Enquête réalisée en ligne du 28 février au 02 mars 2017. Échantillon de 1 014 personnes, représentatif de la population française âgée d’au moins 18 ans. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région d’habitation de l’interviewé(e).
Tout au long du quinquennat de François Hollande, la lutte contre le chômage a constitué une attente centrale des Français à l’égard de leur gouvernement : fin décembre dernier, 74% des Français citaient cet enjeu comme « prioritaire » pour l’année 2017[1]. À quelques semaines du premier tour du prochain scrutin présidentiel, Indeed a confié à Harris Interactive la réalisation d’une enquête sur la place de l’emploi dans la campagne électorale.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
- Alors que les dernières semaines ont été marquées par la procédure judiciaire concernant François Fillon, 77% des Français ont le sentiment que la thématique de l’emploi n’est pas suffisamment abordée dans le cadre de la campagne présidentielle. Il s’agit donc toujours d’un enjeu central, dont les personnes interrogées regrettent qu’il ne soit pas davantage traité par les candidats.
- De façon générale, les Français expriment une confiance faible envers les responsables politiques pour réduire le chômage: seulement 16% leur accordent leur confiance à ce sujet, soit nettement moins que pour les syndicats de salariés (31%), et a fortiori que pour les entreprises privées (60%) et les citoyens (67%).
- Ce manque de confiance envers les responsables politiques en général se vérifie au sujet des candidats à l’élection présidentielle : parmi les principales personnalités candidates à ce jour, aucune ne recueille la confiance d’au moins 40% des Français. Emmanuel Macron se voit attribuer 36% de confiance, sensiblement devant les deux principaux candidats de gauche (Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, 27% chacun) et ceux de la droite et du Front National (Marine Le Pen et François Fillon, 26% chacun). Aucun autre candidat ne recueille plus de 16% de confiance.
- Interrogés plus précisément sur la capacité qu’ils attribuent à chaque candidat pour réduire le chômage, s’il était élu Président de la République, les Français émettent à nouveau des jugements plus positifs sur Emmanuel Macron (38% le jugent capable). Alors que François Fillon et Marine Le Pen faisaient l’objet d’une « confiance » équivalente, le candidat LR est jugé un peu plus « capable » que la Présidente du FN (30% contre 27%). De même, à gauche, Benoît Hamon se voit attribuer une capacité légèrement supérieure à Jean-Luc Mélenchon (27% contre 25%). Le prisme de la « capacité » favorise donc les candidats plutôt au centre de leur famille politique, tandis que la question de la « confiance » les place au même niveau que leur concurrent plus radical.
- Dans leur analyse du phénomène du chômage, les Français mobilisent des explications contrastées : ils sont autant à pointer du doigt un système d’aides sociales trop favorables (39%) qu’à regretter une forme de précarisation du monde du travail (39%). 35% citent la rigidité du code du travail, et 32% un décalage entre les cursus de formation et le marché de l’emploi. Lorsqu’il s’agit de trouver des solutions concrètes pour réduire le chômage, les Français accordent leur priorité à une aide ciblée au PME, pour faciliter leur recrutement (51% « tout à fait prioritaire »).
[1] Enquête Harris Interactive pour RTL, réalisée en ligne du 27 au 29 décembre 2016. Échantillon de 2 295 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
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