Les Français et la Fête de la science

Enquête Harris Interactive pour le Ministère de l'Enseignement supérieur

L’enquête a été menée du 18 au 20 mai 2021 auprès d’un échantillon de 1048 Français âgés de 15 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e)).

 

Paris, le 14 juin,

 

Après une année 2020 ébranlée dans toutes ses certitudes par la crise sanitaire, la vie sociale et culturelle française reprend doucement son cours à l’approche de l’été 2021. Réouverture des terrasses, des musées et des cinémas, mais également des grands événements et des célébrations collectives, jusque-là cantonnés à leurs versions digitales. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a sollicité Harris Interactive pour mesurer les attentes des Français à l’égard de la Fête de la science, dont la prochaine édition est prévue pour l’automne prochain.

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

La science, un domaine de référence dans la vie des Français

 

  • La science, par tous les possibles qu’elle a ouverts, est aujourd’hui un composant omniprésent de la vie quotidienne, dans la santé, l’alimentation, les modes de vie, les communications, le numérique, le divertissement… A tel point que la place de la science elle-même disparaît parfois de nos usages quotidiens et qu’il faut un instant de recul pour reconsidérer les objets qui nous entourent comme des aboutissements de la recherche scientifique. Héritiers de Descartes et conscients de l’influence de la science sur tous les pans de la vie quotidienne, les Français sont aujourd’hui nombreux à déclarer s’intéresser à ce monde des sciences (70%). Néanmoins, s’ils sont nombreux à exprimer un attrait pour cet univers, 24% seulement déclarent s’y intéresser beaucoup, montrant un véritable écart entre une curiosité collective et une véritable appétence de fond, qui concerne généralement davantage les hommes et les Français issus des catégories aisées ou les plus diplômées.

 

  • Intéressés par cet univers scientifique, les Français le définissent de manière très classique, à la fois dans les disciplines qu’ils citent (mathématiques, physique, médecine, chimie, etc., les disciplines liées aux sciences sociales n’étant pas citées) et dans les représentations associées. La science apparaît ainsi comme un synonyme de progrès et de découvertes, via notamment les évolutions de la recherche, qui en font une discipline d’avenir. A cet égard, les sciences sont largement aujourd’hui associées aux progrès de la technologie et à l’innovation dans de nombreux domaines (notamment la santé), dans des perspectives plutôt optimistes de la part des Français (avenir, avancées, futur,).

 

 

La Fête de la science, quelle notoriété auprès des Français ?

 

  • Marquant une certaine appétence pour la science, les Français montrent un intérêt non négligeable pour les événements qui peuvent l’entourer, parmi lesquels la Fête de la science. Plus d’un Français sur deux déclarent aujourd’hui en avoir déjà entendu parler, dont 21% indiquent voir très bien ce dont il s’agit. On note que les Français les plus jeunes, qui sont encore ou viennent de quitter l’enseignement (62% chez les 15-24 ans ; 63% chez les 25-34 ans) sont parmi les générations les plus au fait de l’existence de cet événement, tout comme peuvent l’être les Français qui vivent avec des enfants (61%). L’événement confirme ainsi une notoriété au-dessus de la moyenne auprès des publics auxquels il s’adresse le plus particulièrement, quoiqu’il soit ouvert à tous. Sans surprise, les publics qui se déclarent eux-mêmes plus intéressés par la science que la moyenne indiquent également une meilleure connaissance de l’existence de l’événement (diplômés du supérieur, catégories aisées, etc.).

 

  • Et ceux qui connaissent la Fête de la science en ont une très bonne représentation. Spontanément, ils l’associent à une double dimension, d’une part, celle de la découverte, d’autre part, celle de la vulgarisation. L’événement se place ainsi dans une dimension d’ouverture et de partage de la science, rendue accessible notamment grâce à des activités ludiques et des expérimentations et est perçu par les Français qui le connaissent comme une célébration, s’adressant à tous mais encore plus particulièrement au jeune

 

  • Parmi les canaux qui ont principalement attiré l’attention sur la Fête de la science, on retrouve évidemment les médias traditionnels (TV, radio, presse, 35%, un canal dans lequel se reconnaissent notamment les plus âgés) mais également Internet (28%, favorisé particulièrement par les générations plus jeunes – 25-34 ans : 46%). Le bouche-à-oreille, via l’école, l’université (17%) ou des proches (16%) est particulièrement efficient auprès des populations les plus jeunes (respectivement 24% et 27% chez les moins de 35 ans). Les événements organisés dans le quartier ou la ville (13%) ainsi que l’affichage (13%, mais jusqu’à 19% dans l’agglomération parisienne) apparaissent comme des canaux secondaires mais non négligeables.

 

 

Participer à la Fête de la science, sous quelles modalités ?

 

  • L’événement étant connu de près de la moitié de la population, nombreux sont les Français qui déclarent s’être déjà rendus à des activités organisées dans le cadre de la Fête de la science : 20% de la population totale. A nouveau, les populations déjà décrites comme les plus affinitaires de la science et les mieux renseignées sur cette fête apparaissent également comme les plus à même d’avoir déjà participé à l’événement : les plus jeunes (15-24 ans : 25% ; 25-34 ans : 35%), ceux qui ont des enfants au sein de leur foyer (30%) ; les plus diplômés (29%) ou les habitants de l’agglomération parisienne (26%). La plupart du temps, la dernière participation à cet événement est récente (de moins de 5 ans pour 82% des participants) et aurait eu lieu en 2019 (38%) ou juste avant (34%), l’édition de l’année dernière, adaptée pour raisons sanitaires, ayant moins rassemblé (10%).

 

  • Et concrètement, comment s’organise une participation à la Fête de la science ? De nombreuses options sont envisageables pour les Français. La plupart s’y rendent généralement pour un seul événement qui attire leur attention (70%), mais près de la moitié (53%) indiquent qu’il leur est déjà arrivé de se rendre à plusieurs événements lors d’une même édition. Lorsque c’est le cas, ils choisissent surtout de privilégier des événements qui ont lieu le même jour au même endroit (81%), mais plus de la moitié a pu s’investir encore davantage, en participant à des activités organisées sur différents jours et à des endroits différents (55%).

 

  • Quelles que soient les modalités envisagées, l’essentiel est l’expérience que les participants retirent de leur venue à la Fête de la science, une expérience particulièrement positive. 92% des participants déclarent ainsi avoir apprécié la Fête de la science, dont 50% tout à fait, soit un véritable plébiscite pour l’événement.

 

 

Quelles perspectives pour la Fête de la science ?

 

  • Qu’ils y aient ou non participé, les Français s’accordent très largement sur les nombreux bénéfices qui peuvent être retirés d’un événement comme la Fête de la science: mieux faire connaître le travail des scientifiques et chercheurs (91%), faire connaître les innovations dans le domaine (90%), sensibiliser les Français aux enjeux de la science aujourd’hui (89%), en faire mieux connaître l’histoire (87%). Surtout, l’événement étant perçu comme particulièrement adapté aux jeunes publics, la Fête apparait comme un bon moyen de donner envie aux plus jeunes de faire des études scientifiques ou d’exercer un métier scientifique (91%). Avec quelques nuances cependant. Comme observé dans les déclarations spontanées des Français qui associent la science notamment aux sciences expérimentales ou mathématiques, les sciences sociales comme l’histoire (60% seulement estiment que cette discipline y a sa place) ou l’économie (57%) semblent moins concernées par ce moment de mise en valeur collective, que l’on associe beaucoup plus facilement aux sciences naturelles comme la biologie (92%), expérimentales (sciences physiques, 92% ou chimie, 91%), aux mathématiques (85%) ou aux sciences du numérique (87%) ou de l’ingénieur (88%). A noter que la dimension environnementale, aujourd’hui incontournable pour les Français, apparaît comme une branche de la science qui a tout à fait sa place dans le cadre de la Fête de la science (91%).

 

  • Au final, si un cinquième de la population seulement confirme avoir déjà participé à une Fête de la science, nombreux sont les Français qui pourraient se montrer intéressés par l’événement s’il avait lieu près de chez eux (75%, dont 25% très intéressés). Particulièrement attractive pour les parents (83%), la célébration séduit principalement les Français issus des milieux aisés (83%) ou les plus diplômés (84%) et confirme le plébiscite qui est fait par les publics ayant déjà participé à l’événement par le passé (94% indiquent qu’ils aimeraient renouveler l’expérience). Les plus jeunes (moins de 35 ans et 15-24 ans particulièrement, sans rejeter l’événement se déclarent légèrement moins susceptibles d’y participer que la moyenne). Imaginant cette possible participation, les Français indiquent qu’ils seraient heureux de rencontrer des formats variés lors de la Fête de la science: des visites de sites (82%), des expositions (79%), des ateliers expérimentaux (78%) notamment. A noter que les spectacles et les jeux (jugés comme des formats invitant à la participation, respectivement 69% et 65%) apparaissent comme des activités davantage plébiscitées par les plus jeunes.

 

 

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