Enquête réalisée en ligne les 12 et 13 mars 2019. Échantillon de 1802 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
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Que retenir de cette enquête ?
La médecine en fonction du genre
- Femmes et hommes ne sont pas égaux en matière médicale, c’est ce que pensent une majorité de Français. Ils sont ainsi plus de 8 sur 10 à penser que les symptômes d’une même maladie peuvent se manifester différemment chez les hommes et chez les femmes (87%). De la même manière, l’idée que les uns et les unes peuvent réagir différemment aux médicaments fait largement consensus (93%). Les femmes se montrent particulièrement sensibles à cette différence de disposition en matière médicale entre hommes et femmes.
- Sur la base de ces constats, 80% d’entre eux estiment que les médicaments sont à la fois testés sur des hommes et sur des femmes avant leur commercialisation, une conviction pourtant erronée du fait que les tests sont davantage réalisés sur les hommes.
La prévention : des femmes plus mobilisées que les hommes
- Alors que les campagnes de communication et d’information en matière de prévention santé au quotidien se sont multipliées au cours des dernières années, les Français expriment clairement la conscience d’être les premiers acteurs de la préservation et de l’entretien de leur santé (76%), un état d’esprit très partagé par les femmes (78%) mais également par les hommes (73%).
A ce titre, les efforts mobilisés pour disposer d’une bonne hygiène de vie sont très largement mis en avant (78%), notamment par les femmes (82% contre 74% auprès des hommes).
- Si le temps libre que l’on peut s’accorder, celui que l’on peut prendre spécifiquement pour prendre soin de soi, peuvent participer de cette hygiène de vie qualitative, les Français misent surtout sur l’alimentation, un élément central auquel 80% déclarent être attentifs, jusqu’à 84% des femmes, soit 8 points de plus que chez les hommes. Si la pratique d’un sport ou encore les démarches médicales conseillées à titre préventif peuvent également constituer des réflexes pour maintenir une bonne hygiène de vie, ces options émergent toutefois un niveau plus secondaire (sollicitées par environ 6 Français sur 10).
L’entreprise : un acteur perçu comme encore peu mobilisé en matière de prévention santé
- D’une manière générale, les Français témoignent de nombreuses attentes concernant la prise en compte des risques de santé et l’aménagement d’espaces et de services pouvant contribuer à les alléger. La mise à disposition d’espaces de repos (52%), la mise à disposition d’aliments sains (32%) ou encore la possibilité de pratiquer des activités sportives (23%), constituent autant d’opportunités que les Français souhaiteraient voir disponibles sur le lieu de travail. La mise à disposition de certains services est également perçue comme susceptible de pouvoir améliorer le quotidien des salariés, au premier rang desquels le développement des crèches, jugé comme une priorité par 45% des Français et 50% des femmes.
- Mais à date, une large majorité estime, à regret, qu’aujourd’hui ces différentes opportunités ne soient pas suffisamment proposées par les entreprises. D’une manière générale, plus de deux tiers des Français, et les femmes encore plus que les hommes, estiment que les efforts déployés par les entreprises pour prévenir les différents risques en milieu professionnel restent aujourd’hui largement insuffisants.
C’est vrai concernant les risques de troubles musculosquelettiques (64% des Français jugent que les entreprises ne sont pas mobilisées à ce niveau), les risques liés à la santé en général (68%), les risques interpersonnels (69% pas mobilisées). Les perceptions se révèlent encore plus critiques s’agissant de la prévention liée aux risques psychosociaux, 74% estimant que les entreprises n’agissent pas dans ce domaine, jusqu’à 79% des femmes.
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