Les Français et la crise de la zone Euro
Sondage Harris Interactive pour Le Nouvel Observateur
Enquête réalisée en ligne du 4 au 7 novembre 2011. Echantillon de 1803 individus représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Paris, le 9 novembre 2011 – A la demande du Nouvel Observateur, Harris Interactive a interrogé les Français afin de connaitre leur point de vue sur la crise actuelle de la zone Euro.

Quels sont les principaux enseignements de cette étude ?
- Plus de huit Français sur dix (82%) déclarent être inquiets face à la crise que traverse actuellement la zone Euro, quand seulement 16% ne se montrent pas inquiets. Cependant, l’inquiétude reste pour le moment relativement limitée, 60% se disant plutôt inquiets et 22% très inquiets. Les personnes les moins diplômées ont tendance à se montrer un peu plus inquiètes que les personnes les plus diplômées (86% contre 79%).
- L’Europe et l’Euro n’apparaissent pas comme des protections face à la crise : ainsi seuls 37% des Français considèrent que l’Union Européenne protège les citoyens des pays membres quand presque autant (32%) estiment au contraire qu’elle les fragilise. 44% jugent par ailleurs que l’Euro a tendance à amplifier les effets de la crise plutôt qu’à les atténuer (31%). Ce sont les membres des catégories populaires et les personnes les moins diplômées qui se montrent les plus critiques à l’égard des effets de l’appartenance de la France à l’Union Européenne et à la zone Euro.

- Une majorité de Français souhaite néanmoins voir continuer à exister la monnaie unique, avec l’ensemble des pays membres (44%), sans la Grèce (12%) ou sans les quelques pays aux situations les plus critiques (19%). Seuls 20% privilégient une disparition de l’Euro.
- Inquiets face à la crise, les Français se montrent critiques face à l’aide que pourrait apporter la Chine à la zone Euro. Moins d’un tiers de la population y voit une bonne chose tandis que 67% la considère comme une mauvaise chose.
- Dans l’ensemble l’enquête met à jour une double structuration des représentations : sociale et politique. Sociale en ceci que les personnes les plus fragiles économiquement font part de leurs inquiétudes et de leur scepticisme ; politique car les Français proches de la Droite et de l’UMP font plus part que les autres d’une confiance à l’égard de l’avenir et ce, probablement, consécutivement à l’activité du Président de la République.
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