Paris, le 17 septembre 2014 – Jeudi 18 septembre 2014 sera organisé en Ecosse un référendum, qui appellera les Ecossais aux urnes pour décider si leur pays continue à faire partie du Royaume-Uni ou devient un Etat indépendant. A deux jours du scrutin, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de Français par l’intermédiaire du Toluna QuickSurveys, afin d’identifier leurs représentations sur ce référendum et ses enjeux.
Que retenir de cette enquête ?
- Interrogés sur l’issue du référendum, les Français expriment une légère préférence pour une indépendance de l’Ecosse : 41% des personnes interrogées espèrent que le « Oui » à l’indépendance l’emportera, tandis que 33% souhaitent à l’inverse que le « Non » prédomine, quand 26% des Français n’émettent pas de préférence particulière pour ce scrutin. Si les hommes privilégient nettement la piste indépendante (50%, contre 27% au maintien dans le Royaume-Uni), les femmes indiquent au contraire préférer un maintien au sein du Royaume-Uni (40%, contre 30% à l’indépendance). A titre de comparaison, parmi les Britanniques hors-Ecosse (Anglais, Gallois et Nord-Irlandais), le souhait de voir l’Ecosse rester dans le Royaume-Uni est très largement majoritaire (71%). Quelle que soit leur préférence personnelle, les Français pronostiquent nettement une victoire du vote indépendantiste au référendum (65%, contre 35% anticipant le maintien au sein du Royaume-Uni), aussi bien parmi les hommes (66%) que parmi les femmes (64%). Si l’Ecosse venait à devenir indépendante, les Français se prononcent massivement en faveur d’une adhésion automatique du nouvel Etat écossais à l’Union européenne : 77% des personnes interrogées se prononcent en faveur de cette hypothèse, qui ne semble pourtant pas assurée puisque l’Ecosse devra bénéficier du soutien unanime des 28 Etats-membres.

- De façon générale, le référendum écossais est un événement bien identifié par les Français : plus de huit personnes sur dix (81%) déclarent avoir entendu parler du scrutin qui se tiendra ce jeudi en Ecosse, quand seulement 19% des répondants indiquent ne pas connaître l’existence de ce référendum. La notoriété de ce référendum est plus forte encore parmi les personnes âgées (91% parmi les 55 ans et plus) et les plus diplômées. Qui plus est, les Français se déclarent très largement intéressés par ce scrutin : trois personnes sur quatre (75%) se disent intéressées par ce processus électoral, dont 21% indiquent même être « très intéressées ». L’intérêt exprimé est relativement homogène quel que soit l’âge des personnes interrogées, même s’il est légèrement plus intense parmi les personnes plus âgées. Seuls 25% des Français affirment ainsi ne pas être intéressés par ce référendum.
- Pourtant, les Français ont le sentiment que l’issue de ce scrutin n’aura pas de conséquences sur eux personnellement (90%). Quand bien même l’Ecosse devenait indépendante suite à ce référendum, la plupart des Français jugent également que cela n’aurait que peu de conséquences sur l’économie de l’Union européenne : seule une personne sur trois (33%) estime que cela aurait un impact important, quand 52% y associent un impact plutôt faible et 15% « aucun impact ».
- En revanche, les Français considèrent que ce référendum pourrait revêtir une importance particulière pour les autres pays du Royaume-Uni, soit l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord, en fonction des résultats du scrutin : 62% des Français jugent que, si l’Ecosse devenait un Etat indépendant du Royaume-Uni, cela aurait un impact important sur les autres pays du Royaume, quand seulement une personne sur quatre (26%) qualifie cet impact de « plutôt faible » et 12% jugeant qu’il n’y aurait aucun impact. S’ils s’accordent pour juger qu’une éventuelle indépendance de l’Ecosse serait importante, les Français sont néanmoins partagés sur la nature des conséquences que cela pourrait engendrer : 36% estiment qu’une indépendance de l’Ecosse aurait des conséquences négatives pour les autres pays du Royaume, 26% qu’elle aurait au contraire des conséquences positives, tandis que 38% renoncent à se prononcer. Notons que les Franciliens sont plus enclins que la moyenne à anticiper des conséquences négatives d’une éventuelle indépendance (45%).