Paris, le 16 juin,
Toluna Harris Interactive a réalisé, à la demande de la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR), une enquête destinée à dresser un état des lieux du regard des Français concernant ces praticiens.
Afin de répondre à ces questions, Toluna Harris Interactive a interrogé un échantillon de 1056 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
L’étude montre que les masseurs-kinésithérapeutes bénéficient d’une excellente image et d’un bon niveau de connaissance de leur rôle auprès des Français, qui croit avec la pratique et avec l’âge. L’accessibilité de ces praticiens apparait comme le point qui fait le plus débat.
Que retenir de cette enquête ?
Des masseurs-kinésithérapeutes qui bénéficient d’une image et d’un niveau de confiance très important
Plus de 9 Français sur 10 (92%) déclarent avoir une bonne image des masseurs-kinésithérapeutes, qu’ils considèrent comme qualifiés (94%), compétents (94%), à l’écoute (91%), dynamiques (91%) et qui travaillent beaucoup (90%). Si cette image est fortement positive auprès de l’ensemble des Français, elle l’est encore plus auprès de ceux qui ont déjà consulté un praticien, parmi lesquels les plus âgés sont surreprésentés.
Le niveau de confiance envers les masseurs-kinésithérapeutes est lui aussi très élevé, avec 94 % des patients déclarant leur faire confiance, et même 43% qui leur font « tout à fait » confiance. Cette confiance tend même à se renforcer avec le temps (+4 points de
« tout à fait confiance » vs. 2012).
Des Français globalement bien informés concernant les masseurs-kinésithérapeutes ; un niveau de connaissance proportionnel avec l’expérience de la pratique
7 Français sur 10 (69%) estiment qu’ils sont bien informés sur le rôle et les pratiques des masseurs-kinésithérapeutes, mais seulement 13% déclarent être « très bien » informés . Les plus âgés, qui sont donc plus nombreux à avoir déjà expérimenté ces praticiens (88% des 65 ans et plus ; 65% des 18-24 ans), sont ceux qui déclarent être les mieux informés (74% chez les 65 ans et plus ; 60% chez les 18-24 ans).
Un niveau de connaissance qui se traduit par une bonne vision du rôle de ces praticiens. En effet, près de 9 Français sur 10 estiment que consulter un masseur-kinésithérapeute est efficace pour soulager la douleur (90%), mais aussi la prévenir (prévention des TMS et des problèmes ostéoarticulaires, 88% ; prévention de la dépendance et maintien de l’autonomie, 85%). Le rôle d’accompagnement du praticien dans le cadre des activités quotidiennes, sportives et professionnelles est également largement souligné (92%).
Des Français partagés sur la disponibilité des masseurs-kinésithérapeutes
La flexibilité (79%, dont 22% de correspond « très bien ») l’accessibilité (77%), mais surtout le fait qu’ils ne soient pas assez nombreux (71%) sont autant de qualificatifs qui témoignent d’un problème de disponibilité des masseurs-kinésithérapeutes ressenti par une partie de la population. Cette perception apparait d’autant plus forte chez les Français n’en ayant jamais consultés.
Cette vision mitigée pourrait notamment être améliorée par la possibilité d’un accès plus direct aux masseurs-kinésithérapeutes.
L’accès aux masseurs-kinésithérapeutes sans prescription médicale : une pratique peu répandue mais attendue, pour des raisons variées
Seulement 6% des patients déclarent consulter un masseur-kinésithérapeute sans prescription médicale, la plupart passant surtout préalablement par leur médecin traitant (66%) ou un médecin spécialiste (19%).
Néanmoins, 86% des Français déclarent qu’il serait utile (et même 43% « très » utile) que ces praticiens puissent être accessibles directement, sans passer par un médecin, les urgences ou
l’hôpital. Les raisons qui justifient une telle attente sont variées : prises en charge spécifiques, difficultés d’accès au médecin, urgences,…
Enfin, outre cette possibilité d’accessibilité directe, les Français attendent d’autres évolutions dans le rôle et les fonctions des masseurs-kinésithérapeutes. En effet, une large majorité d’entre eux estimerait utile que ces derniers puissent se spécialiser pour proposer certains types de rééducation (94%), ou se voir confier de nouvelles missions (80%), comme renouveler les ordonnances, prescrire certains médicaments, prescrire des actes d’imagerie, prescrire des arrêts de travail, ….