Paris, le 16 juin 2014 – A la demande de « Théâtre à la carte », et à l’occasion de la « semaine de la qualité de vie au travail » qui se tient du 16 au 20 juin 2014, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de Français sur leur perception de la qualité de vie au travail. De manière générale, comment les Français jugent-ils les actions des entreprises françaises en matière de lutte contre le stress au travail ? Quels sont les sujets que les Français estiment prioritaires pour développer le bien-être au travail ? Quels sont les éléments de leur environnement professionnel que les Français perçoivent comme des facteurs de stress au travail ?
Que retenir de cette enquête ?
- Les trois quarts des Français (74%) estiment que les entreprises françaises ne mènent pas assez d’actions de prévention et d’accompagnement pour lutter contre le stress au travail. Ce sentiment est largement partagé par les personnes issues des catégories socioprofessionnelles populaires (79%), et tout particulièrement par les employés (82%). De même, la sensibilité à ce sujet semble légèrement plus élevée parmi les Français travaillant dans des entreprises privées (79%) que parmi ceux travaillant dans la fonction publique (75%).
- Parmi les actions visant à développer le bien-être au travail, les Français considèrent qu’il faut avant tout agir sur des aspects structurels et organisationnels, ainsi que sur leur vie quotidienne au travail. En effet, 29% indiquent qu’il faut d’abord mener des actions sur l’organisation du travail, position notamment partagée par les personnes les plus diplômées (34% des diplômés supérieur à Bac +2). 51% estiment qu’il faut en priorité agir sur les conditions de travail, l’attente sur ce sujet se révélant plus forte encore de la part des femmes (54%) et de personnes travaillant dans le secteur public (59%), soulignant ainsi une conscience plus prégnante de ce thème au sein du secteur public par rapport aux entreprises privées (49% seulement). En revanche, les initiatives relatives aux relations entre collègues et à celles avec les clients ne constituent pas des domaines d’actions prioritaires selon les Français interrogés (respectivement 12% et 7% de citation). Néanmoins, le domaine des relations entre collègues constituent davantage une priorité pour ceux qui sont les moins bien payés (20% des personnes disposant de moins de 1 000 euros nets/mois), celui des relations avec les clients est perçu comme prioritaire par 17% des Français exerçant une activité dans le secteur des commerces.
- Le manque d’écoute et d’accompagnement (71%), l’organisation globale de l’entreprise ou de l’administration (70%) et la quantité de travail demandée (66%) constituent trois facteurs de stress ressentis au travail par au moins deux actifs sur trois. Les plus susceptibles d’évoquer le thème de l’organisation de la structure sont les cadres et les professions libérales (78%) ainsi que les actifs âgés de 25 à 34 ans (77%), tandis que la quantité de travail est davantage mise en avant par les personnes travaillant dans des entreprises privées (70%) que dans le secteur public (61%). Un peu plus d’un actif sur deux indique que les relations hiérarchiques sont un facteur de stress au quotidien, à la fois concernant les relations avec le responsable hiérarchique direct (58%) et concernant les relations avec la direction de l’entreprise/administration (57%). En revanche, moins d’une personne sur deux estime stressantes les relations « horizontales » dans le cadre de son travail, qu’il s’agisse des relations avec les collègues (47%) ou de relations avec les clients (47% également). Enfin, les dimensions organisationnelles telles que les horaires de travail et le manque de définition des missions constituent également un facteur de stress au travail pour environ un actif sur deux (50% et 49% respectivement). Le lieu de travail n’est, quant à lui, ressenti que par 40% des actifs comme un élément anxiogène.
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