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Le prochain Président français

Découvrez l’avis des Européens et des Américains sur les actions qu’il devra mettre en place

Une étude Novatris/Harris Interactive pour le Talk de Paris, France 24 et l’International Herald Tribune

 

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Dans le cadre de l’émission hebdomadaire « Le Talk de Paris » diffusée sur France 24 le vendredi 27 avril 2007 et pour l’International Herald Tribune publié le 27 avril 2007, Novatris / Harris Interactive a souhaité connaître l’opinion des citoyens de 6 pays (5 pays européens ainsi que les USA) sur la France et les Français. A l’occasion de l’élection du nouveau Président de la République française, les citoyens de ces six pays ont pu s’exprimer sur les actions qu’ils pensent prioritaires à mener en France.

Enquête réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 6587 adultes, dont 5519 (âgés de 16 ans et plus) en France, Allemagne, Grande Bretagne, Espagne et aux États-Unis, et 1068 (âgés de 18 ans et plus) en Italie : France 1114 ; Allemagne 1123 ; Grande Bretagne 1146 ; Italie 1068 ; Espagne 1075 et USA 1061.

Une bonne opinion des Européens à l’égard des Français et de la France, qui n’est toutefois pas totalement partagée par les Britanniques et les Américains.

Auprès des Européens interrogés, la France bénéficie globalement d’une bonne image : 74% des Allemands, 69% des Italiens et 63% des Espagnols ont une opinion positive de la France. Cette opinion n’est toutefois pas partagée par les Américains et les Anglais : 31% d’opinions positives pour les premiers et 43% pour les seconds.

Si 62% des Français ont une bonne image de leur pays, il est intéressant de constater que 35% en ont tout de même une opinion négative.

L’opinion à l’égard des Français est quant à elle plus mitigée, à l’exception des Allemands dont 73% ont une bonne opinion des Français. Si 63% des Italiens ont également une bonne opinion des Français, les Espagnols qui avaient, dans l’ensemble une bonne opinion de la France, ne sont plus que 54% à partager cette opinion sur les Français.

Un quart de nos voisins britanniques n’ont pas d’opinion sur les Français mais seuls 41% d’entre eux ont une opinion positive des Français.

Plus surprenant : seuls 51% des Français ont une bonne opinion d’eux-mêmes. Et 44% d’entre eux déclarent une opinion négative de leurs compatriotes.

La crise constitutionnelle européenne : une crise à résoudre en priorité

Pour l’ensemble des Européens, résoudre la crise constitutionnelle européenne est la toute première priorité du nouveau Président français en matière de politique étrangère : 45% des Français placent en tête cet enjeu, 38% des Espagnols, 31% des Allemands, 30% des Italiens et enfin 19% des Britanniques.

Afin de résoudre cette crise, les Européens se sont également largement exprimés en faveur d’une ratification par référendum d’un nouveau Traité Constitutionnel. 40% des Français se sont exprimés en faveur de cette solution pour sortir de la crise constitutionnelle, ainsi que 37% des italiens et 35% des Espagnols. Les Allemands sont quant à eux plus partagés : 26% sont en faveur d’un référendum sur un nouveau Traité Constitutionnel et 24% pour un vote des Parlements. Dans les autres pays européens, cette solution de ratification par les Parlements arrive en seconde position (derrière le vote par référendum) : 23% des Français, 21% des Italiens, 13% des Espagnols et 12% des Italiens. Les Américains sont très nombreux à ne pas se prononcer sur cette question puisque 57% n’ont pas d’opinion.

L’élargissement de l’UE, un sujet qui ne fait pas consensus en Europe

Seuls les Italiens et les Espagnols estiment que le nouveau Président français devrait œuvrer en faveur de l’élargissement de l’Union Européenne : 39% des Italiens (contre 27% qui se sont exprimés sur la nécessité de s’opposer à cet élargissement) et 42% des Espagnols (contre 15%).

Les Allemands sont également très partagés sur cette question puisque 29% d’entre eux considèrent que le nouveau Président français favoriser l’élargissement et 33% s’opposer à ce même élargissement. 14% d’entre eux pensent que la France ne devra ni favoriser ni s’opposer à cet élargissement.

Les Britanniques sont quant à eux largement majoritaires à penser que le futur Président des Français devra s’opposer à cet élargissement : 32% (soit 15 points d’écart avec les partisans d’une action en faveur de l’élargissement).

Les Français se sont également exprimés majoritairement contre tout élargissement de l’UE : 43% des Français pensent que le futur Président doit s’opposer à tout élargissement, un quart d’entre eux estiment qu’il ne doit rien faire. A peine 20% des Français considèrent, qu’au contraire, leur futur Président devra s’engager en faveur de l’élargissement.

La France, une puissance reconnue sur la scène internationale

Dans l’ensemble des pays interrogés, la position française sur la scène internationale n’est pas contestée. En effet, pour une majorité des citoyens interrogés, la France doit conserver son siège permanent au sein du Conseil de Sécurité, et ce, en raison de son rôle et de son influence sur la scène internationale : 68% des Français, 46% des Espagnols, 43% des Allemands, 41% des Italiens, 39% des Britanniques et 33% des Américains partagent cette opinion.

Dans chacun de ces pays, les propositions qui consistaient pour la France à abandonner son siège au Conseil de Sécurité parce qu’elle n’est plus considérée comme une des principales puissances économiques et politiques ou afin de redistribuer les sièges au profit de l’Europe ou d’une puissance d’un autre continent, n’ont guère retenu l’attention des interviewés.

Dans ce contexte, il semble également important à une majorité des citoyens interrogés, d’améliorer les relations entre la France et les Etats-Unis. Les Américains eux-mêmes se sont très largement exprimés en ce sens : 74%.

Les Français sont également majoritaires à souhaiter cette amélioration des relations entre les deux pays (41%), au lieu du maintien du statu quo dans ces relations (27%) ou encore de la prise de distance avec les USA (20%).

Italiens, Britanniques, Espagnols et Allemands se sont également exprimés en ce sens avec respectivement : 48%, 44%, 44% et 38% d’opinions exprimées en faveur de cette amélioration des relations.

Enfin, à l’égard des pays où la France a été une puissance coloniale, la majorité des personnes interrogées estime que sa politique doit consister à continuer de jouer un rôle important de maintien de la paix dans ces pays mais cela, sans envoyer de troupes militaires : 68% des Italiens, 62% des Français, 59% des Espagnols et des Allemands, 42% des Britanniques et 36% des Américains. Les Français se sont donc largement positionnés en faveur de ce type d’action. Le désengagement total ou encore l’intervention militaire des troupes françaises ne recueillent que peu de soutien auprès des Français (avec respectivement 14% et 16%).

La politique française en matière nucléaire, vers un arrêt progressif ?

Auprès des européens interrogés, le nouveau Président français devra, en matière nucléaire, aller plutôt dans le sens d’un arrêt progressif de son programme nucléaire, et ce, au profit des énergies alternatives. 48% des Espagnols, 45% des Italiens ou encore 40% des Allemands se sont exprimés en ce sens.

Opinion majoritaire dans ces différents pays, les Français sont quant à eux partagés : 44% souhaitent que leur futur Président aille dans ce sens, mais 22% d’entre eux préfèreraient que la France conserve son programme nucléaire, laissant ses voisins décider de leur propre politique. Une autre partie des Français (22%) considère même qu’il faut aller plus en avant dans l’utilisation du nucléaire et convaincre ainsi les autres pays membres d’en faire de même.

Concernant les échanges internationaux en matière d’agriculture, la position de la France se distingue très clairement de celle des autres pays européens interrogés. En effet, si 55% des Français considèrent que la France doit défendre coûte que coûte ses agriculteurs, à peine un cinquième des Allemands, Britanniques, Italiens ou Espagnols se sont exprimés en ce sens (avec des scores respectifs de 11%, 15%, 17% ou encore 19%). Tous ces pays souhaiteraient que la France accorde moins de subventions agricoles, tenant ainsi compte des positions des autres pays : opinion partagée par 61% des Allemands, 55% des Italiens, 52% des Britanniques et enfin 50% des Espagnols. Quant aux Américains, ils sont partagés entre une attitude protectionniste de la part de la France et le respect de l’avis des autres pays.

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