Dans le cadre des émissions diffusées sur France 24 le jeudi 26 juillet 2007 et pour L’Express publié le jeudi 26 juillet 2007, Novatris/Harris Interactive a souhaité connaître l’opinion des citoyens de 6 pays (5 pays européens ainsi que les USA) sur la sexualité.
Enquête réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 5430 adultes ayant déjà eu des relations sexuelles, dont 4446 (âgés de 16 à 64 ans) en France, Allemagne, Grande Bretagne, Espagne et aux États-Unis, et 984 (âgés de 18 à 64 ans) en Italie : France 943 ; Allemagne 896 ; Grande Bretagne 925 ; Italie 984 ; Espagne 891 et USA 791.
1. Quelques informations sur la sexualité des Européens et des Américains.
Si l’âge du premier rapport sexuel est identique pour tous les pays de notre enquête, la sexualité se vit différemment selon le pays d’origine.
-L’âge du premier rapport sexuel.
Le premier rapport sexuel a lieu vers 18 ans en moyenne pour tous les pays interrogés que l’on soit un homme ou une femme.
Les Britanniques semblent être les premiers à connaître leur premier rapport sexuel puisqu’ils répondent que « leur première fois » a eu lieu en moyenne à 17,4 ans. Viennent ensuite les Américains à 17,8 ans, les Allemands à 17,9 ans et les Français à 18 ans. Enfin, les Italiens à 18,5 ans et les Espagnols à 18,8 ans sont les plus tardifs à connaître leur premier rapport sexuel.
Cette question embarrasse plus les Européens que les Américains, ces derniers ne sont que 12% à ne pas souhaiter répondre contre 17% de Français, 18% des Espagnols, 27% des Britanniques, 28% des Italiens et 28% des Allemands.
Les hommes et les femmes de ces différents pays connaissent leur premier rapport sexuel à des âges semblables à l’exception de l’Allemagne et de l’Espagne. En effet, Les femmes Allemandes déclarent avoir leur premier rapport en moyenne à 17,2 ans et les hommes un peu plus tard, à 18,5 ans. On constate l’inverse pour l’Espagne où les hommes semblent plus précoces que les femmes. Ces dernières connaissent leur premier rapport sexuel à 19,3 ans contre 18,4 ans pour les hommes.
-Le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie.
Les Allemands, se placent en tête en ce qui concerne le nombre de partenaires sexuels rencontrés au cours de leur vie suivis de près par les Américains et les Britanniques. Cependant, quel que soit le pays interrogé, les hommes prétendent avoir connu plus de partenaires sexuels que les femmes.
Les Allemands ont connu en moyenne 13 partenaires sexuels au cours de leur vie ce qui les place en tête des pays interrogés, devant les Américains : 12,5 et les Britanniques : 12,5.
Viennent ensuite les Français : 11,1, les Italiens : 10,3 et enfin les Espagnols avec 8 partenaires.
On constate une forte disparité entre les réponses des hommes et des femmes sur cette question. Les hommes déclarent avoir connu plus de partenaires que les femmes quel que soit le pays : Allemagne : hommes : 15,5, femmes : 10,1 / Grande Bretagne : hommes : 14,9, femmes : 10 / États-Unis : hommes : 13,8, femmes : 10,9 / France : hommes : 13,6, femmes : 8,5 / Italie : hommes : 12,1, femmes : 8,5 / Espagne : hommes : 11,5, femmes : 4,6.
-Nombre de relations sexuelles par mois.
Les Français ont le plus grand nombre de relations sexuelles par mois en comparaison aux autres pays.
Les hommes et les femmes de notre enquête concordent quant au nombre de relations sexuelles qu’ils déclarent avoir par mois. Les Italiens font cependant exception puisque les hommes affirment avoir en moyenne 8,8 relations sexuelles par mois alors que les femmes n’en annoncent que 5,8.
Les Français sont les plus actifs puisqu’ils ont 8,9 relations sexuelles par mois contre 8 pour les Allemands, 7,3 pour les Italiens, 5,9 pour les Américains et 5,8 pour les Britanniques.
-Nombre de partenaires sexuels différents au cours de l’année passée.
Les Italiens ont eu le plus grand nombre de partenaires les 12 derniers mois et les hommes ont eu plus de relations sexuelles que les femmes avec des partenaires différents au cours de l’année écoulée.
Les hommes semblent avoir eu plus de relations sexuelles avec des personnes différentes au cours de l’année passée. En effet, les Italiens affirment avoir eu des relations sexuelles avec 2,6 personnes en moyenne contre 1,7 pour les Italiennes. De manière moins prononcée que pour l’Italie, cette tendance se retrouve dans tous les autres pays : France : hommes : 2,3 femmes : 1,3 / Allemagne : hommes : 2,0 femmes : 1,7 / Britanniques hommes : 2,0 femmes : 1,4 / Américains : hommes : 1,8 femmes : 1,4.
L’ensemble des Italiens se démarque également des autres pays. Ainsi, ils avancent avoir connu en moyenne 2,2 personnes au cours de l’année passée, devant les Allemands : 1,9 ; les Français : 1,8, les Britanniques : 1,7 et les Américains : 1,6.
2. Les moyens contraceptifs et de protection.
Si l’utilisation du préservatif est très répandue, seule la France envisage l’avortement en cas de grossesse accidentelle.
-Utilisation du préservatif et conduites à risques.
L’utilisation du préservatif est une pratique très répandue au sein de tous les pays interrogés. Aucune grosse différence n’est à constater entre les hommes et les femmes à l’exception de la France. Cependant, certains pays ont plus que les autres des conduites à risque.
83% des Américains, 81% des Espagnols, 75% des Britanniques, 74% des Français 71% des Allemands, 68% des Italiens ont déjà utilisé le préservatif. L’utilisation déclarée des hommes concorde avec celle des femmes, sauf pour la France où les femmes n’estiment qu’à 66% rencontrer des partenaires qui l’utilisent alors que 84% des hommes affirment utiliser un préservatif.
Cette question a suscité un taux élevé de non répondants en Italie : 20%, Allemagne : 20% et Grande Bretagne : 18%. Les Français ont été 12% à ne pas répondre, les Espagnols 10% et les Américains 8%.
53% des Américains, 45% des Britanniques, 41% des Allemands affirment toutefois avoir déjà eu une ou plusieurs fois des rapports sexuels non protégés à risque. Ils sont 37% des Français, 36% des Espagnols et 32% des Italiens dans le même cas.
Les réponses entre les hommes et les femmes varient en fonction des pays. Si en Allemagne (hommes : 43%, femmes : 40%), en Italie (hommes : 30%, femmes 33%) et en France (hommes : 39%, femmes : 35%) les comportements sont identiques entre les deux sexes, les rapports non protégés à risque sont plus fréquents chez les Américains : 58% que chez les Américaines : 48% ainsi que chez les Britanniques : 52% que chez les Britanniques : 41%. Enfin les hommes Espagnols : 43% ont nettement plus de rapports sexuels à risque que les femmes : 29%
De nombreuses personnes sondées n’ont pas répondu à cette question, notamment en Allemagne : 23%, en Italie 22%, en Grande Bretagne : 21%. 13% des Espagnols interrogés n’ont pas répondu, 11% des Français et 9% des Américains.
-L’avortement
Excepté la France, aucun pays interrogé ne conçoit l’avortement comme une option en cas de grossesse accidentelle.
Si 48% des Français pensent à l’avortement en cas de grossesse non désirée, ils sont en revanche 65% des Américains, 58% des Espagnols, 55% des Allemands, 52% des Italiens, 50% des Britanniques, à considérer que l’avortement n’est pas une solution.
Les femmes sont, quel que soit le pays, sensiblement plus favorables à l’IVG que les hommes, notamment en France (hommes : 38%, femmes : 56%).
De nombreuses personnes n’ont pas souhaité répondre à cette question. Notamment en Allemagne : 29% en Grande Bretagne : 26% et en Italie : 24%. Cette question a suscité moins de résistances en France : 17%, en Espagne : 14% et Amérique : 12%.
3. L’approche des Européens et des Américains de la sexualité.
L’infidélité n’est pardonnée par aucun des pays et l’homosexualité ne concerne qu’une petite minorité d’individus.
-L’infidélité
Aucun des pays interrogés n’est prêt à pardonner l’infidélité du partenaire dans le cadre d’une relation suivie, cependant, les Américains et les Français sont les plus compréhensifs. On observe également que les hommes se déclarent plus conciliants que les femmes.
Tous les pays refusent de pardonner l’infidélité de leur partenaire, les Britanniques : 51%, les Espagnols: 50%, les Italiens : 48%, les Français et les Américains : 45%. Les Allemands sont les moins catégoriques puisqu’ils condamnent l’infidélité à 36%.
Cependant les plus compréhensifs sont les Français et les Américains, 37% d’entre eux se déclarent prêts à pardonner une aventure extraconjugale. C’est le cas également pour 28% des Allemands, 27% des Espagnols, 23% des Italiens et 22% des Britanniques.
En comparaison aux femmes les hommes semblent prêts à pardonner une infidélité au sein de leur couple. C’est notamment le cas pour les États-Unis : 47% des hommes contre 25% des femmes, pour la France : 47% des hommes et 28% des femmes ainsi que le la Grande Bretagne : 31% des hommes et 13% des femmes.
Les autres pays révèlent les mêmes tendances de façon moins prononcée. Allemagne : 34% des hommes contre 23% de femmes / Espagne : 32% des hommes contre 23% des femmes. En Italie, les femmes : 24% sont aussi conciliantes que les hommes : 23%.
Beaucoup de personnes n’ont pas répondu à cette question. Notamment en Allemagne : 34%, Italie : 29%, et Grande Bretagne : 27% et dans une moindre mesure en Espagne : 23%, France : 18% et aux Etats-Unis : 18%.
-Les relations homosexuelles.
Les relations homosexuelles restent relativement marginales puisque 83% des Espagnols, 79% des Français, 78% des Américains, 75% des Britanniques, 71% des Italiens et des Allemands affirment n’avoir jamais eu de relation homosexuelle.
Les hommes ne semblent pas avoir connu plus de relations homosexuelles que les femmes même si les Espagnols, les Français et les Américains affichent une petite différence entre les déclarations des hommes et des femmes. Espagne : hommes : 10% femmes: 4% / France : hommes : 14% femmes : 8% / Américains : homme : 16% femmes : 12%.
4. Les nouveaux comportements sexuels.
Les médicaments améliorant les performances sexuelles et les rencontres par Internet restent peu répandus.
-Les rencontres par Internet restent minoritaires.
La grande majorité des internautes interrogés n’a pas eu de relation sexuelle avec des personnes rencontrées sur Internet : 72% des internautes Espagnols, 70% des internautes Britanniques et Français, 66% des internautes Américains, 65% des internautes Italiens. Les réponses sont identiques entre les femmes et les hommes, même si l’on remarque des petites disparités pour l’Espagne (hommes : 28%, femmes : 16%), l’Italie (hommes : 22%, femmes : 11%) et la France (hommes : 26%, femmes : 17%).
-L’utilisation de médicaments suscite un faible intérêt.
L’utilisation de médicaments améliorant l’érection tels que les Viagra, Levitra ou Cyalis reste minoritaire. 87% des Français, 85% des Espagnols, 79% des Américains, 75% des Italiens, 73% des Britanniques et 72% des Allemands n’ont jamais fait usage de tels produits. Notons toutefois que les Américains (13%) et les Britanniques (10%) enregistrent la plus grande proportion d’utilisateurs de ces médicaments.
Peu utilisés, ces médicaments ne suscitent pas d’intérêt particulier. 72% des Allemands, 67% des Italiens et des Espagnols, 63% des Français, 61% des Américains, 58% des Britanniques ne souhaitent pas à l’avenir utiliser de palliatifs améliorant l’érection. Cependant, 28% d’Américains, 25% de Français et 21% des Britanniques se déclarent prêts dans le futur à faire usage de ces médicaments. Les Espagnols : 17% et les Italiens : 12% semblent moins enclins à cette utilisation. Les Allemands paraissent particulièrement opposés à l’idée d’utiliser ces médicaments, ils ne sont que 5% à se dire prêts à l’utilisation de ces médicaments dans le futur.
Suivant les pays les hommes semblent plus intéressés par ces produits que les femmes (prêtes à inciter leur conjoint à les utiliser) : France : hommes 31%, femmes 19% / Grande Bretagne : hommes 28% femmes 15% / Espagne : hommes 24% femmes 11% / Italie : hommes 16% femmes 7% / Allemagne : hommes 8% femmes 3%. Aux États-Unis, la tendance est inversée, les femmes : 30% sont légèrement plus curieuses que les hommes : 27%.
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