Enquête réalisée en ligne du 21 au 23 mars 2022. Échantillon de 1 504 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Paris, le 7 avril,
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Que retenir de cette enquête ?
- Déjà observé ces deux derniers mois, l’emploi reste plus que jamais un incontournable de la campagne électorale. 93% des Français inscrits sur les listes électorales indiquent qu’il s’agit d’une thématique qui jouera un rôle important dans leur vote pour les prochaines échéances électorales (dont 51% un rôle très important, stable). Un sujet qui préoccupe toujours l’ensemble des Français, quel que soit leur propre statut d’activité ou leur préférence partisane et qui reste très élevé dans les pensées malgré l’instabilité engendrée par la situation internationale actuelle.
- Toutefois, les Français demeurent toujours aussi nombreux à considérer qu’à ce stade, le sujet n’est encore pas suffisamment traité, que ce soit par les candidats (58%, -6) ou par les médias (53%, -2), bien que cette thématique soit perçue comme davantage évoquée par les candidats que par le passé. Au total, 65% des Français indiquent que ce sujet n’est pas encore suffisamment abordé aujourd’hui, soit un niveau moindre que ce qui était mesuré lors de la campagne de 2017 et lors des dernières vagues de notre baromètre (69% il y a un mois).
- Bien que peu optimistes, comme observé ces derniers mois, notons que sur la durée, les attentes des Français à l’issue de la prochaine élection présidentielle s’améliorent : la moitié d’entre eux estiment que le prochain mandat présidentiel permettra d’améliorer la situation de l’emploi en France (50%, +5 points depuis la première mesure). Quoique moins net, l’espoir des actifs à l’égard de leur propre emploi s’améliore (44%, +3 points depuis février).
- Des perspectives qui s’améliorent légèrement, dans le même temps que les principaux candidats semblent progresser eux aussi, dans leur capacité à incarner les enjeux de l’emploi. Même si aucun d’entre eux n’obtient la confiance de la majorité des Français pour agir dans le bon sens en matière d’emploi, Emmanuel Macron convainc désormais 44% d’entre eux (+3 points par rapport à la dernière vague), suivi de Marine Le Pen (36%, +2) et de Jean-Luc Mélenchon (31%, +1), les sympathies partisanes faisant sur cette question largement varier l’analyse des Français. A noter que Valérie Pécresse, qui recueillait la confiance de 34% des Français dans ce domaine en février, continue de voir la confiance à son égard régresser (25%, -3 points depuis le mois dernier), après avoir déjà enregistré une déperdition de 6 points en mars. Alors qu’il recueillait un niveau de confiance stable en mars, Eric Zemmour concède quant à lui 3 points ce mois-ci (22%).
- Initiée depuis plusieurs semaines, l’invasion de l’Ukraine par la Russie semble particulièrement inquiéter les Français. Plus de 8 Français sur 10 se disent d’ailleurs inquiets de ses conséquences sur le pouvoir d’achat (85%), sur la paix dans le reste de l’Europe (84%) ou sur la croissance économique (84%). Mais concernant l’emploi, certaines distensions sont perceptibles, car si les répercussions sur l’emploi au niveau global semblent préoccuper une majorité de Français (72%), moins de la moitié d’entre eux se déclarent inquiets au sujet des conséquences potentielles sur leur situation personnelle (48%). Malgré cette toute relative mise à distance des conséquences pour son propre emploi, à quelques semaines du 1er tour, la moitié des Français inscrits sur les listes électorales déclarent que la situation internationale va accentuer l’importance accordée à l’emploi dans leur vote (52%) face à d’autres enjeux.
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