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Les enfants et l’éducation financière – Vague 3

Enquête Harris Interactive pour la Fédération Bancaire Française

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 2 au 10 mars 2021. Échantillon de 1 000 enfants âgés de 8 à 14 ans et représentatifs de cette population, après autorisation préalable d’au moins l’un de leurs parents. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : catégorie socioprofessionnelle et région des parents, ainsi que sexe et âge des enfants.

 

Paris, le 22 mars,

 

L’édition 2021 de la semaine de l’argent se déroulera du 22 au 28 mars, avec pour objectif de renforcer l’éducation financière des plus jeunes à travers le monde. En France, la Fédération Française Bancaire renouvelle à cette occasion son enquête barométrique auprès des jeunes Français âgés de 8 à 14 ans, concernant leur rapport à l’argent et aux achats. Avec en arrière-plan, une question transversale : les crises sanitaires et économiques que nous traversons ont-elles fait évoluer le rapport des enfants à l’argent ?

 

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Que retenir de cette enquête ?

 

Les enfants continuent de parler d’argent avec leur entourage, quoiqu’un peu moins avec leurs grands-parents…

Parler d’argent reste une norme pour les enfants. 92% des enfants âgés de 8 à 14 ans parlent d’argent avec leurs parents, soit un niveau équivalent à l’an dernier (-1 point). Ce sujet reste aussi abordé avec leurs amis (76%, -2 points) et à l’école (67%, -1 point). Du fait des précautions sanitaires, ils ont moins eu l’occasion d’en parler avec leurs grands-parents (64%, -5 points).

Enjeu quotidien et fréquent dans leurs conversations, la gestion de leur argent reste perçue comme une chose « facile » pour la plupart des enfants (73%, -2 points), et d’autant plus facile qu’ils avancent en âge (80% chez les 13-14 ans contre 68% chez les 8-10 ans). Cependant, ils ont, et surtout les plus jeunes, toujours besoin d’accompagnement et d’explications sur de nombreux concepts, et notamment ce que représente concrètement un budget (60%) ou un compte bancaire (53%).

 

… mais ils ont eu un peu moins d’occasions de recevoir et de dépenser de l’argent que lors des années précédentes

La quasi-totalité des enfants (95%) déclarent toujours avoir un peu d’argent. Mais leurs sources se sont légèrement raréfiées cette année, que ce soit lors d’occasions particulières (anniversaires, fêtes, etc., 76%, soit -4 points), via de l’argent de poche (48%, -4 points), ou en rendant des services (28%, -4 points). En cumulé, 19% des enfants affirment avoir reçu moins d’argent depuis le début du 1er confinement.

Alors qu’on sait que la crise freine la consommation des ménages et encourage l’épargne, ce comportement prudent se retrouve chez les enfants : ils se montrent toujours très partagés entre dépenser tout de suite ce qu’ils reçoivent (44%, -2 points) et le mettre de côté (53%, +2 points). La pratique de l’épargne a particulièrement progressé chez les 13-14 ans (52%, +10 points).

96% des enfants âgés de 8 à 14 ans déclarent avoir déjà effectué un achat avec leur argent (soit un chiffre stable par rapport à l’an dernier), l’âge moyen du premier achat étant de 9 ans, tout comme lors des deux années précédentes.

Cette année, les enfants estiment avoir réalisé des achats moins de 2 fois par mois (1,6 fois en moyenne), soit une légère baisse par rapport à l’an dernier (1,9 fois en moyenne). Une nouvelle fois, la fréquence d’achats a particulièrement baissé chez les 13-14 ans (1,9 contre 2,5 l’an dernier).

 

Le référentiel de prix et les aspirations des enfants ont plutôt peu évolué, même si les jeux vidéo s’imposent comme achat privilégié

Les enfants fixent en moyenne le prix d’un objet peu cher à 11€ (comme l’an dernier) et le prix d’un objet cher à 88€ (+12 euros par rapport à l’an dernier), Les enfants restent sensibles à ces questions de prix, poursuivant déjà des stratégies pour payer leurs produits moins chers : attendre les soldes (74%), comparer les points de vente (64%) ou encore acheter d’occasion (60%), même si ces différentes intentions sont logiquement en baisse également par rapport à 2020.

On note toujours, selon l’âge et le sexe des enfants, de grandes disparités dans les produits que les enfants achètent. Longtemps une valeur sûre, les bonbons ne sont désormais plus le principal objet d’achats de la part des enfants (32%, -5 points), désormais à égalité avec les jouets (32%, +1 point). Surtout, les jeux vidéo constituent désormais l’achat privilégié des enfants (36%, +4 points). Avec toujours un attrait particulier sur les adolescents de 13-14 ans (41%) et surtout sur les garçons (54%), par opposition aux filles (19%), qui leur préfèrent nettement des vêtements ou chaussures (42%). Tendance déjà constatée l’an dernier : avec l’âge, les jouets sont progressivement délaissés (53% des 8-10 ans en achètent contre 12% des 13-14 ans) au profit des vêtements et chaussures (de 15% à 49%). Notons que les jeux vidéo progressent aussi auprès des profils les plus jeunes : 32% parmi les 8-10 ans, soit 6 points de plus qu’en 2020 (même si cela reste toujours nettement moins que les jouets).

 

Internet occupe toujours plus de place dans les sources d’inspiration, avec une influence qui s’élargit auprès des enfants plus jeunes

Dans les éléments qui influencent consciemment leur consommation, les enfants citent toujours en premier lieu le rôle que jouent les objets possédés par leurs amis (77%, stable) qui restent les premiers prescripteurs. Les publicités vues à la télévision sont en recul au global (64%, -5 points), même si elles influencent toujours nettement les plus jeunes (71% parmi les 8-10 ans).

Cette vague 2021 confirme également l’essor d’Internet dans les sources d’inspiration : les choses utilisées par des youtubeurs sont citées par 56% des enfants (+3 points), les publicités sur Internet par 55% (+1 point depuis 2020, mais +8 points par rapport à 2019). Ce poids croissant d’Internet se vérifie auprès de toutes les tranches d’âge et tout particulièrement auprès des 11-12 ans, qui y sont désormais encore plus sensibles que leurs aînés âgés de 13-14 ans.

 

D’ailleurs, les achats sur Internet se maintiennent et les usages des réseaux sociaux se renforcent, Snapchat étant désormais concurrencé par TikTok, Fortnite et WhatsApp

Alors que les achats réalisés par les enfants de façon générale sont en recul cette année, ceux réalisés via Internet se maintiennent : 51% déclarent avoir déjà réalisé un achat en ligne (stable, -1 point), la plupart du temps avec l’autorisation d’un adulte (46%).

Alors que l’âge moyen auquel ils estiment avoir fait ce type d’achat se maintient entre 10 et 11 ans, les enfants considèrent qu’on ne peut pas acheter un objet seul sur internet avant l’âge de 17 ans, soit un retour au niveau mesuré en 2019.

Enfin, la présence des enfants sur les réseaux sociaux ne cesse de progresser. 80% des enfants déclarent ainsi utiliser un réseau social, Snapchat (46%, +4 points) étant désormais directement concurrencé par TikTok (45%, +19 points), Fortnite (43%, +6 points), et WhatsApp (42%, +5 points). À l’inverse, l’usage de Facebook et Twitter recule nettement (respectivement 33%, -5 points et 16%, -5 également). De manière logique, la présence sur les réseaux sociaux croit avec l’âge des enfants, l’entrée au collège coïncidant souvent avec la l’équipement du jeune en téléphone portable et marquant une ligne de facture assez nette.  Soulignons toutefois que Snapchat ne devance plus ses concurrents que parmi les 13-14 ans, soit une tendance déjà esquissée l’an dernier.

 

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