Le baromètre de l’opinion des Français sur la mobilité durable
Sondage Harris Interactive pour Mobivia Groupe et la SNCF dans le cadre des 6ème Ateliers de la Terre, Forum International pour le Développement Durable
Enquête réalisée en ligne du 10 au 17 août 2011. Échantillon de 1000 individus issus de l’access panel Harris Interactive, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Paris, le 28 septembre 2011 – A la demande de la SNCF et de Mobivia Groupe, Harris Interactive a réalisé la 4ème vague du baromètre sur les Français et la mobilité durable dans le cadre de la 6ème édition des Ateliers de la Terre. Cette vague d’enquête intervient dans un contexte de fortes inquiétudes socio-économiques et de pression sur les prix de l’essence. En effet, l’interrogation s’est déroulée du 10 au 17 août, soit quelques jours avant l’énoncé des mesures du plan d’austérité qui avait déjà été annoncé par François Baroin ainsi que quelques jours avant l’annonce des mauvais chiffres du chômage de juillet. Plus largement, cet été 2011 a été fortement marqué par les inquiétudes concernant la capacité de différents pays européens à faire face à leur dette publique ou encore par la dégradation de la note américaine par une agence de notation. Enfin, les prix de l’essence à la pompe ont été particulièrement élevés au cours des derniers mois, suivant l’évolution du prix du baril de pétrole. Tous ces éléments de contexte n’ont pas manqué d’influer sur les résultats de cette 4ème vague du baromètre.
Que retenir de cette enquête ?
- Dans le contexte socio-économique actuel, les préoccupations économiques prennent le pas sur les préoccupations environnementales dans les déclarations des interviewés : qu’on limite l’usage de la voiture ou au contraire qu’on ne fasse pas ou pas suffisamment d’efforts pour recourir à d’autres modes de transport, une des raisons principales évoquées est le coût : prix des carburants dans le premier cas, cherté présumée des solutions alternatives dans le second cas.
- Le coût apparaît en effet comme un critère de choix important pour les modes de transports, devant le respect de l’environnement (avec des notes moyennes respectives de 8,4 et 7,2).
- Par conséquent, les Français estiment que toutes les mesures testées visant à réduire pour les usagers le coût de l’adoption de comportements plus respectueux de l’environnement en matière de transport seraient efficaces, particulièrement celle consistant à faire payer moins cher les usagers des transports publics ;
- Toutefois, cette focalisation sur les aspects budgétaires ne se traduit pas pour autant par une remise en cause des prises de conscience écologiques et des avancées comportementales qui en découlent. En dépit du contexte de crise latente, les Français considèrent toujours prioritaire de modifier certains comportements pour lutter contre le réchauffement climatique et les automobilistes continuent de pratiquer certains gestes de « bonne conduite » ;
- Si les automobilistes ont le sentiment de faire moins d’efforts, cela n’apparaît pas comme le résultat d’un relâchement dans les comportements mais sans doute d’une montée croissante des exigences et peut-être d’un sentiment de mauvaise conscience face à la place que prennent les contraintes financières ;
- Cette enquête illustre également que des marges de manœuvre existent en termes de déplacements plus propres et plus durables, notamment concernant le recours plus fréquent à des modes de transport doux pour les petits déplacements du quotidien (marche, vélo…), le développement des véhicules hybrides ou électriques (perçus comme la solution motorisée la plus susceptible d’allier économie et environnement), ou encore, dans une moindre mesure, le développement d’un auto-partage plus adapté aux besoins de chacun ;
- Les Français, lorsqu’ils se projettent en 2030, imaginent une société plus mobile, partagée entre mobilités individuelles et mobilités collectives et conservent un fort prisme budgétaire : craignant qu’une mobilité durable leur revienne plus cher, ils attendent en effet des voitures plus propres et moins coûteuses, ainsi que des transports en commun plus proches de chez eux et moins onéreux.
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