Enquête réalisée par Harris Interactive par téléphone du 2 au 23 septembre 2020. Deux échantillons : échantillon de 311 personnes, représentatif des Dirigeants/Directeurs des ressources humaines (DRH) dans des entreprises d’au moins 11 salariés ; échantillon de 105 personnes, représentatif des Représentant(e)s du personnel (RP) dans des entreprises d’au moins 11 salariés. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : taille de l’entreprise (DRH et RP) et secteur d’activité (DRH).
Introduction
À la demande de Concilio, Harris Interactive a interrogé des professionnels travaillant dans des entreprises de 11 salariés et plus, sur leur perception des enjeux de santé dans le monde professionnel. Plus précisément, cette enquête s’adressait à 2 profils distincts : d’une part, les Dirigeants / Directeurs de Ressources Humaines (DRH) ; d’autre part, les Représentants du Personnel (RP). Il s’agissait notamment d’identifier les convergences et divergences entre ces populations sur le sujet de la santé en entreprise, plus que jamais au cœur de l’actualité dans le contexte de la crise sanitaire.
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Que retenir de cette enquête ?
- Première observation : dirigeants et RP ont une vision largement commune de l’enjeu que constitue la santé des salariés, non seulement dans le contexte Covid mais aussi de façon plus générale. Seules quelques divergences mineures apparaissent dans la vision de leur entreprise (sur la prise en charge de la santé mentale, sur l’aveu d’avoir demandé aux salariés de poser des congés pendant la crise), mais tous les grands constats sont partagés.
- À leurs yeux, la santé est un enjeu collectif avant d’être individuel. Dirigeants comme RP se déclarent unanimement en bonne santé (plus de 95%), voire en très bonne santé (plus de 55%). Quand ils se projettent vers l’avenir, ils se montrent particulièrement confiants pour leur propre santé (plus de 90%), légèrement plus inquiets pour celle des autres.
- Le contexte Covid-19 a une incidence forte. Les protocoles sanitaires et le recours au chômage technique se sont généralisés (plus de 75%). Les ¾ des dirigeants comme des RP se projettent dans une situation où ces dispositifs resteront maintenus plusieurs mois, pas au-delà. Dans ce contexte, l’acceptation des gestes-barrière est très forte (83%). Le port du masque obligatoire est relativement bien perçu (environ 70%), mais pas la prise de température (environ 30%).
- Les entreprises sont déjà mobilisées sur le sujet, avec une marge de progression. Dirigeants comme RP identifient unanimement un impact important de la santé sur la productivité (plus de 95%). Dans ce contexte, tenir compte de la santé des salariés relève bien, selon eux, du rôle de l’entreprise (95%). Actuellement, tous s’accordent pour dire que l’action de leur entreprise en matière de santé est davantage concentrée sur la santé physique que sur la santé mentale.
- La santé est un levier de fidélité plus que d’attractivité salariale. La mise en place d’une politique santé est associée à de nets bénéfices d’image et à une fidélisation des salariés présents dans l’entreprise. L’attrait suscité auprès de futurs collaborateurs est moins net, sauf du point de vue des plus grandes entreprises, qui y voient un facteur d’attractivité majeur.
- Dirigeants comme RP portent un regard très positif (environ 80%) sur une solution mettant en relation rapidement un salarié avec un médecin : l’entreprise n’agit alors que comme intermédiaire. En revanche, les regards sont un peu plus mitigés sur des pistes où l’entreprise interviendrait plus directement auprès des salariés, probablement par souci de protection du souci médical.
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