : plus de 9 Français sur 10 indiquent avoir une bonne opinion des activités proposées dans les établissements thermaux (94%), des établissements thermaux dans leur ensemble (93%) ou de la médecine thermale en général (91%). Une bonne image qui repose sur de nombreuses qualités reconnues aux établissements comme aux soins qui y sont prodigués.
Si tous les Français n’habitent pas à proximité d’un établissement thermal, la plupart d’entre eux estiment que ceux-ci sont nombreux et accessibles (73%) sur le territoire. Surtout, ils fondent leur confiance dans les établissements thermaux sur des critères de professionnalisme : la propreté des espaces (92%) et la compétence du personnel (91%) notamment.
Concernant les aspects bénéfiques des cures thermales en elles-mêmes, ceux-ci sont très nettement identifiés par les Français (efficacité, compétence des personnels, amélioration de la qualité de vie, prévention, traitement des maladies chroniques, etc.). Ces bienfaits sont attribués par les Français à l’égard de la médecine thermale, qu’ils perçoivent au global comme bénéfique pour la santé (91%). Et cette efficacité est reconnue pour la plupart des pathologies envisagées : problèmes musculaires et ostéo-articulaires, maladies inflammatoires de la peau, troubles respiratoires, sont perçus comme autant d’affections qui peuvent être soignées grâce à la médecine thermale. La cure thermale apparaît même comme l’une des premières solutions conseillées à un proche souffrant de douleurs chroniques en parallèle d’un traitement médical classique (82%). Toutefois, la perception de cette efficacité fait davantage débat s’agissant de certaines pathologies plus récentes comme les troubles post-covid (57%), ou certaines affections pour lesquelles les applications de la médecine thermale sont plus confidentielles (comme les maladies gynécologiques (55%).
A noter que, bien qu’elles soient remboursées par la sécurité sociale lorsqu’elles font l’objet d’une prescription médicale, les cures thermales divisent les Français sur leur accessibilité financière : seuls 47% des Français estiment qu’elles sont accessibles pour leur budget.
Perçue de manière extrêmement positive et saluée pour son efficacité à l’égard de nombreuses pathologies, la médecine thermale est considérée comme une pratique médicale qui se suffit à elle-même par 26% des Français et comme une pratique médicale venant en complément d’autres soins par 67% d’entre eux.
Le recours à une cure thermale, pour qui, comment ?
Aujourd’hui, de nombreux Français indiquent avoir personnellement déjà fréquenté un établissement thermal, et révèlent des expériences concluantes dans la grande majorité des cas, la quasi-totalité des usagers se déclarant satisfaits, qu’ils aient effectué une cure ou un séjour de bien-être.
Lorsqu’ils se projettent dans l’avenir, 2 Français sur 3 font part de la possibilité d’effectuer une cure thermale classique (67%) ou un séjour bien-être (66%). Alors que l’accessibilité financière des cures thermales pose question, seule la moitié des Français pourraient également envisager d’avoir recours à une cure thermale libre (51%), c’est-à-dire non remboursée par la sécurité sociale si le besoin s’en faisait ressentir. Et chez ceux qui n’envisagent pas d’effectuer une cure à l’avenir, si la question du coût est toujours au cœur du sujet (47%), la difficulté de projection est également très souvent en cause (41%).
Ainsi, entre efficacité reconnue et craintes d’un coût trop élevé, le remboursement des cures thermales par la sécurité sociale apparaît comme un enjeu majeur (87% le soutiennent), et ce, d’autant plus que les établissements thermaux sont perçus comme des structures pouvant proposer des solutions innovantes aux problèmes de santé de demain et notamment au vieillissement de la population (86%).
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