À la demande d’Elia, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de personnes disposant du statut cadre et travaillant dans des entreprises de plus de 1 000 salariés. Ces cadres de grandes entreprises ont été interrogés sur leur perception des Ressources Humaines (RH), à la fois sur le métier de façon générale et sur la situation particulière au sein de leur entreprise.
56% de ces derniers ont une bonne opinion de ce métier, dont seulement 4% une « très bonne opinion ». Leur regard est plus critique encore envers les services RH au sein de leur entreprise : 48% en ont une bonne opinion (notamment auprès des secteurs du commerce et des services : 74% et 61% de bonne opinion), quand 52% expriment une mauvaise opinion (dont 14% « très mauvaise opinion »).
les RH sont certes jugées utiles par une majorité de répondants pour certaines fonctions « classiques », telles que recruter de nouveaux salariés (73% utiles), accomplir des démarches administratives (61%) et assurer la formation des salariés (55%).
Mais seule une minorité de cadres attribue aux RH une utilité pour informer les salariés sur l’actualité interne (40%) ou leur faire découvrir de nouveaux modes de travail (29%). Au final, les cadres sont très partagés sur l’apport économique des services RH à leur structure : 36% estiment qu’ils font gagner de l’argent à leur entreprise, 33% qu’ils lui font en perdre, quand 30% n’identifient aucun impact économique.
seule la moitié (50%) des cadres de grandes entreprises déclare avoir plusieurs échanges par an avec leurs RH, quand 11% affirment n’avoir de contact qu’une fois par an et 38% encore moins souvent. La fréquence de contact est toutefois plus élevée parmi les cadres supérieurs (64% plus d’une fois par an).
Plus précisément, le motif le plus fréquent de contact avec les RH est la recherche d’informations administratives ou juridiques (51%), devant la mobilité interne (31%), la demande de formations (27%) et l’évaluation annuelle (24%). Aucun autre motif n’est cité par plus de 15% des cadres.
Mais aux yeux des cadres, les services RH ne constituent pas un support efficace pour appréhender ce phénomène de digitalisation. Ainsi, 67% des cadres ont le sentiment que leurs RH ne les aident pas à s’adapter aux évolutions digitales dans leurs univers professionnels, dont 26% ont même le sentiment que ce n’est « pas du tout » le cas.
Plus concrètement, les cadres des grandes entreprises ont même le sentiment qu’avec le développement des outils digitaux, leurs contacts avec les RH sont devenus plutôt plus rares (38%) que plus fréquents (15%), même si une majorité relative estime surtout que cela n’a pas eu d’impact particulier.
à l’égard des services RH, mais leurs aînés (30-60 ans) se montrent systématiquement plus critiques. Les cadres d’entreprises publiques se démarquent également par leur plus forte demande d’informations administratives auprès de leurs RH (64%, contre 51% en moyenne) et par leur sentiment que les contacts avec ces services se font de plus en plus rares avec la digitalisation (51%, contre 38% en moyenne).