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Les 100 jours d’Emmanuel Macron

Enquête Harris Interactive pour Indeed

Enquête réalisée en ligne du 22 au 26 juillet 2022. Échantillon de 1 564 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

Paris, le 18 août,

 

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Comment les Français évaluent-ils les premiers mois du second quinquennat d’Emmanuel Macron ? Et notamment concernant les politiques en faveur de l’emploi ?

 

Que retenir de cette enquête ?

 

  • Trois mois après sa réélection, un peu plus d’un tiers (37%) des Français se déclarent satisfaits de l’action d’Emmanuel Macron en tant que Président de la République. Un niveau de satisfaction strictement identique à celui qu’il obtenait il y a 5 ans, 100 jours après le début de son premier mandat. Logiquement, ce sont les sympathisants Ensemble ! qui témoignent de la plus grande satisfaction envers l’action du Président (79%), loin devant ceux des autres formations politiques, et notamment au sein des deux principales forces d’opposition révélées au cours des derniers mois, le RN (16%) et LFI (24%). Chez les plus satisfaits, le Président jeune incarnant une forme de renouveau a laissé sa place à un homme à la stature présidentielle, faisant de son mieux dans une période complexe, quand chez les plus mécontents est demeurée une image de « Président des riches », à laquelle s’est ajoutée une forme de déception à l’égard du bilan des dernières années.

 

  • Cependant, malgré cette réticence affichée, les Français indiquent être assez favorables à l’ensemble des propositions envisagées dans le discours de politique générale, à l’exception de la réforme des retraites, qui divise toujours : près de la moitié de la population se dit défavorable à cette mesure (49%). Parmi les différentes propositions, deux d’entre elles enregistrent des niveaux de soutien, mais aussi de priorité très élevés chez les Français : la revalorisation des pensions de retraites (86% y sont favorables, 84% jugent la mesure prioritaire) et l’organisation de concertations sur l’avenir de l’hôpital et du système de soins (82% y sont favorables, 85% jugent la mesure prioritaire). Une troisième mesure, la création de nouveaux postes dans le domaine de la petite enfance, suscite un accord élevé (83%) et quoique toujours jugée prioritaire (72%), la proposition apparait moins urgente que les deux premières. On peut également noter que si la réforme des retraites est à priori rejetée par la moitié des Français, ils sont tout de même 57% à la juger prioritaire, signe que les spécificités prévues par le projet d’Emmanuel Macron sont finalement plus rejetées que l’idée d’une réforme sur le sujet en tant que telle.

 

  • Dans le contexte économique actuel, une large majorité des Français considère que l’emploi doit demeurer un sujet prioritaire (89%) pour le prochain quinquennat, et 43% estiment même qu’il doit s’agir d’un enjeu tout à fait prioritaire. Ce constat parait être partagé indépendamment de la proximité politique, les sympathisants de chacune des principales forces politiques se rejoignant pour souligner son importance.

 

  • Au regard de l’emploi, les Français donnent en réalité plusieurs priorités aux orientations qu’ils attendent pour la politique sur ce sujet : la lutte contre le chômage des jeunes (87%), l’amélioration des conditions de travail (87%), la lutte contre le travail précaire (85%) et la facilitation du recrutement pour les PME (85%) sont les axes qui apparaissent comme les plus urgents. Néanmoins, par rapport à 2017, ces enjeux sont tous jugés légèrement moins prioritaires. A l’inverse, et dans le contexte inflationniste que nous connaissons, l’augmentation du salaire minimum, prioritaire pour 83%, enregistre une hausse de 10 points par rapport à il y’a cinq ans.

 

  • Quoiqu’il s’agisse d’un enjeu prioritaire pour les Français, ces derniers ne sont qu’une minorité à penser qu’à la fin de ce second quinquennat d’Emmanuel Macron la situation de l’emploi se sera améliorée (28%). Quatre Français sur dix estiment même qu’elle se dégradera (39%). Et au-delà de l’emploi, ils sont dans l’ensemble pessimistes pour l’économie dans les prochaines années : 43% s’inquiètent de l’évolution des conditions de travail des salariés, la moitié d’entre eux pense que la croissance économique du pays subira une baisse (49%) et ils sont même 56% à anticiper une dégradation de l’équilibre budgétaire de la France. Il est intéressant de noter l’évolution de l’optimisme des Français sur plusieurs de ces points par rapport au début du premier quinquennat du Président actuel. En 2017, trois éléments suscitaient un certain espoir d’amélioration pour la fin du mandat en 2022 (ou tout au moins de non dégradation) : la situation économique des entreprises, la croissance économique de la France et son équilibre budgétaire. Cinq ans plus tard, dans un contexte économique, social et politique très différent en France comme à l’international, la perspective d’une amélioration a fortement baissé pour les trois sujets, tombant respectivement à 26% (-16 points), 23% (-14 points), et 17% (-17 points).

 

  • Et lorsqu’ils observent, au-delà du contexte économique, leur propre situation, les principaux concernés (les actifs et les personnes en recherche d’un premier emploi) sont assez pessimistes. Seuls 41% d’entre eux estiment que leur situation personnelle en matière d’emploi pourra s’améliorer au cours des cinq prochaines années.

 

  • Et pour cause, pendant ce quinquennat, les Français (et a fortiori les actifs ou demandeurs d’un premier emploi) anticipent un climat général qui leur rendra assez difficile d’évoluer dans leur univers professionnel. Si près de la moitié estiment qu’il sera aisément possible de demander un aménagement de poste (49%), ils sont moins certains de trouver un contexte qui rende facile de se réorienter professionnellement (46%), de trouver un nouvel emploi (42%) ou de créer son entreprise (41%). Mais le sujet sur lequel ils sont les plus pessimistes est la demande d’une augmentation de salaire, que seulement 29% des Français envisagent comme facile au cours des cinq prochaines années. Certains gardent néanmoins une confiance un peu plus élevée que les autres : les plus jeunes, les habitants de l’agglomération parisienne et les cadres et professions libérales envisagent un peu plus de facilités que la moyenne.

 

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